(Blog Tout Ca N’empeche Pas Nicolas)
Le 26 Février 1871, après un siège de cinq mois pendant lequel la misère du peuple fut intolérable, le gouvernement capitulard de Thiers et Trochu (participe passé du verbe trop choir-Victor Hugo) décidait de livrer Paris aux Prussiens.
Le 18 Mars,
refusant de livrer Paris à l’ennemi, et d’abandonner les canons de sa Garde Nationale au gouvernement de trahison de Thiers, les ouvriers et les artisans de Paris s’insurgèrent et proclamèrent le premier gouvernement prolétarien de l’histoire, la COMMUNE DE PARIS.
La Commune n’a duré que trois mois et fut écrasée sous les godillots sanglants des Versaillais soutenus par Bismarck, mais ses leçons continuent de guider nos luttes pour la Renaissance Communiste et pour une nouvelle République sociale, démocratique, souveraine et fraternelle comme la voulait les Communards ,qui ouvre à notre peuple le chemin du socialisme.
Parce que contrairement à ceux qui opposent stupidement patriotisme républicain et internationalisme prolétarien, les Communards sous les plis du drapeau rouge cravaté de tricolore, furent à la fois les champions de la RESISTANCE NATIONALE ET REPUBLICAINE à l’Empire Allemand de Bismarck et les pionniers de la REVOLUTION PROLETARIENNE INTERNATIONALE.
Dans les combats et les réalisations de la Commune à côté de Varlin, de Flourens, de Reclus, de Camélinat, de Vallès, de Courbet, s’illustrèrent des immigrés patriotes sans concession dans leur pays d’origine et venus lutter en France aux côtés des prolétaires français, les polonais Dombrowski et Wrobleski généraux de la Commune, le hongrois Frankel délégué au Travail, la russe Elisabeth Dmitrieff parmi des centaines d’autres.
Parce que c’est une constante de l’histoire, que la classe exploiteuse trahisse la nation, quand ses intérêts de classe sont menacés, de Louis XVI à Thiers et Pétain jusqu’à « Sarko l’américain », alors que les classes populaires défende nt leur pays, des soldats de l’An II aux Fédérés de la Commune et jusqu’aux Francs Tireurs et Partisans Français et aux FTP-MOI.
Tout récemment encore quand Sarkozy, appliquant avec zèle le plan européen de destruction de notre industrie et de nos acquis sociaux, a lancé les CRS contre les piquets de grève des ouvriers raffineurs de Total, ceux çi face aux matraques et aux lacrymogènes, ont entonnés la Marseillaise ( sur la musique de laquelle Pottier à l’origine a composé …l’Internationale.
Parce que la COMMUNE à travers ses tatonnements inévitables et ses décisions d’avant garde, a donné le PREMIER EXEMPLE de démocratie sociale dirigée par les travailleurs, que Marx approfondira sous le nom de DICTATURE DU PROLETARIAT.
Développant une pratique démocratique nouvelle et intense, s’inspirant de la « Commune insurectionnelle » de 1793, instituant le mandat électif bénévole et révocable à tout moment, jetant les bases d’une armée du peuple, réprimant (quoiqu’insuffisamment) les menées contre révolutionnaires de la bourgeoisie, l’expérience des 300 jours de la Commune, permit à Marx puis à Lénine de mieux élaborer les principes fondamentaux d’une démocratie véritable instaurée et dirigée PAR le peuple travailleur POUR le peuple travailleur c’est à dire la MAJORITE de la population.
Elle brisait ainsi le carcan de la dictature oligarchique, qui ,après sa défaite ,s’est refermé jusqu’à aboutir à cette pseudo démocratie autoritaire qu’est le pouvoir sarko-européen.
Le premier acte de la Commune, fut le moratoire et même l’abolition dans certains cas des dettes des pauvres, comme l’acte premier d’une nouvelle République Française sortant de l’Union Européenne, sera de faire rembourser aux richards du capital tout ce qu’ils ont volé au travail et d’abolir la dette contractée pour le profit des capitalistes auprès des marchés financiers.
La Commune de Paris, la Commune de ces prolétaires qui « montaient à l’assaut du ciel », fut écrasée dans le sang, mais son idéal reste intact, il a guidé la Révolution d’Octobre et son drapeau rouge complété de la faucille et du marteau flotta sur Berlin libéré du nazisme.
A notre époque, de grande offensive contre révolutionnaire, une autre grande leçon se dégage de la Commune et des expériences révolutionnaires qui l’ont suivie.
Ce que nous payons douloureusement aujourd’hui, ce n’est pas seulement la défaite provisoire du camp socialiste face à la contre révolution des forces du capital.
C’est la TRAHISON, la CAPITULATION des Gorbatchev, Schabowski et autres Jaruzelski et dans les pays capitalistes européens des d’Alema, Carrillo, Hue, qui ont apporté leur aide aux capitalistes pour DETRUIRE l’expérience socialiste et SALIR NOS IDEAUX.
Malgré ces nains de l’Histoire, si la Commune de Paris continue d’inspirer et de porter haut le grand idéal libérateur de la « Sociale », c’est parce que les Communards, bien avant le Che, ont combattu jusqu’au bout. Comme aujourd’hui les peuples tunisien et égyptien face à leurs tyrans.
JAMAIS UN GRAND PEUPLE COMME LE NOTRE NE SERA UN PEUPLE D’ESCLAVES,
proclamait sur le sol national dès le 10 juillet 1940 l’appel du Parti Communiste (SFIC) signé par Thorez et Duclos.
Sarko, la Le Pen, la Parisot successeurs des Versaillais, Strauss Kahn l’homme du capital international, suivis de leur toutou jaunâtre Chérèque peuvent parader en soufflant la désinformation, le mensonge, la menace. Ils ne connaissent pas le peuple de France, héritier des sans culottes de 1793, des Communards de 1871 , des FTPF de 1940.
Le moment aproche où ce peuple saura se lever et se mettre en marche, dans un mouvement encore plus fort qu’à l’automne 2010.
Si les vrais descendants des Communards, dans l’unité, sont là pour montrer le chemin, alors nous pourrons chanter comme le prédisait JB Clément:
« Ca branle dans le manche, les mauvais jours finiront et gare à la revanche, quand tous les pauvres s’y mettront »
VIVE LA COMMUNE!
* Georges Gastaud secrétaire national du PRCF philosophe
* Jean Pierre Hemmen président du Comité Politique National du PRCF, descendant de Communards fusillés par les versaillais, fils de Résistant fusillé par les nazis.
* Léon Landini président du PRCF, ancien officier FTP/MOI officier de la Légion d’Honneur au titre de la Résistance.
* Pierre Pranchère, ancien maquisard FTPF, ancien député Communiste