« Victoire de la France ». « Compétence indiscutable ».« Victoire des femmes ».
Bref faut-il être communiste pour bouder la joie de nos élites autoproclamées qui chantent les louanges de Madame Lagarde ?
Cette ancienne présidente du plus grand cabinet d’avocats américain Backer et Mackenzie, amie de G.W. Bush, qui parle anglais « sans accent », qui est désignée par le « Financial Times » comme étant le meilleur ministre des Finances de la zone euro, devrait satisfaire les travailleurs français.
De qui se moque-t-on ?
Elle est membre d’un « think tank » (CSIS), qu’elle copréside avec Z. Brzezinski (ancien ministre des affaires étrangères des USA, soutenant alors une politique plus agressive vis-à-vis de l’URSS et en 2003, elle est également devenue membre de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique….tout un programme. En avril 2005 elle entre au conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING Group, une des principales sociétés financières au monde. Lourdement affecté par la crise financière de 2008, ING a perdu 68,7 % en un an avant d’être recapitalisé par le gouvernement néerlandais avec plus de 10 milliards d’euros. L’argent public et l’intervention de l’ État pour socialiser les pertes et privatiser les profits, nos ultra libéraux ne sont pas toujours contre…..
On le voit, un profil de défenseur des intérêts populaires !….En fait un de ces personnages qui symbolisent la fusion entre les milieux du grand capital et du personnel politique bourgeois.
Citons Madame Lagarde:
« J’entends dire parfois, à propos du travail et de la concurrence qu’il engendre : c’est la guerre de tous contre tous. Voilà un véritable contresens. »
Ou encore:
« Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, je conseille aux Français de faire du vélo. » Un peu comme Marie-Antoinette qui conseillait aux Français de manger des brioches quand ils n’avaient pas de pain.
Bref une pensée de haut vol au service d’une politique d’agression sauvage des acquis sociaux.
Madame Lagarde est donc tout à fait légitime, en effet, pour continuer à servir la politique du grand capital supranational.
Ce qui est remarquable c’est que Madame Lagarde se place publiquement dans la continuité de son prédécesseur D. Strauss-Kahn, ex futur candidat du Parti Socialiste aux présidentielles.
Et cela n’est pas un hasard mais l’expression du fait que la politique de la droite et de la fausse gauche sont fondamentalement identiques. Au service des mêmes intérêts du capital : jamais comme maintenant l’expression de Karl Marx qui comparait les politiques bourgeois de « fondés de pouvoir du capital ».
Soulignons aussi que la première initiative de Madame Lagarde a été de demander aux partis bourgeois grecs de s’unir dans un gouvernement d’ « entente nationale » pour imposer les mesures anti populaires de la troïka : UE, BCE et FMI, dont elle vient de prendre la direction avec l’appui des États-Unis qui voient, à juste titre, en elle, non une Française mais un défenseur des intérêts impérialistes, une ennemie déterminée des mouvements ouvriers et des peuples.