Solidarité avec les masses populaires qui cherchent une voie pour combattre l’exploitation capitaliste en Thailande.
Nul ne peut prétendre aujourd’hui que les affrontements politiques en Thaïlande soient parfaitement clairs. Faute de connaissances précises des rapports de classes dans ce pays, il est impossible aux militants franchement communistes que nous sommes de jurer que les dirigeants des « Chemises rouges » soient autre chose que des politiciens bourgeois avant tout furieux d’avoir été chassés du pouvoir.
Ce type d’affrontements politiquement et socialement confus durera hélas tant que n’aura pas été reconstitué un véritable Mouvement communiste international organisé, éclairant les luttes à l’échelle mondiale et régionale, aidant les prolétaires de chaque pays qui en manque à reconstituer ou à constituer un véritable parti d’avant-garde des forces populaires.
Mais cela étant dit, le PRCF refuse de se cacher derrière ces remarques pour refuser de dire clairement aujourd’hui que le gouvernement actuel, ami de l’impérialisme US, s’est installé au pouvoir sur la base d’un coup d’Etat qui a chassé un gouvernement régulièrement élu, et que la fameuse « communauté internationale », toujours si dure quand il s’agit de chercher noise à Cuba, n’a rien dit contre ce déni de démocratie, fût-elle bourgeoise;-que les méthodes utilisées par le pouvoir, avec l’appui discret de la monarchie, pour écraser les « chemises rouges », portent un caractère typique des pouvoirs fascistes: tirs sur les civils, répression aveugle, mise en cause du droit de manifester et de s’opposer, assassinat ciblé des dirigeants du mouvement; que manifestement, le mouvement des Chemises rouges, au-delà de la signification que lui donnent ses dirigeants bourgeois, catalysent les attentes d’une large partie de la population thaï, notamment des masses pauvres de la ville et de la campagne, massivement victimes de l’exploitation capitaliste, de la corruption endémique, des méthodes ultra-violentes de domination des classes dirigeantes du pays.-qu’il est impossible de rester passif face à la tuerie en cours à Bangkok, alors que des personnes innocentes sont menacées des pires sévices.
C’est pourquoi le PRCF condamne la répression,
exprime sa sympathie aux militants qui succombent pour leurs idéaux, et déplore qu’une fois de plus, ceux qui parlent au nom de notre pays, ne lèvent pas le petit doigt pour mettre en cause un régime fascisant qui a tous les droits à partir du moment où il ne trouble pas « l’ordre » de plus en plus sanglant de la mondialisation capitaliste.