« La fin de l’histoire » aura tourné court. Il faut maintenant porter un regard scientifique sur l’histoire du capitalisme. Tout le monde aura compris que quelque chose ne va pas. Le navire prend l’eau de toutes parts: Inflation, chômage, éducation, santé etc. Cette écume des choses est la révélation en surface de la contradiction profonde du capitalisme. Car il faut bien une explication à tout ce fatras Or, que n’a-t-on pas
Il faut dorénavant le remettre sur le devant de la scène afin de décrire la situation du prolétariat français, non pour dresser un tableau larmoyant, mais pour le comprendre et participer à son émancipation. C’est en assumant une certaine orthodoxie trop vite rejetée, y compris à gauche, au plus grand bénéfice de la bourgeoisie, et en raisonnant en scientifiques, que nous confronterons différentes explications du monde, dont celle de Marx, au réel. C’est ce qui permettra de comprendre que la situation du prolétariat français est le résultat de la fuite en avant du capitalisme qui tente de distancer un adversaire qui court toujours plus vite: la baisse tendancielle du taux de profit
La Situation de la classe laborieuse en France
Tout le monde sent bien que « ça ne peut plus durer ». Certes, mais quoi donc ? Ce n’est pas un hasard si le dis- cours bourgeois sous toutes ses formes s’évertue à cacher les liens objectifs de la production capitaliste. Car ce qui ne peut plus durer, c’est bien le capitalisme. Mode de production à bout de souffle qui a conquis l’ensemble de la production planétaire lors du xxe siècle, développant par le même coup des liens inédits entre tous les prolétaires. Ces liens, par le « marché », sont utilisés par la bourgeoisie pour prospérer encore et augmenter le taux d’exploitation, notamment par le discours xénophobe. Mais ces mêmes liens peuvent également servir le prolétariat s’il en prend conscience par une analyse concrète, c’est-à-dire comme résultat de l’exploitation d’une classe, le prolétariat, par une autre (la bourgeoisie). Tout discours qui vise à cacher ces liens est nécessairement réactionnaire.
Il s’agira donc d’étudier ici, statistiques à l’appui, les conditions générales de l’impérialisme en France, pour ensuite décrire les particularités des différents niveaux de vie des prolétaires afin d’établir enfin leur solidarité objective. Seront aussi analysées différentes formes détournées de l’exploitation capitaliste qui regroupent tout autant les contorsions de la bourgeoisie pour augmenter le taux d’exploitation de ce pays frondeur (inflation, immobilier, dépenses contraintes) que les éléments, en dehors de la production directe, que le capitalisme développe pour persévérer dans son être (circuit financier, appareil d’État).
Une alternative se présente alors potentiellement : le fascisme ou le communisme. Nous gageons que le prolétariat français, prométhéen, restera fidèle à son essence et achèvera la République jusqu’à sa forme sociale, jusqu’à la Commune, jusqu’au communisme.
Antoine Vatan est docteur en économie, agrégé de sciences économiques et sociales, ancien économiste au CEPII et professeur à l’université Paris Nanterre.
145 pages
ISBN 978-2-37607-228-7