Une fois de plus, Sarkozy a tenté de tromper à coup de mensonges, d’approximations, de provocations et de diversions. Une fois de plus il a tenté son numéro d’illusionniste et d’escamoteur. En vain.
Passons sur le ridicule qu’il y a, pour Sarkozy, à se faire passer pour le sauveur du monde et pour le protecteur des Français au moment même où il se couche devant Merkel et où il annonce que notre peuple, déjà sinistré par le gouvernement UMP, va subir une nouvelle purge frappant la Sécu et la Fonction publique.
Constatons que le « président des riches » n’a pas pu s’empêcher de tenter ces opérations de division du monde du travail, notamment en opposant les ouvriers du privé aux salariés de la fonction publique, notamment aux enseignants : la réalité, c’est que les délocalisations industrielles battent leur plein (pétrochimie, papèteries, sidérurgie, automobile…) et que dans le même temps, la « révision générale des politiques publiques » imposée par l’UMP (un fonctionnaire dont le poste est supprimé et qui refuse de changer de région ou de métier est « mis en disponibilité sans solde » et ne peut toucher les ASSEDIC !) aligne la fonction publique sur les pires pratiques du privé.
En réalité, derrière ses rodomontades pseudo-patriotiques, Sarkozy, le petit télégraphiste d’A. Merkel, a dû avouer son alignement sur les propositions allemandes, qui résulte des choix de classe de la grande bourgeoisie française : en réalité, ce sont les exigences du grand capital allemand qui l’ont emporté sur toute la ligne:
* la banque européenne de Francfort ne pourra pas renflouer les Etats ni changer de politique ; elle continuera à ne prêter qu’aux banques (qui maintiendront leurs taux usuraires pour les « dettes souveraines »), comme l’exigeait Berlin qui maintient le cap sur la déflation, quitte à produire une immense récession continentale;
* le contrôle des budgets « nationaux » par Berlin, via la Commission de Bruxelles et la Banque de Francfort, réduit à rien la souveraineté monétaire des Etats membres… pendant que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe (comme le Parlement britannique !) instaure une « exception allemande » : c’est le parlement allemand et lui seul qui l’emporte sur toute directive européenne alors que notre « conseil constitutionnel » félon, composé de notables de l’UMPS (dont Badinter !) accepte le primat des traités européens sur la constitution française et ne contrôle même plus la constitutionnalité des directives européenne ! Baroin présentera donc le budget « français » à Bruxelles avant de le présenter aux députés « français », qui baissent la tête, Modem et PS compris.
* cap est mis sur un « gouvernement économique européen », avec le plein accord du PS français (complètement vassalisé par le SPD allemand) : c’est une FORFAITURE encore plus grave que l’adoption parlementaire du Traité de Lisbonne. Qui donc a donné mandat à Sarkozy de Nagy-Habsburg pour dissoudre aussi gravement la souveraineté de notre nation alors que le 29 mai 2005, le peuple français a dit NON à la constitution supranationale de l’Europe ?
Evidement la rustine tiendra ce que tiennent les rustines. Même la réduction de la dette grecque n’est qu’un moyen d’éviter très provisoirement l’explosion de l’Euro et de l’UE et en aucun cas une solution à la crise systémique du capitalisme qui frappe les peuples : au contraire, le robinet ouvert pour les « marchés » et l’austérité strangulant les peuples vont nécessairement aggraver la crise du capitalisme et provoquer, comme en Grèce, d’immenses affrontements de classes auxquels les vrais communistes doivent se préparer en s’unissant dans l’action.
L’Euromark et le grand capital allemand ont imposé leur volonté à Sarkozy. Vieille tradition de la bourgeoisie « française » qui, des Emigrés de Coblence combattant la Révolution, à Pétain collaborant avec le Reich, en passant par Adolphe Thiers écrasant les Communards avec l’aide de Bismarck, a toujours fait le « choix de la défaite » en s’agenouillant devant le maître et protecteur allemand. L’impérialisme français, qui n’est plus bon qu’à écraser des peuples du Sud sous les bombes, fait le choix de classe de dissoudre la France dans la « Françallemagne », la « Franceurope », la « Françamérique » et leur complément néo-colonial, la « Françafrique » qui dispose de tout l’argent qu’elle veut pour arraisonner Abidjan et raser Syrte.
