France-Télécom n’a pas besoin de « cellules psychologiques » mais de la reconstitution de l’entreprise 100% publique POSTES ET TELECOMMUNICATIONS.
Les bourreaux euro-patronaux de l’UMPS, du MEDEF, de l’U.E. veulent « french’ télécomiser » la poste, la fonction publique et toute la France salariée !
Le PRCF, dont les fondateurs ont publiquement dénoncé la contre-réforme Quilès (PS) qui avait démantelé les PTT, puis la privatisation décidée par le gouvernement social-maastrichtien Jospin-Voynet-Buffet, alors approuvé par la droite, le PS et le PCF, n’a cessé de dénoncer la situation inhumaine, humiliante, voire cruelle faite aux salariés de F.T., notamment aux agents des lignes, ces ouvriers et techniciens qui ont câblé toute la France et qui sont indignement traités, ainsi que le personnel d’exécution et une bonne partie des cadres moyens : pression maximale sur les salariés frisant le harcèlement moral de masse, chasse aux fonctionnaires pour les remplacer par des employés précarisés, redéploiements à répétition déstabilisant les équipes au nom de la rentabilité, gestion humiliante des personnels frisant le sadisme, sans oublier le mépris de l’entreprise privatisée « France » Télécom pour la langue française, de plus en plus sacrifiée au tout-anglais (cf l’innommable mot d’ordre patronal qui souille l’entreprise it’s time to do !). Le résultat c’est que le désespoir gagne une partie du personnel avec 28 suicides dans la dernière période, encore pis qu’au siège de Renault ! C’en est au point que le gouvernement UMP, 1er actionnaire de FT, verse des larmes de crocodile sur les salariés sacrifiés !
Les causes directes du massacre, s’agissant d’une ancienne entreprise publique performante dont la culture était celle du service public et de la solidarité, n’ont rien à voir avec les « erreurs de com’ » confessées du bout des lèvres par le PDG. Au contraire, la com’ et le ménedg’mint’ dans cette entreprise consistent à mettre systématiquement le salarié sous pression pour le surexploiter et forcer les plus fragiles, et tous ceux qui bénéficient d’un statut, au départ la tête basse s’ils ne font pas les maudits « chiffres » ; le moins qu’on puisse dire, c’est que le MEDEF et l’UMP, qui inspirent ces méthodes de maîtres-chanteurs, ne s’appliquent pas leur « obligation de résultat » quand on regarde la balance commerciale de la France et les chiffres du chômage !
La cause profonde de cette honte est la politique de privatisation et de rentabilité maximale au service des actionnaires privés. Rappelons que cette privatisation est la conséquence directe du Traité de Maastricht, parrainé par Mitterrand et Chirac, qui fait de l’UE une « économie ouverte sur le monde » où « la concurrence est libre et non faussée » et où tous les monopoles publics doivent être démantelés pour faire place au grand capital privé. C’est sur cette base que le « socialiste » Jospin a privatisé FT avec le soutien du ministre « communiste » Gayssot, indigne successeur des vrais ministres communistes de 45 qui nationalisèrent Renault et l’énergie ; de la même manière furent privatisés par le PS aidé par les faux communistes, SNECMA, Aérospatiale, Air France, l’Ecureuil, avec partout de graves effets sur les personnels, et la destruction du secteur public industriel que complète aujourd’hui la scandaleuse privatisation d’EDF-GDF et le renchérissement de l’électricité qu’elle entraîne… C’est pourquoi il est lamentable que toute la gauche établie, directions syndicales en tête, « omettent » systématiquement de mettre en accusation le système capitaliste et son Union européenne de malheur, chef d’orchestre continental des privatisations, des délocalisations et du démontage social, pendant que les eurotrotskistes du NPA et de LO, ainsi que les dirigeants eurocommunistes du PCF continuent de propager la possibilité d’une bonne Union européenne sociale et démocratique…
La « French’ télécomisation » et ses drames humains sont ce qui attend toute la fonction publique d’Etat, mais aussi la SNCF, EDF, etc., si les personnels ne forcent pas les états-majors syndicaux, qui depuis 92 n’ont jamais organisé aucune action d’ensemble du secteur public, et qui depuis la fin des grèves de 1995 ont tout fait pour bloquer le « tous ensemble » de l’ensemble des salariés nécessaire pour bloquer les contre-réformes maastrichtiennes qui détruisent notre pays ; dans ces conditions, le PRCF appelle
-les personnels de FT à refuser d’écouter les jérémiades du gouvernement, à se réunir, à engager la riposte en tendant la main à leurs anciens collègues de la Poste, en passe de subir le même sort ;
-à refuser le changement de statut de la poste qui annonce la privatisation totale et se traduit déjà par d’intolérables atteintes au service public et par le recul général des droits du personnel ; certes il faut voter non au référendum citoyen organisé par les syndicats postiers, mais cela ne suffira pas : avec le soutien de la population, la Poste et FT doivent s’arrêter avec l’aide de la population, en exigeant la reconstitution de la grande entreprise publique et unique des Postes et télécommunications de France, y compris si cela doit conduire la France, désintégrée par la hideuse « construction européenne », à sortir de ce broyeur d’acquis sociaux et d’indépendance nationale qu’est l’UE des Sarkozy, Parisot, Aubry-Delors et de tous ces faux gauchistes qui baratinent sur le thème de « l’Europe sociale »… Quitte aussi à bousculer les états-majors euro-vendus de la CFDT, de FO et de la CGT qui trahissent les salariés pour ne pas mettre en danger leurs amis de la Confédération européenne du travail, pieds et poings liés à leurs maîtres du syndicat patronal Business-Europe…
Car lorsque des millions de travailleurs décideront ensemble de défendre enfin, drapeau rouge et tricolore déployés, l’indépendance nationale, les conquêtes sociales et la démocratie en dénonçant frontalement la « construction européenne » défendue par tous les partis établis, les actionnaires et leurs « managers » pleins de mépris pour les salariés et pour la France ne pèseront pas lourd… et alors la peur changera de camp !