Union Nationale des syndicats CGT de Cegelec et filiales
A PARTIR DU 28 SEPTEMBRE 2009
APPEL A LA GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE
A partir de 7h30 devant les directions de filiale !
Plus nous serons nombreux dans la grève,
plus vite nous gagnerons nos légitimes revendications !
ENSEMBLE, EXIGEONS :
LE MAINTIEN INTEGRAL DE TOUS LES ACCORDS, USAGES ET ACQUIS !
L’heure n’est plus aux explications, la situation sociale que les salariés-es de Cegelec vivent aujourd’hui dans les agences et sur les chantiers, n’est plus tolérable, pire elle est indécente!
Aujourd’hui Cegelec est une coquille vide mais une poule aux œufs d’or pour ses actionnaires.
Depuis 2001, les LMBO et les ventes successives ont engraissé quelques uns et appauvri des milliers de salariés en les privant des quelques acquis et droits encore en vigueur dans Cegelec.
Même si Cegelec est cédée à Vinci, les revendications des salariés-es restent les mêmes.
_ 1ère perte de pouvoir d’achat. Nos salaires sont miséreux malgré la qualification et la technicité.. (Cegelec est exonérée de 12 millions d’€ de cotisations sociales sur les salaires inférieurs à 1,6 fois le smic et la revente en 2008 a rapporté 1 milliard aux actionnaires).
_ 2ème perte de pouvoir d’achat. Notre PFA a complètement disparu pour une majorité, elle minable pour les autres. (sortir la PFA, c’est 50€ mini d’augmentation mensuelle)
_ 3ème perte de pouvoir d’achat. Les Etam et les cadres TP qui ont la prévoyance « gros risques » conventionnelle améliorée par un accord d’entreprise, sont susceptibles de voir cet acquis social réduit au minimum. (= augmentation mécanique des complémentaires pour tous)
_ 4ème perte de pouvoir d’achat. Depuis quelques mois, les directions tentent de contourner les accords Serce sur les heures de nuit en les réduisant de 200% à 120%.
_ 5ème perte de pouvoir d’achat. Aujourd’hui, c’est la remise en cause de nos indemnités de petits et grands déplacements, qui, dans une grande majorité des agences, sont calculées à partir du domicile, et des indemnités de grands déplacements.
Face à ce désastre social, face à cette décadence de nos droits et acquis, nos revendications intersyndicales de juillet 2008 sont légitimes, Cegelec a les moyens…
ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE, EXIGEONS :
_ Le maintien de tous les accords, usages et acquis.
_ L’augmentation générale des salaires,
_ La sortie de la PFA des calculs du salaire annualisé,
_ L’application des ex accords Serce (toujours en vigueur à Cegelec),
_ La prise en charge à 50% de la mutuelle,
_ Le paiement de la gratification des 25 et 38 ans d’ancienneté.
POUR GAGNER CES REVENDICATIONS, FACE AU MUTISME DE CEGELEC,
LA SEULE SOLUTION EST LA GREVE TOTALE DANS LA PLUS LARGE UNITE, NOUS AVONS DEMANDE A L’ENSEMBLE DES SYNDICATS DE REJOINDRE CET APPEL !
TOUTES LES AGENCES, TOUS LES CHANTIERS, ATELIERS, BUREAUX
DOIVENT S’ARRÊTER COMPLETEMENT : C’EST LA CLE DE LA VICTOIRE !
NOUS AVONS TOUT A GAGNER ET PLUS RIEN A PERDRE, SEULE LA VICTOIRE !
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INFORMATIONS A LA PRESSE
Pourquoi les salariés de Cegelec France seront-ils en grève illimitée,
à partir du 28 septembre partout en France ?
Malheur aux salariés !
Quand un grand groupe industriel de 24 000 salariés,
devient le jouet des financiers !
Attention, cela ne veut pas dire que tout était rose avant, mais depuis notre passage dans le monde de la finance, tout s’est dégradé à la vitesse d’un TGV nommé LMBO…
Depuis 2001 Cegelec, ex filiale d’Alcatel et d’Alstom, a été revendue 3 fois. Les différents acheteurs ont été, en 2001 des fonds de pension anglais (Charterhouse) et la Caisse de Dépôts et Consignation (Etat), en 2006 LBO France, pour finir en 2008 par un fond souverain du Qatar qui est le dernier acheteur.
En juillet 2008, notre Direction nous affirme, que c’est un gage de stabilité sur le long terme, Qatari Diar annonce faire de Cegelec une « vitrine sociale »… erreur – mensonge ?, les Qatari, dont le siège européen se trouve au Luxembourg (Comète) annoncent qu’ils cèdent Cegelec à Vinci en août 2009, et pour 500 millions de moins que lors du rachat en octobre 2008 (1,2 milliard contre 1,7 milliard) et toujours avec 700 millions de dettes à rembourser avant le 15 octobre 2009.
