Le mercredi 10 février 2021, après avoir visionné une émission intitulée “Pourquoi le Frexit est-il tabou ?” sur la chaîne Internet Quartier général – la récente création d’Aude Lancelin, ancienne directrice du Média -, Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, a écrit à Aude Lancelin pour lui demander “Pourquoi le PRCF est-il tabou ?”. Car depuis près de trois ans, et malgré plusieurs sollicitations, jamais Aude Lancelin – comme d’autres médias se proclamant “alternatifs” – n’a accusé réception, préférant inviter des mouvements favorables à “l’union des souverainistes des deux rives” ou des prétendus “souverainistes” comme Arnaud Montebourg – Ramzi Kebaili, membre du collectif Citoyens souverains, constituant une rare exception dans le camp du “Frexit de gauche”. Nous reproduisons donc le courrier envoyé, en posant de nouveau la question à la principale intéressée : pourquoi le PRCF est-il tabou dans des médias autoproclamés alternatifs ?
Chère Aude Lancelin,
Secrétaire national du Pôle de Renaissance communiste en France, je me permets de vous contacter après avoir pris connaissance de l’émission que vous avez réalisée jeudi dernier sur votre chaîne QG-TV, émission intitulée « Pourquoi le Frexit est-il tabou ? », avec pour invités Rami Kebaili – avec lequel nous avons des contacts politiques avancés et positifs – et Charles-Henri Gallois, l’un des fondateurs de Génération Frexit.
Nous avons été extrêmement surpris de constater que pour une émission portant un tel intitulé, vous ne songiez pas – à moins que vous ne souhaitiez pas – à solliciter le PRCF, alors même qu’à titre personnel, j’ai déjà eu l’occasion de vous contacter par le passé pour vous proposer des initiatives d’actions/entretiens – propositions pour lesquelles je n’ai d’ailleurs jamais eu le moindre accusé de réception de votre part – et que par ailleurs, vous connaissez très bien Annie Lacroix-Riz ainsi que son engagement au sein du PRCF.
Nous sommes d’autant plus surpris que le PRCF est la première formation politique en France à avoir évoqué – et, de fait, à avoir employé – le thème du Frexit depuis sa fondation le 18 janvier 2004, donc même avant la création le 25 mars 2007 de l’UPR de François Asselineau – qui, lui, a déjà eu les honneurs de deux invitations au Média, lorsque vous y travailliez, en mars et en juillet 2018… de même que Jacques Nikonoff, ancien président du Parti de la démondialisation (Pardem), avait participé à l’émission de juillet 2018 aux côtés d’Asselineau.
Aussi, je me permets de vous poser ce qui constitue de plus en plus la véritable question à poser : Pourquoi le PRCF est-il tabou ? Car si le terme de Frexit est certes très peu utilisé dans le débat public (mais cependant davantage qu’il y a quelques années), il est encore plus évident que le PRCF, lui, subit une censure totale et intégrale de la part de tous les médias, qu’ils soient dominants et aux mains du grand Capital (c’est-à-dire pour au moins 90% d’entre eux) ou qu’ils soient supposés « anticonformistes » et « alternatifs » comme QG que vous avez créé. Il semble donc que l’« anticonformisme » s’arrête à une ligne rouge à ne pas franchir, à savoir celle de l’invitation d’une formation franchement communiste comme le PRCF, dont le discours et les propositions rencontrent pourtant un écho croissant parmi les citoyens et les travailleurs en lutte.
Nous souhaitons obtenir une explication sur cette attitude proprement incompréhensible et vous remercions d’avance pour votre retour.
Bien à vous, Fadi Kassem, Secrétaire national du PRCF P.S. : pour votre information, je me permets de vous indiquer que le PRCF est engagé dans la précampagne pour l’élection présidentielle de 2022, comme vous pourrez le constater au lien suivant : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/ensemble-imposons-un-programme-et-une-candidature-de-franche-insoumission-a-lunion-europeenne-du-capital-par-fadi-kassem/. Je me permets d’autant plus de le faire que nous avons constaté que vous invitiez Arnaud Montebourg, qui s’est empressé de rassurer tous les européistes bon teint en certifiant ne pas avoir l’intention de sortir de l’euro et de l’UE (donc, par construction, également de l’OTAN et, bien entendu, du capitalisme), montrant au passage le « crédit » qui peut être accordé à celui qui est présenté comme une « lueur d’espoir pour certains à gauche » et un défenseur de la « démondialisation » et de la « souveraineté » nationale (et, ajouterons-nous, populaire)…