A 63 reprises au cours de la dernière décennie, l’Union Européenne a ordonné aux gouvernements français la réduction des budgets de santé et tout particulièrement des dépenses de l’hôpital public (cliquer ici pour lire notre enquête). Une politique délibrée visant à démolir le fonctionnement de l’hôpital public, à déstabliser la sécurité sociale pour faire la place à un marché privé de la santé. Lucratif pour les multinationales et ainsi remplir les poches des actionnaires et propriétaires des sociétés privés faisant leurs profits sur les malades. Une politique qui est également la raison d’être de l’Union Européenne du Capital, celle de la guerre contre les salaires. De fait, réduire le budget de la sécurité sociale ne peut se faire qu’en diminuant les dépenses de santé et les cotisations sociales qui les finances. Ces cotisations sociales qui sont à 100% du salaire, qu’il s’agisse des cotisations du salariés ou des cotisations de son employeurs.
C’est bien de ces directives européennes que découlent les scandaleuses et ravageuses politiques de fermetures des hôpitaux (lire ici notre enquête sur la fermeture de deux maternités sur trois en trente ans) , celles des fermetures de lits d’hospitalisation (très officiellement 12 000 lits fermés durant le quinquenat Macron, et actuellement 20% des 200 000 lits officiellement ouverts faute de personnels soignants). Mais également la tarification à l’acte (T2A) et ses suites mise en place conjointement par les LR, LREM et PS (Jean Castex et Xavier Bertand, puis Olivier Véran et Gabriel Attal avec Marisol Touraine) avec le soutien complice du RN / FN et les applaudissement de leurs soutiens médiatiques, tels le nauséabonds Zemmour désormais candidat officieux lancé par les télévisions du milliardaire Bolloré ! Tandis que la banque centrale européenne déverse directement auprès des multinationales, des grandes banques et assurances des dizaines de milliards d’euros chaque mois (lire ici), les même prétendent comme l’a dit avec une très grande violence Emmanuel Macron auprès de soignants légitimement en colère en 2019 qu’ « il n’y a pas d’argent magique » pour l’hôpital. C’est tout le cynisme de ce capitalisme monopoliste d’Etat qui chaque jour démolis un peu plus les droits démocratiques et sociaux conquis par les travailleurs dans chaque pays pour imposer à travers son Union Européenne la dictature de cette classe capitaliste qui ainsi se sert directement, remplissant ses coffres en faisant les poches des travailleurs.
Rapellons que es ordres de l’Union Européenne sont exécutés sous la vérification du contrôle de la Commission Européenne qui a tout pouvoir pour obliger à la réécriture des budgets de la France en application du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance (TSCG – procédure du semestre européen) et sous la férule des traités de Maastrichts et du fonctionnement de l’Union Européenne (TCE pourtant rejetés par le non populaire ultra majoritaire du referendum du 29 mai 2005). Ces ordres, ainsi que la politique monétaire instué par l’Euro dont l’objet est de favorisé la rentabilité du capital au détriment des salaires tout en mettant les états sous la coupe financière direct des capitalistes et de leurs banques (les soit disant « marchés financiers ») ont également provoqué une politique générale d’austérité salariale frappant violemment la fonction publique en France. Et notamment les personnels soignants. Pressurés dans leur travail, agissant dans des conditions d’exercices et matérielles de plus plus dégradées et dégradantes, appauvris, nombreux sont désormais les soignants, médecins, infirmières, aides soignantes ou personnels administratifs à devoir fuir l’hôpital public.
Pour autant, la destruction de l’hôpital public – un service public vital tant pour la santé de chacun que pour celle du pays et de son fonctionnement comme le démontre la crise pandémique du covid-19 – n’est pas une fatalité. La mobilisation de chacun doit permettre d’inverser la catastrophe en cours, à l’image du mouvement lancé dans le département du Var autour de la défense du Centre Hospitalier de Draguignan, appel relayé par les camarades du Front Syndical de Classe (lire ci dessous), une action locale qui fait écho à celle en cours dans bien d’autres départements et villes, en province comme au cœur des métropoles y compris à Paris. La résistance populaire peut imposer de reconstruire les hôpitaux publics nécessaires sur tout le territoire. A condition qu’elle s’attaque aux causes du problème c’est à dire le système capitaliste et ses principales armes d’exploitation massive que sont l’Union Européenne et l’Euro. Une mise en cause, à travers la très concrète et populaire revendication du Frexit progressiste, qui plus est à même d’unir les luttes de l’ensemble des secteurs du monde du travail, que ce soit celles des services publics de transports ou des délégataires privatisés, des industries et services publics de l’électricité, du gaz et de l’énergie, de l’Education, de l’industrie délocalisée et de l’agriculture paysanne ou de la pêche dévastés sous l’effet du dumping social et fiscal de l’Union Européenne
JBC pour www.initiative-communiste.fr
VAR : La médecine 2.0 selon Véran et Macron !
Dans le Var, plusieurs établissements sont en train de fermer des services ou momentanément ou définitivement.
Le syndicat du CHD ainsi que l’Union Locale CGT de Draguignan appellent tous les syndiqués ainsi que la population de l’aire dracénoise à se mobiliser une nouvelle fois, vendredi 5 Novembre à 20H00 devant le service des Urgences du Centre Hospitalier de Draguignan pour imposer le maintien du service des Urgences et de l’ensemble des services de l’Hôpital.
Le Syndicat CGT du Centre Hospitalié de Toulon-La Seyne appelle à un RASSEMBLEMENT lundi 8 novembre à 14H00, devant l’hôpital de la Seyne/Mer.
Un Hôpital sur un territoire est l’affaire de TOUS !