Par Georges Gastaud, Secrétaire National du P.R.C.F.
Ah ! Si Mme Aubry, digne héritière de Papa Delors, refusait enfin «l’économie de marché ouverte sur le monde» de Maastricht !
Si Ste. Ségolène se souciait d’autre chose que de son très personnel «désir d’avenir» !
Si, cessant de diaboliser son histoire et de s’accrocher aux basques du P.S., le P.C.F. muté retrouvait gentiment «les rails de la lutte des classes » !
Si, s’arrachant au mythe trotskiste des « États-Unis d’Europe», le N.P.A. daignait dénoncer la casse du « produire en France », donc de l’emploi ouvrier, par le M.E.D.E.F. !
Si le jaunissant Chérèque, virant au rouge, autorisait Thibault à travailler au tous ensemble, au lieu de fustiger la <<grève-générale- presse- bouton » !
Si la F.N.S.E.A. défendait les paysans !
Si l’U.N.E.F. ne trahissait plus les étudiants !
Si le Père-Noël remettait les collabos social-eurocrates sur le chemin de la Résistance…!
Mais comme ces miracles n’auront pas lieu, les marxistes obtus que nous sommes rappelleront la devise de l’Internationale: «L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » !
Unir les communistes contre l’euro-criminalisation de leur histoire…
Tour comme l’émancipation politique des vrais communistes: sans leur unité d’action, comment les travailleurs résisteront-ils au battage anti-soviétique programmé pour commémorer le 9 novembre 1989 ? Comment le salarié intoxiqué par les médias saisira-t’il que la criminalisation du socialisme d’hier sert à détourner les masses de la résistance unie à la terrible crise capitaliste qui, à l’Est plus encore que chez nous, a substitué au plein emploi planifié des économies socialistes, le chômage engendré par la «concurrence libre et non faussée» ? ..
Sans intervention communiste unie aux usines, qui expliquera pourquoi l’état du monde a dramatiquement empiré depuis que la destruction du camp socialiste a permis aux capitalistes de re-mondialiser leur système prédateur, et que la transformation socialiste de la société est la seule issue durable à ces « merveilles » capitalistes que sont les licenciements à la louche, la privatisation de la poste, la ruine des éleveurs laitiers, les déremboursements Sécu, la fin de la retraite à 60 ans, le travail forcé du dimanche, et la «taxe carbone» que «Sarkohn-Bendit» veut faire payer aux salariés en exemptant « Total » et les gros transporteurs autoroutiers ?
C’est pourquoi le P.R.CF. propose aussi à tous les groupes vraiment communistes de manifester ensemble le 7 novembre à Paris. Avec le Mouvement communiste international renaissant, clamons à la face des médias : « Non à la fascisante criminalisation de l’U.R.S.S. qui nous a délivrés du nazisme ! Le capitalisme et son UE. mènent l’humanité dans le mur, l’avenir est au communisme ! »
Dans la foulée de l’abstention populaire aux européennes, le P.R.CF. propose aussi que les vrais communistes, du P.C.F ou pas, engagent ensemble une campagne sur le thème : « Europe capitaliste: pour s’en sortir, la France doit en sortir ! » Sans cela, il n’y aura pas de salut pour la classe ouvrière, la nation et le socialisme au XXIème siècle !
Aider le syndicalisme de classe à construire le «tous ensemble»
Mais cela ne suffit pas: les quartiers populaires deviennent invivables alors que la Bourse se gave! L’axe du mal capitaliste Bruxelles-Sarko-M.E.D.E.F. attaque tous azimuts: acquis, salaires, conditions de travail… Pour casser les conquêtes de 1945 et 1789, le grand capital veut appliquer partout le «management» France(?) Télécom : harcèlement, déni de compétence, exclusion rampante des agents à statut, destruction de l’esprit «service public», basculement au «toutenglish» … Combien auront finalement coûté, en termes de dépressions et de suicides, la contre-réforme Quilès (divorce Poste/Télécom) et la privatisation décidée par le gouvernement Jospin-Buffet-Gayssot pour obéir à Maastricht?
C’est pourquoi les syndicalistes adhérant au P.R.C.F. sont en première ligne pour construire avec les Conti, Goodyear, Wagon, etc., un large rassemblement syndical de lutte. Comme l’a montré la belle manif du 17/09, de plus en plus de cégétistes dénoncent l’euro-trahison et les «sarko’mpromissions» de leur état-major «tenu» par la C.E.S. !
Car les ouvriers ne sont pas amnésiques : tant que la C.G.T. savait unir le drapeau rouge ouvrier au drapeau tricolore du <<produire en France», le patronat reculait, le racisme reculait devant la solidarité de classe Français/Immigrés … les acquis étaient au rendez-vous !
Produire en France pour coopérer avec tous les peuples !
Car l’assaut frontal que Sarko-M.E.D.E.F, l’Europe et le F.M.I. «libre-échangiste» de D.S.K., mènent ensemble contre l’emploi productif en France, démembre et défigure notre pays: industrie déménagée, agriculture et pêche asphyxiées, laïcité républicaine dévitalisée, langue française sacrifiée au «tout-Anglais», acquis et services publics démantelés, souveraineté détruite par le traité de Lisbonne …
Alors oui, sans se soucier des «euro-trotskistes», «bobos-socialistes» et autres pseudo-internationalistes de salon, la classe ouvrière doit se saisir du mot d’ordre «produire en France, échanger avec le monde entier», sans quoi les ouvriers, techniciens, ingénieurs, chercheurs, paysans et artisans, seront marginalisés dans leur propre pays!
N’en déplaise au «socialiste» Huchon, président du Conseil Régional francilien, qui propose d’en finir avec la France, la gauche populaire sera balayée si elle ne se réapproprie pas la dialectique du patriotisme républicain et de l’internationalisme prolétarien qui inspira jadis les Communards et Jaurès, le P.C.F. de Duclos et des F.T.P.-M.O.I.
Le monde du travail et la nation républicaine doivent s’épauler mutuellement, ou l’extrême droite dévoiera l’arrachement légitime des gens à leur pays pour jeter la France dans les pires aventures.
Pour la résistance et le rassemblement progressiste et républicain
Aussi le P.R.C.F soutient-il l’Arc Républicain de Progrès, qui regroupe des communistes, progressistes et gaullistes pour ouvrir une alternative progressiste, battre Sarko sans cautionner le P.S., Cohn-Bendit et le M.O.D.E.M.
Exigeons la sortie de l’U.E. ; réactualisons le programme du C.N.R. – progrès, indépendance, antiracisme et nationalisation des secteurs clés!
Lecteurs d’I.C., nous disposons des outils politiques nécessaires pour nous engager et construire. Le P.S. ne reviendra pas à gauche; la dictature européenne ne sera jamais «sociale» et le P.C. muté a déjà vendu trois fois les « rails » de la lutte de classe.
Ce pouvoir U.M.P., sans précédent depuis 40, tire sa force des trahisons de la fausse gauche.
Alors comptons sur nos outils. Renforçons notre P.R.C.F. et notre journal, qui, malgré leurs moyens modestes, remuent ciel et terre pour unir les vrais communistes, les vrais syndicalistes et les francs républicains. «Elle tient l’avenir serré dans ses mains fines, ma France!», chante Ferrat.