Au moment où déferle la fascisation engendrée par le grand capital et où les héritiers des nazis-fascistes sont dans les sphères du pouvoir et participent aux gouvernements, l’union européenne programme, finance et médiatise une énorme campagne de criminalisation du communisme. Il est donc salutaire de rappeler et de faire connaître aux jeunes générations les enseignements des combats antifascistes des années trente et quarante.
Au cœur de la formation du front antifasciste de la classe ouvrière et des peuples, victorieux en 1945, se trouva le rôle décisif des partis communistes de l’Internationale et de l’URSS.
LE PRELUDE A LA SECONDE GUERRE MONDIALE
L’Espagne connut, en 1936, le premier grand affrontement avec le coup d’état militaire fasciste contre la République et son gouvernement, issu légitimement de la majorité front populaire. Du 17 au 20 juillet, à Madrid, Barcelone, Valence et dans d’autres villes, les militaires fascistes furent écrasés par les forces ouvrières et républicaines en armes. Le pronunciamento était en échec. Franco devait d’urgence faire venir les 45 000 mercenaires du Maroc espagnol. Ses émissaires furent reçus, les 26 et 27 juillet, par Hitler qui décida l’envoi de 20 avions junkers 52 qui arrivent le 28 juillet, ceux de Mussolini arrivent le 30 juillet. À raison de 10-12 navettes par jour, les tabors et le tercio (légion étrangère) sont transférés aussitôt dans la zone de Séville. Avec les forces militaires allemandes et italiennes qui affluent, la marche sur Madrid peut commencer.
Le 20 juillet 1936, le gouvernement espagnol en vertu d’accords antérieurs adressa à la France une commande d’armes importante, dont 24 avions de guerre Potez. Le gouvernement français ne l’exécuta pas et Léon Blum, le 1er août, proposa un pacte de non-intervention qui se révéla une opération de duperie.
LA FUNESTE NON-INTERVENTION
En ce 70ème anniversaire de l’assassinat de la République espagnole avec sa tragédie qui aboutit, en France, à la Retirada, commémorée notamment dans le sud-ouest, mettons en évidence la terrible responsabilité des initiateurs de la non-intervention, prélude de l’ère munichoise. Après Malraux et tant d’autres, citons Pietro Nenni, dirigeant socialiste italien : « la non intervention fut l’élément déterminant de la défaite de la République espagnole ».
La guerre d’Espagne fut le premier champ de bataille de la seconde guerre mondiale. La tâche capitale pour la République espagnole était la création d’une armée populaire pouvant combattre l’armée coalisée de Franco-Hitler-Mussolini, Ce qui ne se fit pas sans difficultés mais sans cette armée Franco aurait écrasé rapidement la République.
L’été et l’automne 1936 jusqu’au printemps 1937, le travail militaire et unitaire des communistes fut titanesque. Le parti communiste espagnol, totalement mobilisé, forma le 25 juillet, à Madrid le glorieux cinquième régiment. Au lieu de 1000 volontaires attendus, il s’en présenta 10 000, puis il prit la tête de 50 000 combattants. Quinto Regimiento apporta une contribution majeure à l’édification de l’armée républicaine, de concert avec la colonne Durriti des anarcho-syndicalites et des militaires restés fidèles dans la marine, l’aviation et l’armée de terre. Il forma des régiments et des divisions dont les généraux Lister, Modesto et autres, sortis du rang, prirent le commandement.
Les Brigades Internationales créées par l’Internationale Communiste unifièrent dans leurs rangs les antifascistes. Des dirigeants de l’Internationale Socialiste et des personnalités de renom y partagèrent les responsabilités et les sacrifices. L’apport allemand et italien fut chargé de symbole. Celui de la France, estimé à 8500 brigadistes fut le plus important et 3000 d’entre eux y perdirent la vie. La qualité de combattant leur fut accordée par la France, faisant des brigadistes, dont les communistes, les premiers Résistants officiellement reconnus dès 1936.
