Alors que les travailleurs, du public comme du privé mènent partout en France des luttes pour l’emploi et contre les fermetures d’usines, contre les baisses de salaires, pour les services publics et la défense des droits des travailleurs, ce 4 février un appel à une journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations doit être un moment de convergence de ces luttes qui participent du même combat.
Une mobilisation qui peut réunir les très nombreux travailleurs qui actuellement défendent leurs emplois, leurs salaires, leurs outils de travail et leurs droits. Dans l’industrie, à l’hôpital, dans l’Énergie, dans l’Éducation, dans le tourisme, le commerce et les services. Comme l’a illustré avec succès la manifestation nationale du 23 janvier à Paris, initiée par la CGT TUI avec un large rassemblement de syndicats de tous horizons, et en convergence avec les gilets jaunes.
Face aux mêmes causes, un même combat, tous ensemble et en même temps
Tandis que la Banque Centrale Européenne, et à sa suite le régime Macron (avec près de 500 milliards d’euros), arrosent de centaines de milliards d’euros les multinationales, alors que ces dernières n’ont jamais cessé de déverser par milliards d’euros les dividendes auprès des capitalistes qui les détiennent, plus de 200 000 emplois sont en passe d’être supprimés. Le système capitaliste, qui s’enfonce dans sa crise systémique, en se cachant honteusement derrière la crise sanitaire dont il est le premier responsable, veut faire payer une nouvelle fois sa crise aux travailleurs.
- À regarder l’interview du secrétaire de l’UD CGT 13 par radio maritima https://www.facebook.com/UDCGT13/videos/3629383033843614/
Chacun peut observer ce que coûte au pays, non seulement économiquement mais surtout en termes de souffrances pour chacun et jusqu’à la perte de milliers de vie, la suppression de la moitié des lits d’hospitalisation existants en France en 30 ans, soit plus de 200 000 lits qui font cruellement défaut aujourd’hui. Une politique suivie car voulue par le MEDEF et imposée par l’Union Européenne. C’est bien cela le résultat de 30 ans d’injonctions de la Commission Européenne, et du joug des critères de Maastricht, de cet euro condamnant le pays à une criminelle euro austérité écrasant les budgets des hôpitaux publics.
Chacun peut observer ce qu’il en coûte au pays de ces décennies de destructions des moyens de productions, à coup de fermetures d’usines et de délocalisations, de suppressions des centres de recherches et développement, et du massacre de la recherche publique. Au nom de la concurrence « libre et non faussée » là encore imposée par l’Union Européenne du Capital pour exploser les droits des travailleurs et effondrer les salaires dans un dumping social permanent. La France, 6e économie mondiale est incapable de disposer des masques, des blouses, des médicaments et équipements médicaux pour les soins de base. Incapable de disposer et développer des vaccins. Et au nom des guerres économiques menées par l’impérialisme euro atlantique le régime Macron prive le pays de l’accès aux vaccins développés en dehors des multinationales du parrain états-unien et ouest européens, de la Russie à la Chine en passant par Cuba…
Macron UE MEDEF : leur euro mondialisation virale détruit le pays, écrase nos libertés au nom de leurs profits !
Chacun peut également observer ce qu’il en est de l’accélération de la fascisation, en tout premier lieu dans la répression ultra violente des mouvements sociaux et populaires. À coup de lois et décrets liberticides et d’une répression ultra violente dans la rue.
Et enfin qui peut oublier que si la France comme le monde entier ont plongé en quelques jours dans une pandémie désastreuse, c’est à cause de la mondialisation capitaliste. Qui pour exploiter toujours plus les travailleurs du monde entier a explosé les chaines de production entre les 4 coins du globe, interdisant de fait sous peine d’un effondrement encore plus tragique la mise en place des élémentaires contrôles sanitaires aux frontières. Ce n’est pas pour rien que l’Union Européenne où règne en mettre la dictature capitaliste de la libre circulation des « biens, des capitaux et des personnes » au service de l’exploitation la plus libérée des travailleurs est la plus frappée. Oui le catalyseur de cette pandémie c’est la mondialisation virale comme l’a dénoncée dès le début le PRCF.
Dernière outrance de ce régime Macron, et alors que le pays aspire à la liberté et à la solidarité, pressé par l’Union Européenne, le régime Macron n’a d’autre priorité que de s’en prendre à … EDF ! Alors qu’il n’a toujours pas renoncé à son saccage de la Sécurité Sociale – et tout particulièrement à ses contre réformes des retraites et de l’assurance chômage – soi-disant au nom de la discipline budgétaire, le voilà qui déverse sans contrôle ni contre partie des aides par centaines de milliards au patronat. Le quoi qu’il en coûte de Macron-UE- MEDEF, ne vaut que pour les intérêts des capitalistes et de leur dictature toujours plus apparente et écrasante. Et cette Union Européenne et son euro qui interdisent le financement des besoins populaires et tout particulièrement des services publics, démontrent qu’ils savent créer l’argent sans limite quand il s’agit de défendre les intérêts et la richesse de la classe capitaliste. Tandis que les travailleurs, privés d’emplois, au chômage partiel et dans la précarité, s’appauvrissent et se voient confinés dans une vie de misère, les milliardaires ont vu en 2020 leurs fortunes continuer de bondir…
C’est pourquoi l’appel à cette journée de manifestations faisant converger l’ensemble des résistances, des mobilisations et des luttes doit être un moment de construction et de dynamisation du tous ensemble et en même temps.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
La carte des manifestations :
https://mobilisations-en-france.cgt.fr/news/map
Le tract du PRCF : à télécharger, imprimer et diffuser.
210118-Covid 19, crise financiere
L’appel intersyndical de la CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL MNL et FIDL
Le 4 février, ensemble, faisons entendre nos revendications
Publié le 18 jan 2021 Temps de lecture : 4 min. Les organisations CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL, MNL, FIDL se sont réunies en intersyndicale en fin d’année 2020. Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.
L’année 2020 marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales
Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse. Ces initiatives s’appuieront sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels :
- de la santé;
- de l’Éducation nationale ;
- de l’énergie, engagés également pour la défense et le développement du service public.
Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. Nos organisations continuent de les combattre.
Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.
Les gagnants sont bien toujours les mêmes et les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôts
Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.
Pourtant, c’est le chemin inverse que prend ce gouvernement :
- rien pour les petits salaires, la ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du Smic en dessous de 1 % pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 € ;
- rien non plus pour les 1ers de corvée, exposés depuis le début de la pandémie, toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021 ;
- rien pour les soignants qui dénoncent un plan Ségur au rabais et beaucoup de professionnels oubliés ;
- rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé ;
- rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation déserté par une majorité d’organisations syndicales est au point mort.
47 % des jeunes s’inquiètent pour leur emploi et le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20 %
Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent pas à leur faim. À cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !
Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services. Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public.
Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.
Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail.
Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, ce sont 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie.
Les besoins sont importants aussi dans toute la Fonction publique.
Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire des médicaments, du matériel médical et de protection après la période que nous traversons ne peut plus faire débat.
C’est pourquoi, les organisations CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL, MNL, FIDL proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier.
Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.