Hier matin, Julien Bayou expliquait sur France-Inter que si la NUPES arrivait au gouvernement, elle continuerait certainement les livraisons françaises d’armes lourdes (canons César) à Kiev, c’est-à-dire l’escalade militaire qui nous rapproche chaque jour un peu plus de la guerre continentale et mondiale. Avec en prime l’armement des milices néonazies type « bataillon Azov » qui pullule dans la belle Ukraine « démocratique » de Zelensky, l’homme qui vient d’interdire le PCU, mais qui laisse les rues de son pays prendre le nom du génocideur « héros de l’Ukraine » Stépan Bandera. Désescalade? Négociations? Initiatives de paix? Néant dans la bouche de Bayou aligné sur les Grünen allemands, la force la plus russophobe et la plus boutefeu d’Europe occidentale. Le PRCF a ces jours-ci interpellé diversement les dirigeants PCF et LFI sur leur attitude à l’égard de la guerre dans le cadre de l’accord NUPES, aucun retour pour le moment.
Et voici (cf ci-dessous) ce que dit le nommé Francis Wurtz, ex-eurodéputé du PCF, personnage peu connu mais profondément nocif qui, vers 92/93, a prononcé devant le CC du PCF le rapport décisif qui a conduit ce parti, jadis défenseur de la paix mondiale et de l’indépendance nationale (jusqu’à Maastricht 1992), donc adversaire catégorique de l’Europe supranationale et atlantique, à devenir officiellement « euro-constructif », à entrer dans le gouvernement atlantiste de Jospin (79 jours de bombardements sur Belgrade sans aucun mandat de l’ONU et sans qu’aucun pays de l’OTAN n’ait été menacé par la Yougoslavie), puis à s’affilier au Parti de la Gauche Européenne. En clair, à glisser des positions habituelles du PCF (Non catégorique à l’Europe capitaliste) à la position PS-compatible consistant à revendiquer l’impossible et mensongère la « réorientation progressiste de la construction européenne », laquelle a pourtant été conçue de A à Z au moins depuis le triste duo Schuman-Monnet, pour détruire les conquêtes sociales, pour réduire les souverainetés nationales et pour affronter l’Europe socialiste sous l’égide de l’OTAN et de l’impérialisme allemand réarmé.
Aujourd’hui, le nommé Wurtz « boucle la boucle ». Et Fabien Roussel, dans son ultime tract de campagne « pour la paix » omettait d’écrire le mot ‘OTAN tout en écrivant qu’il fallait « tout faire pour isoler Poutine ».
Nous tous qui voulons continuer le combat communiste, et plus largement, le combat anti-impérialiste au XXIème siècle, et surtout, qui voulons défendre la paix mondiale avant que le pire ne devienne sûr et que les morts ne se comptent plus par milliers mais par centaines de millions, nous qui aimons réellement la France et l’Europe et qui donc, voulons les Français et les Européens vivants et non pas morts et transformés en photons, nous qui sommes réellement écologistes et qui n’appelons pas les dirigeants de l’UE à transformer l’Ukraine en une montagne de déchets, reprenons le chemin communiste de l’honneur en nous souvenant de ces deux paroles historiques et héroïques : celle du député allemand Karl Liebknecht en 1914:
« L’ennemi principal est dans ton propre pays » (der Hauptfeind steht in eignem Land),
et celle de Jaurès à la veille de la première guerre mondiale où, face aux va-t-en-guerre, il écrivait ceci, face à la propagande de guerre des amateurs d’ « union sacrée » belliciste,
« LE COURAGE, CE N’EST PAS DE SUIVRE LE MENSONGE QUI PASSE ; LE COURAGE, C’EST DE CHERCHER LA VERITE ET DE LA DIRE ».
Ces paroles n’étaient pas veules et lâches: Liebknecht et Jaurès les ont payées de leur vie.
Cordialement, Georges Gastaud, auteur de « Patriotisme et internationalisme », fils de Résistant antinazi.
PLUS QUE JAMAIS, CLAMONS QUE « MONDE PACIFIQUE ET EUROPE ATLANTIQUE, IL FAUT CHOISIR »!
Ukraine : le stupéfiant nigaud capitulateur Francis Wurtz du PCF continue à sévir
SOURCE : Andres BRYANT
L’ex-député du parlement union-européen, F. Wurtz, apôtre zélé de la soumission à cet organisme dictatorial, parlant pour le PCF de sa façon habituellement turpide, a de nouveau commis un papier de propagande anti-russe digne de toute la presse pro-impérialiste.
