L’Eglise apostolique et romaine sera-t-elle bientôt rebaptisée « Church market » ?
CAUCHON (*) IS MY BOSS, WHY NOT YOU ?
Loin de résister à l’air du temps,
comme est dit l’avoir fait certain charpentier du 1er siècle, l’Eglise de France recrute désormais ses futurs séminaristes en angliche: « Dieu est mon boss, why not you ?« . Dieu serait-il devenu un produit « everywhere ajustable« , et l’Eglise s’apparenterait-elle à une Live-box » orientant les masses vers le salut, pardon, vers le « paradise » à la manière, si humaine et si fraternelle, de « France » Télécom ? « It’s time to move« , comme eussent dit les dizaines de personnes qui se sont suicidées dans cette entreprise jadis connue pour sa convivialité ?
Déjà il y a quelques siècles, certain Evêques de France au nom évocateur avait aidé l’occupant anglais à griller toute vive une paysanne patriote dont les « voix », sans doute, étaient trop populaires (« vox Dei, vox populi ?« ) et pas assez anglophones aux yeux des « godons » du Duc de Bedford qui saccageaient alors la France d’Orléans à la Lorraine.
Il est clair en tout cas que le ralliement de l’Eglise officielle à la campagne actuelle du grand patronat de droit divin, de la Sainte Europe et du pieux gouvernement Sarkozy pour BASCULER notre pays au « tout-anglais » en humiliant les simples francophones, n’a rien d’innocent sur le plan idéologique: c’est au contraire clairement un choix de CLASSE.
En effet, si pour ces messieurs, Dieu est un « boss », il s’ensuit que la religion est un business … Voilà qui a le mérite de la clarté et qui ne tardera pas à rendre rapidement l’Eglise extrêmement « bankable » ! Qu’en pensent les prêtres-ouvriers, qui ont voué leur vie à la justice sociale? Qu’en pensent les militants syndicalistes chrétiens en lutte contre leurs « boss » respectifs pour sauver les retraites, la Sécu, le pouvoir d’achat, l’emploi productif en France, les services publics contre les « marchands du Temple » dont le grand prêtre siège, « chanoine du Latran » et grand pourfendeur de la laïcité, siège à l’Elysée?
Qu’en pensent les patriotes républicains de notre pays dont un trop grand nombre continue à ne pas prendre au sérieux l’offensive réactionnaire qui vise à reléguer la langue de Molière et de Victor Hugo au statut de patois de troisième ordre au mépris de l’article 2 de la Constitution ? Non, il n’y a pas de quoi rire: quand pour assassiner un pays, une classe sociale (la classe ouvrière, française ou immigrée, qui s’obstine à rester sottement francophone…) et la langue commune de la République, toutes les puissances politiques, commerciales, religieuses se coalisent de la sorte, il est temps de crier, dans toutes les langues, « résistance! »…
A l’approche de la fête de Jeanne d’Arc, ce 30 mai, je propose donc aux amoureux de la langue française, et plus généralement aux citoyens, chrétiens ou non-croyants ayant éprouvant encore ce sentiment si désuet de la dignité, de rebaptiser solennellement les rues de nos villes qui portent le nom de la Pucelle d’Orléans, du nom suivant: « Abbé Pig’s Street« .En invitant l’Evêque du coin si besoin…
(*): Non de l’évêque « Français » qui sur ordre des Anglais a envoyé Jeanne d’Arc au bûcher.
Georges Gastaud, président du Courriel