En juin, la direction de Cegelec faisait de la propagande aux salariés pour qu’ils achètent des actions (Esos09). En septembre, il a fallu menacer d’aller devant la justice pour avoir un ordre du jour convenable du CCE, quant au Comité européen, la mission de l’expert mandaté pour cette cession tourne au cauchemar : qu’on t-il à cacher ?
Le management de Cegelec a toujours été impliqué dans chacun des montages financiers LMBO, dont d’ailleurs il a été actionnaire à chacune des opérations de vente… les dirigeants ont ainsi empoché des centaines de millions d’euro sonnants et trébuchants à chaque vente.
Chacune des opérations a été financée par de la dette et de la titrisation, formes de subprime dont les ingrédients sont ceux de la crise actuelle… c’est-à-dire l’endettement à risque et rembourser par le pillage !
Après chaque achat, chaque revente, chaque changement d’actionnaires, les salariés ont subi les restructurations, les mutations, les licenciements et beaucoup ont démissionné, ce qui a permis de dégraisser les effectifs, mais la conséquence à termes, c’est la perte des compétences historiques de Cegelec… c’est la décadence d’un fleuron de l’industrie électrique française.
Au fur et à mesure des ventes, l’argent manquant a été trouvé dans la vente du patrimoine de l’entreprise, véritable trésor de guerre pillé… tout l’immobilier a été vendu en 5 ans, aujourd’hui Cegelec est locataire et n’a plus rien à vendre, elle est endettée d’un milliard (700 + 300), d’où la cession au groupe Vinci ! Endettée de 1 milliard, alors que la dernière revente a permis aux actionnaires, LBO France et le Management de s’octroyer une plus value de 1,1 milliard d’euro entre l’achat en 2006 et la vente en 2008.
Ces attaques perpétuelles sur nos salaires, nos droits, nos usages et nos acquis par cette classe dirigeante, méprisante et arrogante nous ont fait perdre notre 13ème mois, notre gratification d’ancienneté 25 et 38 ans de 1500€… maintenant ils s’en prennent à nos indemnités de petits et de grands déplacements…. Où s’arrêteront-ils si nous laissons faire ? Quel choix autre nous laissent t-ils que la grève massive et longue ?
Le PDG Claude Darmon (parti depuis le 2 septembre) a vu sa fortune personnelle passer de 35M€ à 90M€ de 2006 à 2008 après la 3ème revente de Cegelec (source Challenge) et passer de la 511ème à la 351ème fortune personnelle de France entre octobre et novembre 2009.
Le Directeur Financier est parti et a été remplacé par un intérimaire de 62 ans.
Hier, nous apprenions la valse des chaises musicales au siège de St Denis, et DEMAIN ?
Beaucoup de salariés dont la compétence n’est plus à prouver, estime qu’ils n’ont plus aucun avenir à Cegelec… cette grève sera peut être fatale à Cegelec si la direction générale, seule compétente pour négocier, ne répond pas aux revendications, ET VINCI DOIT AUSSI INTERVENIR, CAR IL VA ACHETER UNE COQUILLE VIDE !
Pour les ouvriers, le niveau d’embauche d’un CAP/BEP est le niveau 125 au Smic. Ensuite rien, car nous avons des salariés de 5 à 30 ans d’ancienneté, qui sont restés à ce niveau, payés à 9€ de l’heure bruts soit 6,75€ nets, soit 44 frs soit 6700 frs par mois. D’autres, n’ont eu qu’une promotion et depuis ils sont maintenus au niveau 140 (p3).
Pour les Employés – Techniciens – Agents de Maîtrise, c’est la même chose, de nombreux titulaires de BTS n’ont franchi aucun échelon en 25 ans. D’ailleurs Cegelec vient de perdre en appel à Caen, 3 salariés ont été requalifiés au niveau 140, avec un rappel de 15 à 20000 € par salarié ainsi que 2 condamnations pour discrimination syndicale envers des élus CGT de Cegelec à Marseille et à Rennes (45 000€). La liste est longue…
Dialogue social zéro, aucun accord salarial, contributions mutuelles zéro, aucune signature d’un accord social pour les salariés….
Mais Cegelec France est bénéficiaire de 12 millions d’euros sous la forme des réductions de cotisations sociales sur les salaires inférieurs à 1,6 fois le smic…
Casse-Casse-Casse, tel est le mot d’ordre de la direction du groupe ! Les salariés répondent, c’est terminé et ils sont très motivés, cette fois ci la casse est trop grande !
Face à cette attaque qui entraînera des pertes de revenus énormes, jusqu’à 1000€ pour les plus éloignés.
Les salariés de Cegelec n’ont pas d’autres choix que de se battre pour refuser la paupérisation et la misère dans laquelle la Direction veut les installer, et cette lutte risque d’être longue et dure mais les salariés sont motivés à ne rien lâcher.
POUR TOUTES INFOS SUPPLEMENTAIRES
Eric FATOUX, secrétaire général de l’Union Nationale des syndicats CGT de Cegelec et filiales
06-19-15-74-98