Pôle position du 2 février
Le PRCF commente l’actualité politique sur la toile
En 1945, le ministre d’Etat de l’époque a mis en place le statut de la fonction publique pour soustraire les fonctionnaires à l’arbitraire des gouvernements successifs et des autorités locales et autres « notables ». Sans quoi la laïcité de l’Etat n’est qu’un vain mot puisque le fonctionnaire, qu’il soit policier, enseignant, juge, etc., étant totalement dépendant du pouvoir local en place, ne peut que relayer les choix de ce dernier AU DETRIMENT DE LA NATION. La clé de voûte de ce système, coeur de « l’exception française » était la sécurité de l’emploi garantie par des concours nationaux.
C’est ce qui a volé en éclats cet été (les décrets d’application Woerth paraissent aujourd’hui…) avec la « révision générale des politiques publiques » voulue par Sarkozy. Désormais, un fonctionnaire qui refuserait trois « propositions » d’affectation de l’administration serait mis en « disponibilité d’office », c’est-à-dire en réalité, licencié sans indemnités (il ne serait pas rayé des cadres). Bref, d’un coup, et dans l’indifférence des directions syndicales confédérales qui ne défendent plus la fonction publique (ni le reste d’ailleurs), le sort des fonctionnaires est devenu pire que celui des travailleurs du privé.
Ainsi le pouvoir sarkozyste, valet du MEDEF et de l’Union européenne du patronat, applique-t-il avec zèle la feuille de route prescrite par Denis Kessler, grand manitou du MEDEF, qui expliquait en novembre 2007, dans la revue « Challenges », que l’unité du programme de Sarkozy était de « sortir de 1945 » et d’ « en finir avec le programme du CNR ». Un programme clairement néo-vichyste donc.
Les mêmes effets appelant les mêmes remèdes, il est donc temps que tous ensemble, et quel que soit le service public concerné, les fonctionnaires entrent, non dans les mots mais dans les actes, en RESISTANCE tout en cherchant l’unité avec leurs camarades du privé, déstabilisés par la casse délibérée du « produire en France« .Car au final, c’est de l’avenir, voire de la survie à court terme de la nation républicaine qu’il est question!