L’AIDE SOVIÉTIQUE
Dès octobre 1936, l’Union Soviétique dénonce la non-intervention et met à disposition de la République des militaires de l’armée Rouge : aviateurs, tankistes et autres spécialistes. Ils participèrent directement aux combats. Les conseillers siégèrent dans les états-majors. Il en fut ainsi au commandement unique qui prépara, dirigea et gagna la bataille de Madrid. Ils formèrent les combattants républicains à l’utilisation du matériel moderne, dont les derniers modèles tout juste sortis des usines soviétiques. Les enseignements des combats dans les formes nouvelles : aviation, chars, artillerie et dans l’évolution des armements furent tirés à l’académie militaire Frounzé à Moscou. Ils contribuèrent face à la montée des périls aux évolutions de la stratégie militaire de l’armée Rouge et à l’ère des T 34, yak, katioucha, et kalachnikov, c’est ce qui lui permit, beaucoup plus tard, le 30 avril 1944, à 15 h 30 de planter le drapeau rouge sur le Reichstag à Berlin.
L’importance de l’aide militaire ressort du matériel soviétique envoyé : 800 avions, près de 500 chars et blindés, 1550 canons, 500 000 fusils et munitions et la présence en rotation de 1936 à 1938 de 2000 militaires, dont 772 aviateurs, 351 tankistes et autres spécialistes. L’efficacité de cette aide se mesure dans la contre-attaque à Madrid de l’armée républicaine et des Brigades Internationales, qui provoqua la défaite cinglante de l’armée franquiste, en mars 1937, à Guadalajara. Les avions soviétiques assurèrent la maîtrise de l’air et les tanks soviétiques de la division Lister enfoncèrent les lignes des divisions franquistes et italiennes. Suite à cette victoire républicaine retentissante, Hitler et Mussolini, intensifièrent leur intervention militaire en prenant directement la conduite de la guerre dans plusieurs domaines particulièrement l’aviation. La Légion Condor hitlérienne, qui fit Guernica, compta jusqu’à un millier d’avions. Le rapport des forces s’inversa complètement à partir de fin 1937-1938.
LA FRATERNITÉ D’ARMES
Lorsque la non-intervention et Munich acculèrent la République espagnole à la défaite malgré sa résistance héroïque, comme en témoigne les offensives de Téruel et l’Ebre, la collusion ouverte des occidentaux avec Hitler et Mussolini conduisit à la guerre. La Tchécoslovaquie sacrifiée, Daladier et Chamberlain refusèrent jusqu’au bout l’alliance militaire avec l’URSS. Ce fut la drôle de guerre et l’anticommunisme délirant avec le décret du socialiste Serol en avril 1940 qui prévoyait la peine de mort pour activité communiste. Vichy et la collaboration en furent la conclusion logique. Lorsque Hitler attaqua l’URSS, La fraternité d’armes nouée en Espagne retrouva sa raison d’être et l’alliance franco-soviétique son apogée. Le général Zakharov, vétéran d’Espagne, commandait la 303ème division aérienne incluant le régiment Normandie-Niemen, lequel reçut un hommage appuyé en la personne du colonel Pouyade, lors de la rencontre De Gaulle-Staline, le 9 décembre 1944 à Moscou. La Résistance en France compta un grand nombre de brigadistes et républicains espagnols. Leur action armée fut exemplaire dans l’Organisation Spéciale (O.S) dès octobre 1940, les FTP et les FTP-MOI (groupes Manouchian-Carmagnole et autres). Le 24 août 1944 l’avant-garde de la division Leclerc qui entra dans Paris insurgé comptait dans ses rangs 80 % de républicains espagnols.
C’est le formidable héritage de la Révolution d’Octobre, des héros de Stalingrad, des anti-fascistes et de ceux d’Espagne levés avant le jour que nous mettrons à l’honneur, le SAMEDI 7 NOVEMBRE à 15 heures, au métro Stalingrad.
Nous sommes tous concernés. IL y a urgence. Ils veulent interdire le communisme pour liquider au plus vite les acquis des luttes ouvrières et du CNR, la république et effacer la France. Nous ne les laisserons pas faire.
NO PASARAN !
MOBILISEZ VOS CAMARADES DE TRAVAIL ET VOS PROCHES.