Se divertissant à rechercher des slogans chocs, il a intitulé sa production du 28 avril « Le désastreux effet Poutine sur l’Europe ». Certes les mots de ce slogan traduisent bien sa soumission à plusieurs choses :
1) Le fait de réduire à une seule personne une initiative dont la décision a pourtant été votée par les différentes instances de l’État russe, mettant en oeuvre le plan proposé par le Parti Communiste de Russie. Cette réduction est dans la droite ligne de la propagande impérialiste qui a besoin de personnifier sa cible dans sa tâche de diabolisation.
2) Comme les propagandistes fourbes de l’Union Européenne, il se réfère toujours et encore une fois à cette structure en l’appelant « Europe », comme les Giscard D’Estaing ou Chirac ou autres représentants de feu le « Parti Socialiste ». Il oeuvre en ce sens à l’acceptation de cette instance supra-nationale en faisant l’amalgame perfide et fourbe entre une catégorie géographique et une structure politique. Car NON, l’Union Européenne ce n’est pas l’Europe. Mais cette conformation d’esprit est digne de ce capituleur, apôtre de l’U.E. travaillant à faire gober le mythe de « l’Europe Sociale ».
Son titre-slogan parle d’ « Effet ». Cependant dans sa glose autour de l’idée d’effet, comme tous les ânes des médiamenteurs qui nous rebattent les oreilles depuis le 24 février dernier, F. Wurtz — ne faisant pas exception-, limite sa réflexion seulement aux conséquences d’une conséquence, comme tous ceux qui postulent et font croire que l’action des Russes est LE commencement du conflit. Il occulte les causes, qui permettent de comprendre autrement les « effets », de les identifier correctement.
En oubliant (omettant) les causes on en arrive, comme il le fait si bien (délibérément ?) à considérer les effets pour des causes.
Car le 24 février est l’effet de plusieurs causes. Les Russes ne les ont jamais cachées : l’accumulation délibérée pendant plus de 20 ans de forces et de matériels belliqueux de l’OTAN aux frontières de Russie, l’extension en 5 vagues successives en rupture avec les promesses de non-extension, du Traité Terroriste de l’Atlantique Nord, la préparation constante et délibérée du conditionnement idéologique et psychologique des populations des pays limitrophes avec la Russie — les éduquant dans la russophobie, en soutenant par le biais des États ou ONG les organismes néonazis, et enfin la guerre déclenchée en 2014 contre toute une population, celle du Donbass, considérée officiellement comme « non-humaine » car russophone. Oui, la guerre n’a pas commencé le 24 février 2022 mais 8 ans avant en 2014. L’offensive russe du 24 est juste un effet (une conséquence) de ces causes. Pendant 8 ans TOUT a été tenté de façon inlassable par la Russie pour éviter une action militaire. M. Wurtz, pourquoi le cacher ? Fallait-il attendre que l’Ukraine soit membre de l’OTAN, qu’elle dispose de l’arme atomique et d’armes bactériologiques, et que toute sa population soit devenue des zombies néonazis russophobes prêts à attaquer Moscou -dans l’intérêt de l’Occident ? Fallait-il laisser après 8 années de patience l’Armée ukrainienne et ses acolytes les diverses milices nazies lancer l’assaut contre les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, comme c’était effectivement prévu dans la période où les russes ont décidé d’intervenir ?
Préférant se couler dans le moule de la version otanienne, F. Wurtz oublie (c’est tellement plus confortable et facile) de considérer une des causes principales -peut-être la plus importante- de l’effet « offensive russe » : sa propre responsabilité. En effet, si depuis un nombre incalculable d’années lui et les partis « de gauche » s’étaient mobilisés activement pour la mise hors d’état de nuire de l’OTAN, pour sa disparition, une grande partie du problème n’existerait simplement pas. Car la clé du problème est l’existence et les agissements de l’OTAN. L’absence de lutte sur ce terrain est une cause écrasante de la situation actuelle. La passivité comme philosophie sera maintenant, comme on le sent dans ses propos, justifiée par ce qu’il appelle « l’effet-Poutine » : une passivité en justifiant une autre, digne d’un capituleur.
Laissons la réponse à son anathème anti-russe aux communistes des régions d’Ukraine libérées du joug fasciste du gouvernement-fantoche de Kiev :
M. Wurtz ne connaît peut-être pas les communistes du Donbass, mais laissons parler ceux de Berdyansk, libérés en mars. En effet, l’action de l’Armée russe a permis aux communistes, jusque-là persécutés depuis 8 longues années par les pro-nazis du gouvernement, de pouvoir de nouveau sortir dans la rue, aux monuments de Lénine et commémorant la victoire de 1945 d’être restaurés. Par exemple ce meeting qui a eu lieu devant la statue de Lénine organisé par les communistes à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance le 22 avril.
Pour info, l’article de l’inénarrable F. Wurtz :