samedi 28 novembre 2009, par le Comité Valmy
Déclaration de l’Arc Républicain de Progrès
De plus en plus méprisé par notre peuple et docilement relayé par son ministre « de l’identité nationale et de l’immigration », Sarkozy lance dans la précipitation un débat d’Etat ( !) sur « l’identité nationale » :au-delà de la diversion idéologique et électoraliste, cette manœuvre vise à opposer la France et les Français sur un clivage mortifère.
-D’un côté, Sarkozy veut rallier tous ceux qui confondent « identité nationale » et xénophobie : l’évolution du régime sarkozyste vers un néo-pétainisme d’inspiration lepéniste est à cet égard très inquiétante pour l’avenir de la République. Pour pousser les feux dans cette direction, le chef de l’exécutif tente de mettre la « lutte contre la burqa » au cœur du débat national comme si cette pratique, certes condamnable du point de vue des principes républicains et notamment, de l’égalité entre les sexes, était le problème principal qui est posé à notre nation confrontée à l’explosion du chômage, de la précarité, de la souffrance au travail et de l’insécurité sociale.
D’un autre côté, le chef de l’Etat, aidé par tout ce que la France compte de faux internationalistes et de « cabris » de l’Europe supranationale (notamment à la tête du PS, du MODEM et des Verts) compte faire d’une pierre deux coups : en amalgamant le patriotisme à la xénophobie, il rabat a contrario une partie de l’opinion, notamment dans la jeunesse, vers le renoncement national, l’atlantisme et le fédéralisme euro libéral.
De la sorte, le « débat d’Etat » sur « l’identité nationale » détruit deux fois l’idée de nation, d’abord en la compromettant avec le racisme, ensuite en provoquant par là même le rejet de la nation française au profit de la « mondialisation » libérale et du supranationalisme européen. Nous dénonçons ici le choix piégé imposé aux Français par Sarkozy et ses complices de la fausse gauche entre xénophobie raciste et auto phobie euro – atlantique. La France que nous aimons est notamment l’héritière de l’humanisme, des Lumières, de la Révolution française, des combats sociaux, populaires, laïques et démocratiques des 19 et 20ème siècles, du Conseil National de la Résistance. Elle est l’héritière de la langue française, scandaleusement sacrifiée au tout anglais par les prétendues « élites » euro dévotes et américano formatées.
Notre conception républicaine de la nation n’a pas davantage à voir avec les propos honteux de Brice Hortefeux sur les « Auvergnats » (sic) qu’avec ceux, méprisants pour tous les Français, d’un Jean.-Paul Huchon, l’actuel président PS du Conseil Régional d’Ile-de-France : en effet le livre de ce personnage, « De battre ma gauche s’est arrêtée », appelle à faire table rase de l’Etat nation, de l’Education nationale, de la République une et indivisible, des services publics d’Etat comme EDF, de la laïcité institutionnelle et de l’organisation de la France en départements, le tout dans le but proclamé d’institutionnaliser l’Etat fédéral européen des Länder sur les ruines d’une France à laquelle Huchon déclare sans détours son dédain le plus absolu !
