Vrai et grand cinéaste, à la fois connaisseur du cinéma américain et porte-drapeau du cinéma français populaire et de qualité, défenseur intransigeant de l’usage cinématographique du français et pourfendeur des très xénophobes lois Pasqua (car les vrais progressistes n’opposent pas le patriotisme culturel républicain, nourri d’une connaissance fine de l’histoire nationale: cf « Que la fête commence » ou « La Princesse de Montpensier -, à l’internationalisme populaire et à l’anticolonialisme militant : cf « Coup de torchon »), Bertrand Tavernier est décédé. Nous en sommes tous attristés. Il rejoint dans notre imaginaire national son grand ami, l’immense comédien Philippe NOIRET.
La meilleure façon d’honorer et de prolonger la mémoire de Tavernier est de réécouter ses entretiens radiophoniques toujours passionnants et de s’imprégner de ses grands films dont la qualité majeure était, à mes yeux, la justesse à tous les sens du mot. Ceux qui n’auront que peu de temps pourront, dans les modalités respectueuses des droits d’auteur, écouter ceci qui accompagnait « Les enfants gâtés ».
et aussi, dans « Le juge et l’assassin »,