Le 12 octobre les travailleurs avec la CGT 13 ont décidé de mettre sous protection la centrale électrique thermique de Gardanne. Un outil industriel précieux, fonctionnant historiquement au charbon certes mais parfaitement utilisable dans le cadre de la transition énergétique comme l’a démontré la CGT énergie et le plan construit par les syndicalistes de la centrale. Le saccage de cet outil industriel s’inscrit dans le cadre du saccage de l’ensemble des industrie électrique et gazière du pays, livrées à la spéculation à l’occasion de la libéralisation du secteur et des privatisation du service public EDF GDF ordonné et piloté par l’Union Européenne ces 20 dernières années. Il s’inscrit également dans la vaste accélération de la désindustrialisation de la France voulu par sa classe capitaliste. A l’inverse et la crise du covid-19 l’a pourtant illustré, l’outil industriel les compétences de notre classe ouvrières sont primordiale pour construire l’avenir du pays.
Une centaine de salariés de la centrale biomasse de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône est entrée dans l’usine mardi matin à 6h et l’occupe depuis.
Cette mise en sécurité est le résultat comme l’indique les travailleurs de la centrale de « l´incurie totale de la direction pour assurer la sécurité du site, l‘avenir de la production et ses emplois » constatant que « C’est nous travailleurs qui produisons les richesses ». Une manière très concrète d’objectiver la nécessité de réappropriation des moyens de productions pour en finir avec la destruction de notre tissu industriel et des emplois.
Et aussi une prise de responsabilité pour assurer la sécurité du site classé SEVESO : « Cela fait trois semaines que l’on alerte, la Dréal, le sous-préfet, le maire de Gardanne, et l’Inspection du travail, personne ne nous répond alors que la sécurité du site n’est plus assurée depuis août », affirme Nadir Hadjali, représentant CGT. « depuis les premières lettres de licenciement, la direction ne met pas les effectifs suffisants pour faire tourner l’usine de biomasse et assurer sa sécurité ». Les salariés qui étaient en poste ont reçu un message de la direction leur demandant de quitter leur poste et de rentrer chez eux », indique la CGT. « Nous on est ouvert à toute discussion, pour que la biomasse tourne, pour que le site reste industrialisé et que les salariés qui ont perdu leur travail soient réembauchés », précise le syndicat.
Remise à GazelEnergie, soit disant avec un projet industriel, c’est en vérité à une opération de destruction que la centrale est livrée avec la complicité active du régime Macron. Et l’appui provocateur et violent du député LREM du secteurs s’illustrant par ses oukazes et la répression qu’il lance à l’encontre des syndicalistes osant défendre l’emploi et l’avenir de la production d’énergie dans les Bouches du Rhone. Résultat un plan de suppression de 98 postes sur 154
la prise de parole pour nos confrères de La Marseillaise des syndicalistes de la centrale :
le communiqué de la CGT 13 :
Les propositions industrielles et pour la transition énergétique de la CGT
Projet industriel à la Centrale de Gardanne : l’Etat doit agir !
Le dossier d’une unité de Gazéification pour la production de Méthane et d’Hydrogène porté par l’Association des Travailleurs de la Centrale de Gardanne (ATCG) et le Syndicat CGT de la Centrale de Gardanne a été déposé auprès des services de l’État en charge du développement industriel ce jeudi 7 octobre 2021.
La balle est dans le camp de l’État et de ses représentants qui doivent se positionner clairement sur leur volonté a s’engager concrètement dans la ré-industrialisation du pays en créant toutes les conditions nécessaires à la réussite de ce projet industriel.
Les enjeux sont de tailles :
- Répondre aux besoins d’avenir, en matière d’énergie de la population et des entreprises avec la production de méthane et d’hydrogène dans un processus respectueux de l’environnement et dynamisant l’économie du bassin minier et du département.
- Maintenir et développer les emplois existants sur le site de la Centrale de Gardanne.
Les travailleurs, avec leurs compétences, sont disponibles, le foncier est disponible, la solution technique est sérieuse et respectueuse de l’environnement.
Les interlocuteurs institutionnels, financiers et industriels doivent se mettre autour de la table avec l’ATCG et la CGT pour que le projet soit concrétisé.