* Refusons le « débat » d’Etat piégé de l’UMPS sur « l’identité nationale ».
* Le choix n’est pas entre « franchouillards xénophobes » et « francophobes euro-fédéralistes » !
* Travailleurs, progressistes, républicains, unissons-nous pour sortir la France de l’UE du capital, balayer le fascisant régime en place, construire, sur la base des principes du CNR, une République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme!
De nouveau les duettistes de l’UMPS veulent exploiter le thème de « l’identité nationale » pour co-gérer la destruction de la France républicaine. A cette fin, Sarkozy et son ministre de la honte, l’ex-socialiste Besson, ont programmé un débat d’Etat (!) sur « l’identité nationale ».
Au-delà du but politicien à court terme, qui est de diviser l’opposition à l’approche des régionales tout en rééditant l’OPA de l’UMP sur l’électorat d’extrême droite (cf ralliement de De Villiers à l’UMP…), ce débat verrouillé vise à revêtir du drapeau tricolore l’euro-désintégration en cours de la nation républicaine: ceux-là même qui détruisent l’héritage progressiste universel de notre pays en démantelant ses acquis sociaux et ses services publics, en démantelant le « produire en France », en détruisant l’indépendance nationale (adoption du traité de Lisbonne, c’est-à-dire de la constitution européenne bis), en sacrifiant la défense nationale à l’OTAN, en violant la laïcité à la française, en substituant l’euro-régionalisation du territoire à la République une, laïque et indivisible, et « cerise sur le gâteau », en substituant à la langue française le « tout-anglais » cher à l’Empire anglo-saxon, ceux-là s’apprêtent à dévoyer le thème de l’identité nationale, à récupérer le drapeau de Valmy et la Marseillaise des Sans Culotte, pour stigmatiser l’immigration ouvrière et la diversité culturelle tout en promouvant un modèle ultra-réactionnaire de « francité »; directement inspiré de la sinistre idéologie pétainiste (pour eux la « patrie », c’est l’Europe du fric!) », cet ANTI-modèle de « francité » est totalement contraire à l’identité nationale progressiste issue de la Renaissance humaniste, du rationalisme cartésien, des Lumières, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire et du Conseil national de la Résistance.
Déjà lors des présidentielles Sarkozy avait froidement rabattu vers lui l’électorat du FN en annonçant la création de l’odieux ministère dit de « l’identité nationale et de l’immigration ». Il s’agissait, dans la plus nauséeuse tradition du le pénisme -et de ses précurseurs vichystes-, d’amalgamer le patriotisme républicain à la plus indécente des xénophobies. Résultat des courses: pendant que les fonds de pension US font main basse sur le CAC 40 en imposant le « tout-anglais » dans les grandes entreprises, les contrôles au faciès se multiplient et 27 000 TRAVAILLEURS immigrés sont expulsés chaque mois manu militari … L’autre but poursuivi par le régime sarkozyste en organisant ce débat est d’attiser indirectement l’anti-patriotisme et la francophobie dans la jeunesse, légitimement opposée à cet usage honteux de « l’identité nationale ». Quant au baratin « républicain » qui, en 2007, a accompagné la création de ce Ministère de la honte, il a volé en éclats avec les honteux propos du « bon Français » Hortefeux. Car si la France se réduisait aux blagues puantes de ce personnage sur les « Auvergnats » au teint sombre, il serait légitime de rejeter à 100 % cette France-là, sinistre héritière des Versaillais de Thiers et des VICHYSTES de Pétain (c’est d’ailleurs à Vichy qu’en 2008 le provoquant Hortefeux a convoqué les ministres européens de l’immigration sans une protestation de notre belle Europe « anti-nazie »…).
