On ne peut faire message plus clair : alors que par avions-cargos entiers les USA et l’OTAN livrent via leurs alliés britanniques et baltes des centaines de tonnes de missiles à la junte de Kiev, le président Biden a fait procéder au retrait des personnels civils et des familles de ses ambassades en Ukraine. Un mouvement non suivi par l’Union Européenne qui elle a annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit d’1,2 milliard d’euros à Kiev. S’ajoutant aux nombreuses autres consenties pour que Kiev s’équipe en armes principalement utilisées pour bombarder sans interruption les civils du Donbass.
Puis Biden a annoncé la mobilisation de près de 10 000 soldats américains contre la Russie, dont 3000 envoyés directement en Pologne. Répondant aux ordres du commandement intégré de l’OTAN le régime de Macron a lui annoncé le déploiement sous l’égide de l’alliance militaire dirigée par Washington de soldats français en Roumanie.
Ils rejoignent ainsi les centaines de soldats déployés dans le cadre de l’opération Lynx à la frontière russe en Estonie.
4 bataillons de l’OTAN sont ainsi déployés aux frontières de la Russie et de la Biélorussie : britannique en Estonie, canadien en Lettonie, allemand en Lituanie, américain en Pologne.
L'otan continue son escalade guerrière en #Ukraine avec l'envoie en masse de missiles
l'impérialisme prend le risque de la guerre mondiale, nous devons défendre la paix https://t.co/3pg8KuuC30— PRCF (@PRCF_) January 19, 2022
Le prétexte est tiré de manœuvres militaires de la Russie sur son sol et de la Biélorussie également sur son sol. Rien de très provocant faut-il bien reconnaître pour n’importe quel observateur neutre lorsque l’on sait que le pays européens de l’OTAN viennent de dépêcher en masse navires de guerre, avions de combat et troupes dans les pays de l’Est. C’est ainsi le cas de la France qui vient de renforcer ses bataillons placés sous le commandement direct de l’OTAN… en Roumanie. Le président Biden vient également d’annoncer la mobilisation de 8500 soldats pour renforcer ses troupes positionnées en Europe pour attaquer la Russie.
Appel à la paix, au recul des armées de l’OTAN des frontières occidentales de la Russie
Résumons la situation militaire. D’un coté, la Russie et la Biélorussie mènent des exercices militaires, sur leur sol, dans l’intérieur de leurs frontières. Rien que de très respectueux du droits international, de leur souveraineté et de leur droit à se défendre. De l’autre, l’Axe impérialiste américain qui a annexé au sein de son alliance militaire les pays baltes, la Pologne, la Roumanie la Bulgarie, rejoignant ainsi la Turquie, et qui après avoir tenté de mettre sous sa coupe la Géorgie, tente d’installer directement ses troupes en Ukraine. Et qui a déployé ses missiles, ses tanks, ses bombardiers et ses missiles, et ses bataillons forts de plusieurs milliers de soldats américains, allemands, français ou britanniques directement aux frontières de la Russie.
De son coté, Moscou appelle d’une part à cesser l’escalade militaire, soulignant combien ces provocations sont dangereuses. D’autre part à la diplomatie. En affichant des propositions simples. L’absence de présence supplémentaire de l’OTAN à ses frontières. C’est-à-dire que l’Ukraine et la Géorgie ne puissent rejoindre l’OTAN. En rappelant tout particulièrement l’absence de bases russes aux frontières des USA et même plus largement sur le continent américain. Une position tellement raisonnable qu’un des chefs d’état-major de l’armée allemande, sans doute soucieux d’éviter la guerre à laquelle pousse l’Axe USA-OTAN-UE, s’est cru autorisé à approuver. Avant d’être immédiatement limogé.
Visiblement le bon sens est proscrit au sein de l'État major de la RFA.
Si on ne veut pas de la boucherie, on est démissionné!#OTAN #NATOhttps://t.co/uJDlOIliBF— JérémyC ☭ (@JeremyC_PRCF) January 23, 2022
On observera le cynisme de l’Axe Washington-Bruxelles : tout en poussant les feux de la guerre, tout particulièrement via ses régimes d’extrême droite sévissant dans les pays baltes, en Ukraine ou encore en Pologne, alors même que ce n’est pas le territoire étasunien ni ses soldats qui auraient à supporter les ravages d’une guerre conventionnelle, le président Biden théorise que c’est à l’économie européenne de financer cette guerre militaire mais aussi financière. Dans le vieux principe impérialiste du tribu. Cynisme exterministe également puisque pour garantir son hégémonie impérialiste, l’Axe est prêt à la guerre directe avec la Russie, c’est-à-dire à une guerre nucléaire totale qui pourrait bien signifier la fin de l’Humanité.
Le monde au bord de la guerre : une provocation de Kiev dans le Donbass et c’est peut être la guerre mondiale
D’après les témoignages arrivant du Donbass, par exemple de Vladimir Kozin, la junte de Kiev masse une centaine de milliers de soldats, bénéficiant de l’armement lourd – y compris des missiles javelins – massivement envoyés à l’Ukraine ces dernières semaines, aux portes du Donbass. Le cessez-le-feu que la France est censée garantir dans le cadre des accords de Minsk n’est pas respecté et les bombardements ukrainiens sur la ligne de front sont quotidiens. Tout fait craindre une offensive ukrainienne contre le Donbass. Donbass qui abrite des centaines de milliers de citoyens ex-soviétiques… qui ont le passeport russe (comme nombre d’ukrainiens au demeurant !). Dans ces conditions, il est très probable que l’armée russe serait contrainte d’intervenir. Indirectement, voire directement. Une étincelle qui peut entrainer le monde dans la guerre. Une guerre qui pourrait être la dernière pour l’humanité au regard des arsenaux notamment nucléaires qui sont ici en jeux.
Plus que jamais donc, et de façon urgente, l’heure devrait être au front uni pour la paix. À commencer par une revendication simple, la sortie de la France de l’OTAN.