LE 7 NOVEMBRE, RENDEZ-VOUS À 15 HEURES, METRO STALINGRAD À PARIS
* Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, brigadiste en Espagne et commandant FTP fusillé au Mont-Valérien,
* Daniel Serrano Recio, combattant républicain espagnol, 89 ans,
* Pierre Pranchère, ancien FTP de Corrèze, député honoraire,
* Jean Sanfelieu, combattant de l’Espagne républicaine, front de Teruel et de Huesca, interné à Barcarès et Argelès, engagé dans la compagnie 110 des travailleurs espagnols devant la ligne Maginot avec le 3ème régiment du génie français. En 1943, évadé du STO, puis maquisard FFI du Boscodon (05),
Léon Landini, officier de la légion d’honneur, médaillé de la Résistance, grand mutilé de guerre, ancien officier FTP-MOI,
* Joseph Edouard Almudever, brigadiste dès le 15 août 1936 (âgé de 17 ans), monte au front le 13 septembre, intègre le 15 juillet 1938 la 129ème brigade internationale qui entre en France le 21 janvier 1939. Il rejoint Valence le 7 février 1939, puis après une arrestation à Alicante, libéré il intègre le groupe des guérilleros du Levant,
* Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national du PRCF,
* Raymond Boiraud, fils de Louis Boiraud, brigadiste, tombé le 26 juillet 1938 dans la bataille de l’Ebre,
* Vincent Flament, rédacteur en chef d’Initiative Communiste,
* Rose-Marie Serrano, fille de Daniel Serrano Recio, combattant républicain espagnol,
* Eric Macia, ancien secrétaire fédéral de l’Hérault et ancien membre du comité central du PCF,
* Jany Sanfelieu, fille de Jean Sanfelieu, combattant de l’Espagne républicaine,
* Daniel Antonini, responsable au travail international du PRCF,
* Rosita Garnès, fille de Nicolas Garnès-Garcia, combattant de l’Espagne républicaine, CNT, organisa une centurie qui se joignit à la colonnne Durriti, commissaire de bataillon, front de Huesca, interné au fort de Montlouis et au camp du Vernet,
* Antoine Manessis, responsable au travail unitaire du PRCF,
* André Ducouret, syndicaliste, président du comité de la mémoire de Damien Magnaval, brigadiste, commissaire tombé le 22septembre 1938 dans la bataille de l’Ebre,
* Lucienne Georges, résistante FTPF, agent de liaison de Rol-Tanguy à l’état-major FFI de l’Ile de France,
* Gabriel Casadesus, fils de Félix Casadesus, militant PSUC (PCE), combattant colonne Durriti et commissaire de l’armée républicaine, guérillero en France, combattant FFI – Bordeaux – Pointe de Grave,
* Jacques Coignard, secrétaire à l’organisation du PRCF,
* Anette Mateu-Casado, fille de combattant républicain espagnol,
* Dr Claude Emile Tourné, fils du brigadiste Emile Tourné, FTPF-FFI, ancien député communiste des Pyrénées Orientales.
* Narcisse Falguera, Président national des Guerrilleros
* Henri Martinez, Guerrillero FTP
* Montserrat Lozano, petite fille de commissaire de l’armée républicaine
* Floréal Murgui, fils de républicain fusillé par Franco
* Christobal Robles, combattant républicain à 15 ans et demi, FTP
* Joseph Almodovar, fils de républicain espagnol CNT
* Sauveur Bret, fils de combattant républicain
* José Catalan-Martinez, fils et petit-fils de militants anti-franquistes internés au camp d’Argelès-sur-Mer.
* Claude Salmon, CISC, militant syndicaliste
* René Roussel, ancien responsable aux cadres des FTPF de la zone-sud, chevalier de la Légion d’Honneur, médaille de la Résistance, croix de guerre
* Arsène Tchakarian, ancien FTP-MOI parisien, compagnon de Manouchian, chevalier de la Légion d’Honneur
* Henri Rodriguez Vazquez, fils d’ancien combattant de l’Armée républicaine (avec le grade de Teniente de Intendencia en campaña).
Pour les jeunes de la renaissance communiste en France (JRCF):
* Thomas Remmery, secrétaire,
* Rémi Crovisier,
* Dimitri Manessis
Le comité politique national du Pôle de renaissance communiste en France.