Le 23 avril dernier, à l’aéroport de Caracas le président du Venezuela a fait arrêter le citoyen suédois d’origine colombienne, Joaquin PEREZ. Ex-conseiller de l’Union patriotique dans la ville de Corinto et l’un des rares survivants de l’extermination de plus de 5.000 militants de l’organisation, Perez avait été contraint pour échapper à la persécution en Colombie à s’exiler en Suède.
Deux jours après l’arrestation, le président colombien a déclaré: « J’ai téléphoné au président Chavez samedi pour lui signaler qu’un individu des FARC, très important pour nous, arrivait à Caracas par le vol de la Lufthansa dans l’après-midi et pour lui demander s’il pouvait l’arrêter. Chavez n’a pas hésité: il a ordonné sa capture et va nous le livrer ». Ce qui incroyablement a été fait !
C’est pour ce militant une véritable condamnation à mort ! Plus qu’une erreur, c’est une trahison. Et ce n’est pas la première fois ; des militants basques ont déjà été extradés vers l’Espagne tout comme des militants des FARC et de l’ELN vers la Colombie. Si Chavez pense qu’avec de telles concessions il obtiendra un répit avec la bourgeoisie à l’intérieur et avec l’impérialisme US à l’extérieur, l’exemple libyen devrait l’amener à réfléchir.
Il s’agit clairement d’un coup de barre à droite du gouvernement Chavez . Le sort de la révolution bolivarienne est maintenant entre les mains du peuple vénézuélien.
Le secrétariat national du PRCF.