Même l’article « Holodomor » de Wikipedia est obligé de reconnaître que le caractère intentionnel de la famine fait au moins l’objet d’un débat et de dérouler la longue liste d’historiens qui contestent cette antienne de la guerre froide, dont Mark Tauger publié chez Delga.
Mais qu’à cela ne tienne, « Le Point » sait déjà que V. Poutine et même Xi Jinping s’ « inspirent » de la famine en Ukraine.
Ce qui illustre parfaitement l’adage de logique bien connu : « ex falso sequitur quodlibet », du faux il s’en ensuit n’importe quoi.
Pour rappel, « Le Point » est à l’origine de la campagne de presse contre notre camarade Henri Curiel (lire ci apèrs), avant qu’il ne soit assassiné par des anciens de l’OAS.
Dans le raisonnement du « Point », la seule chose qui soit cohérente, c’est l’obsession anticommuniste. Comme le communisme est, par définition, « l’axe du mal », on peut lui attribuer tout et n’importe quoi.
A.M.
NDLR : d’après les chiffres de l’ONU, la faim dans le monde n’a pas attendu la guerre en Ukraine pour frapper dans des proportions terribles. D’après l’ONU, en 2020, bien avant que la guerre ne s’intensifie en Ukraine, plus de 800 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, avec 9 millions de morts. Cela dans le monde du Capitalisme. Rappelons qu’une partie seulement du budget militaire américain suffirait à éradiquer entièrement la faim dans le monde.
Curiel, Giazzi, et la carte de presse
C’est aujourd’hui un très vieux Monsieur. La télévision est venue le filmer chez lui, dans son fauteuil. Sa vivacité semble intacte, mais il nous arrive d’une autre époque. Il fut naguère un éditorialiste fameux. Il s’appelle Georges Suffert. Il écrivait dans l’hebdomadaire Le Point. Plutôt des éditoriaux politiques, plus rarement, des articles d’investigation. Un jour, pourtant, dans les années 70, il a signé une longue enquête de plusieurs pages. Le sujet unique : Henri Curiel, révolutionnaire professionnel, fondateur des partis communistes égyptien et soudanais, ancien des réseaux Jeanson de soutien au FLN, pendant la guerre d’Algérie.
Dans cette enquête, titrée en couverture «Le patron des réseaux terroristes», Suffert écrivit que Curiel était un complice de Carlos, agent du KGB. Quelque temps plus tard, Henri Curiel était assassiné, assassinat revendiqué par de mystérieux «commandos Delta», composés d’anciens de l’OAS. On n’a jamais identifié les assassins. Eux-mêmes, ou leurs commanditaires, avaient-ils lu Le Point ? Le soupçon d’avoir armé le bras des assassins de Curiel pesa dès lors sur Georges Suffert, dont la carrière se ralentit, sans s’interrompre tout à fait.
Trente ans plus tard, donc, une équipe de Canal+, enquêtant sur l’assassinat de Curiel pour l’émission Spécial Investigation, d’Emilie Raffoul, a retrouvé une archive télévisée de l’époque. Lors d’une émission d’Apostrophes, ce dérapage lui est reproché. «Moi, je fais confiance dans une vieille chose, qui s’appelle l’Histoire. J’ai tout mon temps» répond à son contradicteur Suffert, d’un air las. L’équipe de Canal+ est retournée voir Suffert. Il les reçoit aimablement. Il n’a rien à cacher. On devise. «Ce n’était pas votre spécialité, l’investigation» rappelle le journaliste de Canal+. Et pourtant, vous aviez écrit que Curiel était un agent du KGB. Alors Suffert, en riant : «C’était gonflé, d’écrire ça. Je n’en savais rien». Voila. Trente ans après, il est permis d’en rire. «Le Point n’a jamais rectifié» souligne l’enquête de Canal+.
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