Depuis le début de la crise politique en Iran, le PRCF a eu deux soucis:
* Exprimer sa solidarité au peuple iranien, notamment au mouvement de masse pour les droits démocratiques et syndicaux; celui-ci fait face avec un grand courage à un régime répressif, qui se cache habillement derrière un discours anti-impérialiste et anti-sioniste. Ultra-machiste et ultra-clérical qui s’est constamment acharné sur les organisations prolétariennes au risque de priver son discours anti-impérialiste et anti-sioniste ostentatoire de tout appui populaire
* Contester aux forces impérialistes occidentales et à leurs médias hypocrites le droit d’exploiter la protestation populaire pour refuser à l’Iran le droit de moderniser ses sources d’énergie et pour installer à Téhéran un régime à la botte du FMI, de l’OTAN et de l’OMC; car nul n’a oublié comment les USA et la Grande-Bretagne ont jadis renversé le régime progressiste du Docteur Mossadegh pour restaurer le Chah et sa sanguinaire police anticommuniste, la « SAVAK ».
Ces lamentations pour « soutenir » le mouvement populaire n’ont d’autre objectif que faciliter la main mise impérialiste sur la totalité de la région, la «réunification » des forces réactionnaires en face des mouvements populaires et le renforcement du régime sioniste comme la base militaire avancée de l’impérialisme. Refuser à l’Iran le droit de moderniser ses sources d’énergie n’est qu’un aspect des efforts pour installer à Téhéran un régime à la botte du FMI, de l’OTAN et de l’OMC.
Nul n’a oublié comment les USA et la Grande-Bretagne ont jadis renversé le régime progressiste du Docteur Mossadegh pour restaurer le Shah et sa sanguinaire police anticommuniste, la « SAVAK ».
Ces mêmes « démocraties » occidentales ont poussé Saddam Hussein à déclencher une guerre absurde contre le peuple iranien, provoquer une terrible saignée de part et d’autre du Chat-El Arab et diviser durablement les peuples du Proche-Orient.
Aujourd’hui, face à un régime théocratique et aveuglément répressif, la jeunesse et de la classe ouvrière iranienne font grève et manifestent avec détermination. En réprimant le monde du travail, le régime de Téhéran sape ce qui subsiste de l’héritage anti-impérialiste de la Révolution de 78/79 qui chassa le Chah et qui fut ensuite dévoyée par les éléments les plus anticommunistes de la grande bourgeoisie nationale et du clergé chi’ite; dans ces circonstances, le PRCF salue les organisations marxistes et progressistes d’Iran qui aideront les masses ouvrières et paysannes à maintenir leur indépendance au sein du mouvement de masse. Celui-ci semble en effet dirigé par le grand bourgeois Moussavi, sur lequel mise le capital occidental; de ce fait, l’enjeu pour les classes populaires est de ne pas tirer les marrons du feu au seul profit d’une grande bourgeoisie iranienne. Celle-ci rêve en effet, non d’instaurer les libertés démocratiques et syndicales, mais de liquider toute velléité anti-impérialiste à Téhéran pour rabattre l’Iran vers le camp de l’ennemi principal de tous les peuples: l’impérialisme et le grand capital international.
Le danger d’amalgame est d’autant plus grand qu’aujourd’hui, les représentants d’une partie de la bourgeoisie iranienne comme Moussavi et la compagnie, sur lequel mise le capital occidental, tentent de prendre la direction du mouvement. Les mêmes Moussavi, Khatami, Karoubi et autres qui, sous les ordres de Khomainie, ont planifié et mise en ouvre le massacre des milliers des prisonniers politiques communistes et démocrates en 1982-83. Ces « dirigeants » du mouvement rêve en effet, non d’instaurer les libertés démocratiques et syndicales, mais de liquider toute velléité anti-impérialiste à Téhéran pour rabattre l’Iran vers le camp de l’ennemi principal de tous les peuples: l’impérialisme et le grand capital international.
Pour aider les masses populaires à trouver le chemin de révolutions améliorant le sort des peuples, on mesure l’enjeu à quel point est nécessaire et urgente la reconstitution d’un véritable Mouvement communiste international armé de la théorie marxiste-léniniste et agissant sous son propre drapeau au sein du Front anti-impérialiste mondial. En résumé, le PRCF se déclare totalement solidaire des masses populaires iraniennes en lutte pour une vraie révolution populaire, démocratique et laïque. Celle-ci pourra parachever les conquêtes anti-impérialistes de la révolution confisquée de 78/79 si la classe ouvrière et ses militants, avant tout les communistes et les syndicalistes de lutte, savent tout à la fois participer au mouvement de masse, prendre sa tête, dénoncer les menées impérialistes et se défier d’une grande bourgeoisie qui ne chevauche l’insurrection populaire que pour installer directement au pouvoir les forces relais de l’impérialisme.