Pôle position du 14 juillet 2010
Si nous ne voulons pas que notre pays y reste…
Sortons Sarko-MEDEF et son régime affairiste et liberticide et surtout…
sortons la France de l’U.E. supranationale!
La France se débat dans une angoissante crise économique, financière et désormais, morale. Notre grand peuple, qui porta le Siècle des Lumières, la Révolution française, la Commune de Paris, le Front populaire, la Résistance et les conquêtes du CNR, sans oublier la plus grande grève de l’histoire humaine en mai 68, et qui, ces dernières années, a refusé la constitution européenne et « retoqué » le CPE, a le sentiment justifié que l' »élite » financière et politique au pouvoir voue la nation française à la déchéance et à l’agonie.
En effet, au nom de « l’intégration européenne » et de la « mondialisation néolibérale », l’oligarchie qui dirige directement l’Etat par l’entremise de Sarkozy, démolit les acquis et les services publics construits en 1945, elle défigure les libertés publiques et la laïcité héritées de 1789 et de 1905, elle dépiaute le « produire en France » industriel et agricole. Elle abolit la souveraineté du peuple par l’adoption scandaleuse du Traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution européenne rejetée par les Français. Cette même oligarchie, entreprises du CAC 40 mais aussi ministères Lagarde, Kouchner, Borloo, Chatel, Pécresse, entreprend même insidieusement et illégalement (commerce, recherche, université, lycées…) de substituer le « tout-anglais patronal » à la langue de Victor Hugo! Comment dans ces conditions, notre peuple ne douterait-il pas de lui-même et de son avenir dans ces conditions déshonorantes, qui ne sont pas sans rappeler la fin des années trente ?
Et pendant que les relations fusionnelles entre l’UMP et les grandes fortunes s’affichent avec indécence, nombre de concitoyens qui naviguent entre chômage, surexploitation et précarité, subissent des hausses de prix brutales (gaz, électricité, train, loyers), la baisse des prestations logement (APL), la baisse des salaires (fonction publique) et le déremboursement des soins médicaux!
Comble d’ironie, le lugubre commis patronal Woerth, dont l’épouse a pour spécialité professionnelle d’alléger la facture fiscale du clan Bettencourt, demande toujours plus de « sacrifices » aux salariés. « Eric Beurk » propose en effet une contre-réforme des retraites qui conduirait en fait la majorité des « retraitables », soit à survivre au RMI de longues années avant de toucher leur pension, soit à toucher des pensions misérables (lourdes décotes pour qui n’aurait pas ses annuités!), soit à trimer jusqu’à 67 ans (et non jusqu’à 62 comme le disent les média) pour toucher leur pension complète: rien à voir avec le « gouffre des retraites » dont les médias nous rebattent les oreilles, car le déficit des caisses de retraite serait comblé trois fois si les patrons payaient leurs cotisations sociales (30 milliards de manque à gagner), et tout à voir avec la « feuille de route » fixée par l’Accord européen de Barcelone signé en 2002 par Chirac et par Jospin.
Il est donc intolérable, il peut même être mortel pour le pays, que Sarkozy et sa clique de l’Union Maastrichtienne Patronale (UMP) reste au pouvoir jusqu’en 2012, détruisant un pan de France après l’autre jusqu’à ce que notre pays finisse par ressembler à un « couteau sans manche dont on a perdu la lame »…
ALORS OUI, IL FAUT « SORTIR », pacifiquement, civiquement et démocratiquement, ces euro-casseurs de pays comme l’ont fait les Argentins quand ils ont viré Carlos Menem, le Sarko sud-américain: car rappelons qu’en démocratie, l’élection ne donne pas tous les droits. Or Sarko n’a pas obtenu mandat en 2007 pour faire travailler beaucoup plus les salariés en les payant beaucoup moins, ni pour dissoudre la nation qu’il est censé représenter. Dans une vraie République, c’est en effet l’élu qui s’engage à servir le peuple et non le peuple qui s’engage à obéir à l’élu quoi qu’il fasse. Comme dit notre première Constitution républicaine (1793), « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Mais au-delà de Sarkozy, il y a l’UE, dominée de manière de plus en plus visible par Washington et par la Grande Allemagne capitaliste réunifiée. Après avoir copieusement humilié le peuple grec, Merkel vient en effet d’obtenir que tous les budgets nationaux soient vérifiés par les instances de Bruxelles et de Francfort avant de passer devant les parlements nationaux élus! Et cette UE met partout en place les mêmes recettes, y compris comme au Portugal, en Grèce ou en Espagne, où les gouvernements se disent « socialistes ». Il est vrai qu’en France, le PS se sert de l’affaire Beurk-Bettencourt, bien réelle au demeurant, pour éviter de contester sur le fond la contre-réforme des retraites, car Martine Aubry, alors ministre du Travail de Jospin, fut partie prenante des Accords de Barcelone!
