Ce dimanche 9 janvier, réunis à Accra les représentants des régimes de la CEDEAO (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) ont adopté une série de mesures sanctionnant violemment le peuple malien suite aux décisions de la junte militaire de repousser à un horizon de 5 ans la transition militaire.
Aboubacar Sangaré membre du bureau politique du Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) du Dr Oumar Mariko, répondant aux questions de RFI a souligné que les dirigeants de la transition devraient être les seuls à subir les sanctions. « Nous sommes fortement opposés à toute sanction contre le peuple malien » (…) « S’ils n’arrivent pas à organiser les élections, vraiment c’est leur faute ; mais sanctionner le peuple malien à cause de leurs dirigeants qui n’ont pas été élus par le peuple, c’est vraiment regrettable. La sanction que nous pouvons comprendre, c’est le rappel des ambassadeurs, le gel des avoirs des dirigeants. ». « Sanctionner le peuple malien aggrave la situation ».
Dans un communiqué, la commission internationale du PRCF a immédiatement apporté son soutien au peuple malien :
Le Mali vivra – Communiqué du PRCF contre les sanctions de la Cédéao – Paris 10 janvier 2022
Le Mali subit depuis neuf ans une guerre où ont péri 15 000 soldats (sans compter les civils), des villages incendiés, des enfants brûlés vifs, plus de 2 millions de déplacés.
Aujourd’hui le Mali traverse une crise alimentaire jamais vue dans son histoire.
C’est dans ce contexte surtendu que la Cédéao a adopté le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana de très lourdes sanctions contre le Mali :
– gel des avoirs maliens dans les banques centrales de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest)
– fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de la Cédéao
– suspension des transactions avec Bamako sauf pour les produits médicaux et de première nécessité
– retrait de tous les ambassadeurs de tous les pays membres ainsi que d’autres sanctions concernant l’aide financière.
Lorsque l’on sait que 60% du commerce du Mali se faisait précédemment avec ses pays voisins, on comprend immédiatement l’inquiétude du peuple malien.
Le Pôle de Renaissance Communiste en France condamne le caractère inhumain de ces ingérences dont le peuple malien est la première victime et le premier sanctionné. Comme on le voit depuis si longtemps, avec l’embargo contre Cuba ou la République populaire démocratique de Corée, ces mesures n’ont jamais servi à quoi que ce soit sinon à asphyxier les peuples et délégitimer le droit international.
Le PRCF réaffirme à cette occasion son plein soutien aux militants du parti SADI et à leur président Oumar Mariko contre lequel toutes les poursuites doivent être levées.
Aymeric Monville, 10 janvier 2022, pour le Pôle de Renaissance Communiste en France.
La prise de parole de Oumar Mariko
La prise de parole de Aymeric Monville sur Facebook
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