Un salarié de 51 ans s’est donné la mort lundi matin en Haute-Savoie, dénonçant dans une lettre d’adieu «le climat au sein de son entreprise». Il avait été récemment muté d’un service de relations avec les entreprises à un centre d’appel.
Il est le 24ème salarié de France Telecom à mettre fin à ses jours en un peu plus d’un an et demi. Un homme de 51 ans s’est jeté du haut d’un viaduc surplombant l’autoroute A41, lundi matin en Haute-Savoie.
Marié et père de deux enfants, cet employé travaillait au sein d’une centrale d’appel à Annecy. Selon la préfecture, l’homme a laissé dans sa voiture «une lettre à l’attention de son épouse, dans laquelle il explique que c’est le climat au sein de son entreprise qui a rendu propice le passage à l’acte». Sa mort a été confirmée par France Télécom, qui a indiqué que son PDG, Didier Lombard, devait «se rendre sur place immédiatement».
<< C’est honteux. Il travaillait sur un plateau qui était connu depuis longtemps pour être invivable, il y avait une vraie indifférence, aucune humanité, on ne parlait que de chiffres, les salariés étaient de la chair à pâté, >> a réagi Patrice Diochet, représentant de la CFTC chez France Télécom. << C’est quelqu’un qui a été signalé à l’entreprise comme une personne en difficulté >>, a-t-il précisé. Selon lui, cet employé a fait l’objet d’un récent «basculement» d’un service de relations avec les entreprises << vers ce plateau d’appel à Annecy >>. << Ce sont les conséquences directes de ce qu’on appelle chez nous les mobilités forcées >>, a renchéri Sébastien Crozier, porte-parole de la CGC-UNSA du groupe.