Le scandale du Médiator, qui a ruiné la vie de milliers de gens, ne suffisait pas. On apprend en ce début août que le laboratoire Servier, du nom de son principal actionnaire, a impunément commercialisé un coupe-faim en le présentant comme un anti-diabétique. Sans égards ni pour les malades, ni pour les comptes de la Sécurité sociale…
Eh bien le scandale a assez duré: le PRCF propose aux forces communistes et républicaines de revendiquer ensemble la nationalisation franche, sans indemnités pour l’actionnaire, non seulement de Servier, mais de l’ensemble de la branche du médicament. Le but serait d’éliminer les pratiques frauduleuses des requins du médicament, d’en finir avec les énormes profits indus de ces sinistres personnages qui font d’immenses profits sur le dos des malades, et de reconstituer une filière française du médicament subordonnant les politiques commerciales à la défense de la santé publique.
Pour indemniser les victimes et stopper les dé-remboursements de soins, revendiquons la confiscation de la fortune de Servier, sans oublier également de combattre l’U.E. et son « euro fort », au nom desquels le très réactionnaire gouvernement Sarkozy strangule la Sécu et l’hôpital public.
Il faut aussi enquêter sans ménagement sur les ministres successifs de la Santé, ainsi que sur le comportement des agences publiques du médicament (France et OMS) qui ont cautionné durant des décennies le comportement flibustier de Servier, en illustrant malgré elle la permanence du capitalisme monopoliste d’Etat, fût-ce sous le masque du « libéralisme ».