Certains d’entre nous, triste privilège de l’âge, se souviennent des « katangais » de la Sorbonne en 1968, des voyous mêles aux étudiants et qui par leur excès, leur violence gratuite et provocatrice permettait au gouvernement de discréditer le combat étudiant.
Déjà la droite hurlait contre les hordes qui volaient les magasins et incendiaient les voitures.
Déjà les gauchistes justifiaient ces actes de provocation.
En fait Marx déjà avait dénoncé l’utilisation du « lumpen-prolétariat », des éléments louches, sans conscience politique et pouvant servir de masse de manœuvre à la bourgeoisie.
Et comment ne pas voir que l’utilisation de ces casseurs ne vise en fait qu’à interdire à la jeunesse ouvrière, étudiante, au chômage de se retrouver au coude à coude dans la lutte sociale et politique ? De Fouché à Marcellin, de Vidocq à Hortefeux une certaine police use et abuse de ces méthodes provocatrices. Et les naïfs et les gauchistes qui ne savent pas dénoncer ces voyous manipulés font le jeu du pouvoir. Encore des scènes d’émeutes nihilistes, encore des commerces et de biens publics vandalisés, pillés et il n’y aura bientôt plus besoin de flics pour interdire les manifs des jeunes. C’est une vraie menace contre le mouvement en cours que ces éléments voyous et provocateurs que seul le misérabilisme gauchiste trouve encore le moyen de justifier.
Dénoncer la violence de la répression policière contre les piquets de grève et les militants syndicaux implique de ne faire preuve d’aucune complaisance envers les provocateurs et les voyous. Les AG de lutte doivent avoir le souci de construire des services d’ordre solides pour permettre le renforcement du mouvement et briser les tentatives de l’isoler.
Cette dimension du mouvement doit être rappelé, particulièrement auprès des jeunes inexpérimentés.
AM