La diversion tentée par Nicolas Sarkozy et Eric Besson est d’autant plus condamnable que, tout en se parant du drapeau tricolore, le chef de l’Etat mène une politique de démantèlement planifié de notre nation qui viole grossièrement la devise « liberté- égalité -fraternité » :
* destruction de l’indépendance nationale par l’adoption parlementaire en catimini du Traité de Lisbonne, ce rafistolage grossier de la constitution européenne supranationale rejetée par le peuple souverain le 29 mai 2005 ; destruction de l’idée même de nation par le projet antinational de créer un « ministère franco-allemand » en attendant de pouvoir transformer « l’axe franco-allemand » Merkel-Sarkozy en « Françallemagne », au mépris de ceux qui sont tombés pour la liberté de notre pays ;
* casse du principe même d’une défense nationale et vassalisation de la France, par le démantèlement des régiments garde-frontière, s’accompagnant de l’implantation d’un régiment allemand en Alsace et surtout, de l’inféodation totale de l’armée française à l’OTAN et aux Etats-Unis d’Amérique en rupture avec la décision prise en 1965 par le Général De Gaulle ; abandon de toute politique étrangère indépendante pour s’aligner systématiquement sur la stratégie impériale de Washington ;
* asphyxie programmée, privatisation ou arasement, sous le nom de « rupture » des grands acquis sociaux et républicains hérités du Front populaire et de la Libération : Sécurité sociale, retraites par répartition, statuts et conventions collectives, droit du travail protecteur, secteur public et nationalisé industriel, services publics d’Etat, etc. ;
* contournement anticonstitutionnel permanent de la loi laïque de 1905 séparant l’Etat des Eglises et du principe accordant à l’Université publique le monopole de la collation des grades ;
* politique linguistique indigne conduisant à substituer anticonstitutionnellement le tout anglais au français dans la communication des grandes entreprises, des services « publics », de l’armée française, des lycées publics, de l’Université et de la Recherche ;
* destruction des libertés collectives et individuelles par la mise en place d’un Etat policier, par la surveillance accrue des citoyens et par la mainmise du pouvoir sur les médias et sur la grande presse ;
* mise à mort du « produire en France » par la délocalisation de ce qui reste de nos industries, par l’asphyxie financière de notre agriculture par les Simply Market et autres Carrefour Market, déclin de la pêche nationale au nom des quotas européens, toute-puissance accordée à un libre-échangisme débridé et euro- mondialisé que le pouvoir organise, au détriment de l’emploi et de l’environnement, sous l’égide de l’OMC et du FMI dirigés par les « socialistes » Lamy et Strauss-Kahn;
* mise en coupe réglée de la nation véritable, celle des ouvriers et des employés du public et du privé, des artisans et des paysans, des enseignants et des chercheurs, des ingénieurs et des cadres, des intellectuels et des créateurs, des chefs de PME, au profit d’une oligarchie de super -privilégiés dont le principal « exploit » est d’exporter leur argent vers les paradis fiscaux pendant que les classes populaires et moyennes paient de plus en plus d’impôts ;
Face à ceux qui n’offrent d’autre « choix » à notre peuple qu’entre repli xénophobe et haine euro libérale ou trotskisante de la nation, ces variantes complémentaire du suicide national, les francs républicains gaullistes, communistes et citoyens d’autres sensibilités de progrès qui composent l’ARP opposent leur conception humaniste de la nation et de l’internationalisme : celle d’un pays ouvert et hospitalier mais fixant souverainement son avenir, celle d’un monde préférant la coopération entre peuples souverains et Etats libres à la ravageuse « concurrence libre et non faussée » dominée en secret par un ou plusieurs Empires continentaux.
Face à la sarko- « rupture » et à l’euro dépeçage organisé du pays, l’heure n’est pas à « débattre » dans le cadre fixé par les casseurs de la droite ultra et par leurs complices de la « gauche » fédéraliste euro atlantique. L’heure est à la résistance pour affranchir notre pays de l’Union européenne et de ses diktats, pour rompre avec la dictature de plus en plus manifeste, d’une étroite minorité de profiteurs, pour reconstruire la France républicaine sur la base des principes toujours actuels du programme du Conseil national de la Résistance.
Dans ce but, les composantes de l’ARP se contacteront pour organiser partout, dès aujourd’hui et dans la perspective du 15 mars (anniversaire de la signature du programme du CNR), un maximum de débats citoyens indépendants permettant le développement local d’une Convergence nationale républicaine.
* Pour le Comité Valmy : Claude Beaulieu, info@comité-valmy.org
* Pour le PRCF : Georges Gastaud, gastaudcrovisier2@wanadoo.fr
* Pour le Rassemblement Renouveau Gaulliste : Geneviève Blache, pgblache@wanadoo.fr
* Pour le RCR : François Bunner, francois.bunner@r-c-r.org
* Pour le Collectif Gaulliste de Gauche : Gilles Bachelier