Bref rien n’est réglé et la crise et ses conséquences sont devant nous. La spirale vicieuse vers plus d’UE sous direction allemande est affirmée avec force par Sarkozy. Bien entendu cela signifie pour les travailleurs une remise en cause toujours plus sauvage de ce qui subsiste de leurs acquis, une austérité violente, une destruction des services publics, la mort annoncée, et déjà en marche, de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale : c’est une mise sous tutelle du grand capital et de ses institutions, UE, FMI, BCE, qui s’annonce, telle celle qui frappe déjà la Grèce.
Seule la résistance populaire peut faire reculer ces plans. D’ores et déjà, sans respecter le sacro-saint « calendrier présidentiel » concocté par l’UMPS et par l’UM’PEN, préparons-nous à faire monter le « tous ensemble et en même temps » pour défendre la Sécu, dont Sarko veut poursuivre le désossage après avoir saccagé les retraites. Pourquoi tous les vrais communistes ne mettraient-ils pas en place ENSEMBLE un Front de Résistance Ambroise Croizat pour défendre cet acquis majeur des travailleurs français, mis en place par le grand résistant qu’était le métallo communiste A. Croizat ?
Seule la lutte idéologique, totalement abandonnée par le PCF, peut permettre de DENONCER LA POLITIQUE DE GRIBOUILLE de Sarkozy : assez de ce discours absurde, véritable insulte au pays de Descartes, qui consiste à dire que « pour sauver la nation, il faut l’aligner sur le « modèle allemand » » (et travailler pour 1 € de l’heure ?), que pour sauver la Sécu, les retraites, les salaires, il faut les abaisser drastiquement, qu’en un mot, pour éviter la mort, il faut se suicider ! Assez de ce discours du PCF, qui consiste à dire que pour survivre, il faut renoncer à l’identité communiste (qu’on appelle ça mutation ou « métamorphose ») : on ne sauve jamais sa peau en se reniant, on meurt et par-dessus le marché, on perd l’honneur et on démoralise le peuple !
Seule la sortie de l’Euro et de l’UE peut nous permettre d’en sortir. POUR S’EN SORTIR IL FAUT EN SORTIR ! RESTER DANS L’U.E., C’EST ETRE SUR D’ « Y RESTER » !!!
Seule la perspective du socialisme peut construire l’alternative à la misère et à la guerre programmées par cette crise systémique du capitalisme.
Seule l’unité des vrais communistes à la porte des usines et des services, et en rejetant le préalable irréaliste et ridicule de « remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes », peut rendre confiance aux travailleurs !
On se rend compte à quel point les mensonges sur l’ « UE sociale » et sur la « réorientation progressiste de l’euro » de MM. Laurent, Mélenchon, mais aussi du NPA, de LO, etc., sont irréalistes et démobilisateurs puisqu’ils nient la réalité de classe ultra-réactionnaire de l’Union Européenne.
Les raisons d’espérer sont là : les peuples et les travailleurs les premiers rejettent de plus en plus cette arme de destruction massive qu’est l’UE du capital. De plus en plus les citoyens des pays concernés constatent les mensonges sur l’Euro protecteur. Ils voient dans leur vie quotidienne les dégâts catastrophiques de cette monnaie au service exclusif du capital.
Construire un large front du refus de l’Euro et de l’UE unissant les patriotes, les républicains et les révolutionnaires est bien une priorité comme le PRCF l’a toujours dit et contribué à le faire naître et consolider.
Ce refus organisé est la condition nécessaire pour avancer vers le socialisme.
Bien entendu, plus fort sera le PRCF, plus vite renaitra dans notre pays un vrai Parti Communiste porteur de cette dynamique et cette perspective. La gravité de la crise qui ne pourra que s’approfondir avec ses dangers pour le bien-être et la paix des peuples imposent que chacun prenne sa place dans le combat : « ceux qui vivent sont ceux qui luttent! ».