Bien entendu la « gauche » établie, des euro-fédéralistes du PS aux euro-trotskistes du NPA en passant par les dirigeants euro »communistes » du PCF, s’apprête à tenir sa partition « indignée » dans ce duo anti-républicain et anti-national. Si l’on excepte le « socialiste » Frêche, ouvertement nostalgique de la Coloniale, toute la direction du PS promeut à cor et à cris la désastreuse « construction européenne »; d’Aubry à Besancenot, l’euro-gauche réformiste s’enthousiasme, avec de moins en moins de succès d’ailleurs, pour la mensongère « Europe sociale »: comme si la ruineuse intrégration européenne, conçue de A à Z comme une assurance patronale contre le socialisme (celui d’hier et celui de demain) pouvait jamais être « réorientée dans un sens progressiste », comme le prétendent les eurodéputés communistes Hénin et Wurtz! Quant à Mélenchon, comment accorde-t-il ses envolées « patriotico-jacobines » avec son projet anti-national de « République européenne »? Sans parler de Strauss-Kahn (directeur du FMI…) et de Lamy (directeur de l’OMC…), les deux dirigeants « socialistes » qui parrainent la casse des Etats-nations à la tête des institutions de la mondialisation financière, on ne peut manquer d’évoquer le cynique Jean-Paul Huchon, président du conseil régional de l’Ile-de- « France » (sic), dont un livre récent appelle carrément à régionaliser à 100% l’Education « nationale », à parachever la privatisation d’ED »F » et à liquider purement et simplement la France en tant qu’Etat-nation !
Bref, les duettistes du Parti Unique Maastrichtien, de la Droite « scrogneugneu » à l’extrême gauche caviar en passant par la « gauche raplapla », veulent enfermer les Français dans une alternative suicidaire: soit la « francité » réactionnaire, héritée en droite ligne de Vichy, soit la dissolution de la France républicaine dans l’Europe capitaliste des régions. Faux débat car l’histoire nous apprend que Versaillais et Vichystes, -dont l’idéologie est si bien représentée dans le bloc politique au pouvoir (cf le livre d’A. Badiou « de quoi Sarkozy est-il le nom? »)-, ont toujours préféré leurs privilèges à leur pays, camouflant leur trahison nationale derrière un nationalisme haineux. Des émigrés de Coblence aidant l’Europe des rois à envahir la France de 1792, à Adolphe Thiers pactisant avec Bismarck pour écraser la Commune, du très patronal Comité des Forges préférant « Hitler au Front populaire » à « Sarko l’Américain » laissant les fonds de pension US délocaliser massivement nos industries, une certaine « France », celle de la classe dominante privilégiée, ne se pare des couleurs « nationales » que pour mieux liquider le peuple travailleur de notre pays.
C’est au contraire la nation populaire, avec le monde du travail en première ligne, qui devra désormais se dresser pour sauver la France républicaine assassinée par l’Union Maastrichtienne Patronale. Comme en 1793, où « l’armée des savetiers » a défendu le territoire national tout en portant la devise universelle « liberté, égalité, fraternité », comme en 1871, où l’insurrection patriotique ET internationaliste de la Commune a refusé d’ouvrir Paris aux Prussiens tout en créant le premier Etat prolétarien de l’histoire, comme sous l’Occupation hitlérienne où, à l’appel du PCF et de ses glorieux FTP, « la classe ouvrière est restée fidèle en sa masse à la France profanée » (Mauriac), la « France des travailleurs » chantée par Ferrat est seule en capacité de tirer notre pays du broyeur euro-capitaliste, d’associer les travailleurs de toutes origines dans une nouvelle résistance, de porter le projet d’une nouvelle République sociale et souveraine en marche vers le socialisme, de tisser le moment venu de nouveaux traités internationaux fondés sur la coopération entre peuples libres. Bref, les vrais progressistes doivent désormais franchement associer le patriotisme progressiste, antiraciste, laïque et républicain à un internationalisme prolétarien de nouvelle génération; sans cela, impossible de vaincre Sarkozy, dont la « rupture » libéral-fascisante combine le supranationalisme capitaliste à une ligne chauvine d’exclusion xénophobe, dont l’inspiration villiero-lepéniste est de plus en plus transparente.
Dans cet esprit patriotique, antifasciste et internationaliste,
chacun est invité à prendre connaissance de la Charte Nationale Républicaine adoptée par l’Arc Républicain de Progrès. Ce regroupement, qui fédère des communistes, des gaullistes d’opposition et d’autres républicains de progrès, s’est réuni le 10 octobre dernier sur le thème « Actualité des principes du CNR pour ouvrir une alternative politique ». Sans cautionner le pseudo-débat d’Etat de Sarko-Besson, regroupons-nous sur les idées du CNR pour proposer partout des initiatives unitaires publiques. Face à la pseudo-« identité nationale » moisie promue par Sarkozy, face à l’euro-désintégration de la France promue par l’UMPS, la « France des travailleurs » saura construire l’alternative patriotique, internationaliste et progressiste à laquelle aspire la masse de notre peuple.