Nos médias peuvent bien gloser sur une victoire « en demi teinte de l’autocrate Chavez » ; l’opposition »démocratique », celle qui fomente les coups d’Etat, ou bien boycotte les scrutins par peur de la défaite, ou bien lorsqu’elle se risque à se présenter, elle les perd !
L’alliance PSUV-parti communiste obtient 98 sièges contre 65 à une coalition allant de la droite aux sociaux-démocrates ( et 2 sièges à un petit parti ayant quitté le PSUV). En 2000 ( en 2005 l’opposition avait boycotté le scrutin) le rapport était 86 sièges contre 79. Néanmoins l’abstention dans les quartiers populaires a progressé ; si les mesures sociales envers les plus démunis sont bien réelles, la corruption n’a pas vraiment reculé et la criminalité a encore augmenté. Il n’en reste pas moins que le succès est indéniable. «
Qu’ils continuent a gagner comme ça!
a déclaré Chavez s’adressant à l’opposition qui proclamait sa victoire. Par le passé de profondes dissensions ont régulièrement opposé Chavez aux communistes, le PCV ayant toujours refusé de se dissoudre dans le PSUV. Mais en avril dernier, Chavez déclarait que le PC du Venezuela était l’unique allié fiable de son parti.. Le PCV est certes un petit parti comparé au PSUV, mais il est loin d’être un parti marginal.
Le PCV compte environ 40000 adhérents et est très bien implanté dans les grands centres industriels du pays. Dans une déclaration, Oscar Figuera le secrétaire général, explique les raisons pour lesquelles cette alliance a été réalisée : « Nous voulons construire un vaste front populaire anti-impérialiste. Nous invitons tous ceux qui dans notre pays sont victimes de l’impérialisme des Etats-Unis et leurs alliés à venir nous rejoindre. C’est le moyen d’obtenir les avancées auxquelles nous avons droit. »