Oui notre peuple doit passer résolument à l’offensive avec à sa tête les vrais communistes enfin unis dans une Convergence d’Action Communiste 2010, avec les vrais syndicalistes de lutte (que regroupe de plus en plus le Front syndical de classe), avec les vrais républicains progressistes qui commencent à se regrouper dans l’Arc Républicain de Progrès. Sans le regroupement des forces populaires indépendamment de l’UMPS et des états-majors syndicaux collabos, sans l’offensive populaire progressiste, c’est l’extrême droite raciste qui raflera la mise: un comble quand on sait que le projet du FN est officiellement d’en finir avec la retraite par répartition pour passer à la capitalisation tout en revenant à 65 ans minimum comme âge de départ « plancher » et « indicatif »!
Dans ces conditions, il revient aux vrais communistes, -à tous ceux qui n’acceptent plus le magistère des dirigeants nationaux socialo-dépendants et « euroconstructifs » du PCF, de s’exprimer ensemble en direction du peuple pour mettre en accusation la domination du grand capital sur la France.
De même il revient aux syndicalistes de classe de faire monter l’exigence du retrait total de la réforme Woerth et la fin des négociations-mascarades que feignent de mener les Chérèque, Groizon et autres Thibault, avec Woerth ou avec Chatel, le désosseur de l’Education nationale.
Enfin il revient aux vrais républicains de construire, indépendamment du PS de « Strauss-Kahn/FMI », une large Convergence Nationale Républicaine pour rejeter ce régime indigne de la France, pour sortir notre pays de l’U.E. du capital et du collier étrangleur de la « monnaie unique » européenne, pour forger le rassemblement populaire majoritaire qui donnera enfin son aboutissement à la victoire populaire volée du 29 mai 2005.
Au point de destruction du pays où nous sommes parvenus, l’objectif doit être désormais de reconstruire la France sur la base des principes immortels du Conseil National de la Résistance, quitte à mettre en place de nouveaux traités internationaux progressistes. Tant pis ou plutôt, tant mieux, s’il faut pour cela rompre avec la domination du grand capital pour construire une société socialiste où le monde du travail jouera le rôle central dans la vie politique, sociale, culturelle et économique de la nation, dans l’amitié avec tous les autres peuples.
-On ne négocie par les régressions! RETRAIT TOTAL de la CONTRE-REFORME WOERTH, NON AUX NEGOCIATIONS MASCARADE avec ce régime indigne;
-ils tuent notre pays, alors bloquons leurs profits tous ensemble et en même temps!
-QUE MONTE L’EXIGENCE POPULAIRE PACIFIQUE DU DEPART ANTICIPE DE SARKO-MEDEF et de sa CLIQUE ULTRA-REACTIONNAIRE;
-QUE MONTE L’EXIGENCE POPULAIRE de SORTIR la France de l’U.E., pour RECONSTRUIRE LE PAYS SUR LA BASE DES PRINCIPES IMMORTELS du C.N.R.!
Décidément, comme l’écrivaient J. Duclos et M. Thorez le 10 juillet 1940, « jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves »!