Le régime UMP est tellement destructeur, que nombre de citoyens sont prêts à re-voter pour la gauche établie, qui les pourtant tant trahis et qui porte l’écrasante responsabilité d’avoir mis Sarkozy sur orbite à force de déceptions et de capitulations.
Bien entendu, le PRCF appelle tout ouvrier, tout démocrate, tout patriote républicain à refuser sa voix aux listes de cette droite, la plus réactionnaire que le pays ait eue depuis Pétain. En région parisienne, comment ne pas sanctionner durement la hautaine Valérie Pécresse, qui américanise à fond notre Recherche et nos universités et qui a même reçu le « prix de la Carpette anglaise » ( !!) pour son acharnement à liquider la langue française au profit du tout-anglais patronal dans l’enseignement supérieur.
Mais voter pour la gauche établie, est-ce bien la solution ? En réalité, le PS et ses satellites ont servilement relayé les contre-réformes sarkozyste dans les régions. Le PS a honteusement violé le « non » populaire du 29 mai à la constitution européenne (adoption par les députés de l’UMPS du Traité de Lisbonne, copie conforme de l’euro-constitution) ; le PS, Aubry et Mauroy en tête, prépare AVEC Sarkozy (contre-réforme Balladur-Mauroy des collectivités territoriales) la liquidation de la République une et indivisible (Nation, départements, communes) pour lui substituer l’Europe des régions. Procès d’intention ? Lisez donc avant de voter le livre HONTEUX de Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional francilien : il appelle ouvertement à LIQUIDER LA France pour que la « petite patrie régionale » discute directement avec Bruxelles sans passer par… Paris, qui est pourtant que l’on sache la capitale commune de la France et de l’Ile-de-France !
Voter « Europe-Ecologie », ce serait indirectement voter Sarkozy : qui ne voit qu’à l’approche des régionales, les sarko-médias recommencent l’opération de promotion de Cohn-Bendit dans l’espoir de rabattre le mécontentement des couches moyennes vers une « solution » européiste, écolo-capitaliste et anticommuniste (rappelons que Cohn-Bendit et la députée Verte du nord Hélène Flautre ont signé AVEC GOLLLISCH un texte européen criminalisant l’URSS de Stalingrad à l’égal du Troisième Reich !).
Ne parlons pas du NPA et de L.O., qui s’agitent dans les luttes mais ne remuent pas le petit doigt pour sauver le « produire en France », la laïcité, bref tout ce qui a trait à la nation républicaine que les euro-trotskistes vouent aux gémonies et abandonnent avec tant d’intelligence à Marine Le Pen !
Quant aux listes du PCF, la vérité oblige à dire qu’elles sont au mieux illisibles : il y a des cartés PCF au Front de gauche, sur les listes PS, sur les listes NPA, c’est l’auberge espagnole ! Mais ce qu’on sait déjà parce que le nouveau patron REEL du parti, le socialiste Mélenchon, le proclame partout, c’est que ces listes FG fusionneront au second tour avec les listes PS. Plus gravement, ces listes ne posent pas le problème de l’Europe puisque le PCF accepte la sacro-sainte « construction européenne » du capital, et dans beaucoup d’endroits, le PCF joue le jeu de la concurrence entre régions puisque dans le nord, Alain Boquet appelle à mettre sa région « dans le top 5 des régions ». Comment mobiliser les masses contre Sarkozy et l’UE sur de telles bases ?
Or le système électoral est tellement verrouillé par les partis en place que le PRCF n’a pas pu présenter de listes : seuls peuvent le faire les partis établis subventionnés grassement par l’argent des impôts.
Dans ces conditions le PRCF appelle chacun à réfléchir. Faut-il « malgré tout » voter pour une liste de la gauche de la gauche comportant des citoyens se réclamant du communisme, ou bien faut-il s’abstenir et/ou déposer un bulletin rouge dans l’urne ?
A chacun de mesurer les choses dans sa région à partir des éléments de réflexion que nous exposons ci-dessus.
Mais de toutes manière la vraie solution n’est pas là. Elle est, sur le long terme, d’aider le PRCF à construire l’unité d’action des groupes communistes internes et externes au PCF pour faire renaître un vrai parti communiste « tirant les luttes » en France comme le PC grec, resté fidèle au marxisme-léninisme, tire les luttes à Athènes. Et cela suppose avant tout de maintenir l’indépendance du mouvement pour la renaissance communiste.
Et dans l’immédiat, elle est d’interpeller toutes les organisations se réclamant de la gauche de gauche, de la république laïque et sociale, de la nation républicaine laïque et sociale, du syndicalisme de lutte pour leur demander de se prononcer sur la proposition unitaire du PRCF : se rencontrer pour organiser ensemble une première grande manif nationale unitaire contre Sarkozy, l’ensemble de sa politique, y compris dans sa dimension de soumission totale à l’UE et à l’OTAN, de manière à lancer vraiment le TOUS ENSEMBLE et EN MEME TEMPS, non pas dans les mots, mais par un ACTE FORT enclenchant le processus de dé-légitimation de Sarko-MEDEF et l’émergence d’une alternative progressiste indépendante du PS et de ses satellites « euroconstructeurs ».
Celle-ci ne pourra pas faire l’impasse, -mais nous n’imposons cette idée à personne-, d’une lutte résolue contre le capitalisme destructeur, pour la sortie de la France du broyeur européen, pour reconstruire le « produire en France » (industriel et agricole), pour remettre en perspective les immortels principes du Conseil national de la Résistance et pour poser la question d’une rupture de notre pays avec la domination désormais MORTELLE du grand capital et de l’Europe des régions sur la nation, la classe ouvrière et la République.