Communiqué du PRCF.
SCANDALEUSE DECISION DE SARKOZY CONTRE UN GRADE DE LA GENDARMERIE contestant la dissolution de facto de ce corps dans la police, première étape de la mise en place d’une gendarmerie européenne tournée contre tous les peuples.
Selon une information diffusée par le site « Indépendance des chercheurs, » que nous remercions, ce 25 mars, le blog /Secret Défense/ et d’autres médias ont publié la nouvelle : le commandant Jean-Hugues Matelly a été radié des cadres de la Gendarmerie Nationale par un décret du Président de la République. Il s’agit d’un décret du 12 mars, antérieur au premier tour des Régionales mais notifié seulement le jeudi après le second tour (le 25 mars).
Comme par hasard, le même jour débute une réunion du Conseil Européen, dans un contexte où l’avenir de la gendarmerie française paraît plus que jamais incertain. Le Conseil des Ministres français du 3 février avait annoncé la présentation d’un projet de loi destiné à « ratifier la création d’une force de gendarmerie européenne » simultanément au communiqué du Conseil des Ministres du 3 février. Une telle ratification ferait suite au Traité signé le 18 octobre 2007, au même moment que le Traité de Lisbonne. Le projet de loi a effectivement été déposé et la nouvelle force européenne s’appellerait « EUROGENDFOR« : contre qui serait-elle tournée, sinon par ex. contre les producteurs laitiers, les marins-pêcheurs protestant contre Bruxelles, ou contre les travailleurs français des transports ayant la mauvaise idée de bloquer la circulation à flux tendus des marchandises européennes sur le sol de notre pays désindustrialisé ?
Quel est, dans ces conditions, le sens de la sanction extrêmement sévère prise à l’encontre de Jean-Hughes Matelly pour un travail scientifique effectué en tant que chercheur associé à un laboratoire du Centre National de la Recherche Scientifique?
Le fusionnement de la police et de la gendarmerie pour mettre la France aux normes européennes vise à préparer la dissolution finale des polices, des armées et des gendarmeries nationales dans une armée européenne entièrement tournée contre les travailleurs en lutte, contre les insurrections populaires qui montent (Grèce…), contre la souveraineté des nations d’Europe.
La sanction prise par Sarkozy, et annoncée lâchement après les élections, est en outre une atteinte à la liberté d’expression d’un chercheur et d’un universitaire. Fascisation et destruction de la souveraineté nationale, derrière le rideau de fumée fangeux et xénophobe du « débat d’Etat » sur l’identité nationale, marchent du même pas.
Tôt ou tard, tous les patriotes républicains se retrouveront ensemble dans un large Front de résistance patriotique, populaire et progressiste qui aura pour tâche de reconstruire sur des bases républicaines et sociales notre pays détruit par le trio formé par l’UE, par le grand patronat et par son zélé serviteur délégitimé par le suffrage universel, Sarkozy de Nagy-Bocsa.
La commission exécutive du PRCF.