Alors que la Chine « communiste et totalitaire » (la preuve qu’elle est: elle n’a pas démantelé son secteur industriel public, elle conserve un Etat stratège, elle condamne l’individualisme « ludique » et libertarien cher aux bobos occidentaux) a fait d’emblée le nécessaire pour stopper l’épidémie et que, sur ces bases médicalement assainies, elle a relancé puissamment son économie, le deuxième géant asiatique, l’Inde, voit tragiquement l’épidémie exploser avec le pullulement terrifiant de variants nouveaux et l’incapacité totale du pays, ne serait-ce qu’accueillir dans les hôpitaux publics – rares et sous-équipés car l’Inde néolibérale n’a cure d’investir dans la Santé publique – les personnes gravement atteintes.
Ces personnes souffrantes, et les familles terriblement endeuillées des malades déjà décédés, peuvent toujours se consoler en se disant que dans leur beau pays cimenté par l’anticommunisme d’Etat et les discriminations antimusulmanes, règnent la « démocratie » et la « liberté »: mais liberté de quoi et pour qui au juste, si ce n’est celle d’exporter les vaccins indiens alors que le pays en manque cruellement, de dé-confiner irresponsablement pour des raisons électoralistes alors que l’épidémie est hors de contrôle et d’organiser d’irresponsables rassemblements religieux de masse, ces pélerinages sur le Gange qui sont autant de couveuses virales géantes organisés au mépris de la sécurité de tous les humains, indiens et non indiens…
« Liberté » en un mot, sous l’autorité du seigneur Modi, l’autocrate anticommuniste, ultralibéral, fanatiquement hindouiste et férocement antimusulman, de faire du profit pour les trusts indiens, de cultiver son électorat rétrograde et de semer la mort chez les « petites gens »…
Il est vrai que l’Occident capitaliste, des USA de Trump passant le million de morts à la Grande-Bretagne de Johnson frisant les 150 000 décès en passant par le Brésil de Bolsonaro (Macron n’a « que » 100 000 morts officiellement déclarés à son passif) n’ont vraiment aucune leçon de sécurité sanitaire à donner aux autorités incapables de Dehli…
« Et c’est une triste liberté sous les étoiles », eût dit Nazim Hikmet, le grand poète communiste turc évoquant le dévoiement de ce beau mot par les idéologues non pas « antitotalitaires », mais en réalité, mortifères et subrepticement exterministes, du pourrissant capitalisme mondial.
Sur le plan économique aussi le socialisme c’est le succès et le capitalisme l’échec :