Le parlement européen, qui a récemment voté des textes criminalisant les communistes et banalisant le fascisme (en renvoyant dos-à-dos l’URSS de Stalingrad et l’Allemagne hitlérienne!), le parlement européen qui ne dit pas un mot contre l’interdiction de fait des partis communistes et la répression des grèves dans nombre de pays de l’Est, le parlement européen qui sert de caution pseudo démocratique à l’UE supranationale vomie par les peuples (60% d’abstentions aux dernières élections européenne), le parlement européen qui a entériné la constitution européenne bis (dite Traité de Lisbonne) en violant grossièrement avec l’aide de Sarkozy le Non français du 29 mai 2005, le parlement européen qui cautionne le plan d’austérité qui détruit tous les acquis sociaux de Gibraltar à Bucarest, vient de décerner un prix au « dissident » anticommuniste Guillermo Farinas.
Bien entendu, le même « parlement », qui représente moins d’un habitant de l’Europe sur deux, voire sur trois (des millions d’immigrés ne peuvent pas voter), n’a jamais eu un seul mot pour condamner les crimes de guerre d’Israël contre le peuple palestinien ni le blocus odieux de Cuba par les USA alors que Cuba a été ravagé l’an dernier par trois ouragans dévastateurs! Pas un mot non plus pour dénoncer la condamnation aux Etats-Unis des Cinq anti-terroristes Cubains condamnés à des peines démentes.
Quelques temps auparavant, le jury Nobel de Norvège venait de primer un « dissident » chinois formé aux USA qui appelle ouvertement l’Occident à recoloniser la Chine pour la « civiliser ».
Bref, le souci de tous ces braves gens n’a rien à voir avec les « droits de l’homme »: que leur importe que des gouvernements d’Europe associent ouvertement la droite et les fascistes (Italie), que les néo-nazis paradent dans les pays baltes avec l’accord des gouvernements, que les russophones de ces pays soient des citoyens de seconde zone: le cap est toujours le même: à bas les communistes! A bas l’héritage des révolutions socialistes de 1949 (Chine) et de 1959 (Cuba).
Mais la révolte gronde en Europe même: par dizaines de millions, des travailleurs et des jeunes qui se battent dur, d’Athènes à Paris, de Lisbonne à la Roumanie, reviennent aux fondamentaux de la lutte de classe malgré les directions euro formatées des partis « communistes » affiliés au PGE et des syndicats d’accompagnements à genoux devant la CES.
Tôt ou tard, l’UE supranationale, cette prison des peuples, volera en éclats sous les coups de son antithèse, l’Europe des luttes.
Tôt ou tard, les « prix Nobel de la paix » et les « récompenses » décernées par le « parlement » européen apparaîtront un jour pour ce qu’elles sont: des certificats d’indignité pour les commis de l’impérialisme qui les auront reçues.
Le secrétariat national du PRCF.