2 février 1943 – 2 février 2009
Gratitude éternelle aux combattants de Stalingrad !
Refusons l’amalgame odieux entre le 3ème Reich nazi et les Soviétiques qui lui
portèrent le coup fatal !
Rassemblons-nous pour que vivent l’esprit de la Résistance antifasciste et les
conquêtes de 1945 !
2 février 43 : à l’issue de combats acharnés menés au prix de sacrifices insurpassables, l’Armée Rouge portait un coup mortel à la Wehrmacht en contraignant le maréchal Von Paulus à la capitulation. L’élite de l’ « invincible » Wehrmacht était anéantie : commençait alors la contre-offensive soviétique qui devait s’achever à Berlin par la prise du Reichstag. Le sort de la guerre basculait, et cela bien avant que Washington n’acceptât d’ouvrir un « second front » à l’Ouest. Dans le monde entier, l’espoir changeait de camp et la résistance populaire au nazisme prenait un élan nouveau. Par sa portée historique, cette bataille, la plus meurtrière et la plus décisive de la Seconde Guerre mondiale, ne peut se comparer qu’à la bataille de Marathon, où les cités grecques défirent le despotisme perse, ou à Valmy, où l’armée de la Révolution balaya l’armée des rois. Le régime nazi expression politique impérialiste, exterminatrice, raciste et antisémite, du complexe militaro-industriel allemand, fut frappé à mort à Stalingrad.
Le 2 février 1943 l’armée Soviétique à Stalingrad fit enfin pivoter le monde et changea la face de l’histoire. Cette victoire décisive pour l’avenir de l’humanité toute entière apporta un souffle puissant à la Résistance.
Le 10 février 1943, Charles de Gaulle, dans une lettre au comité central du PCF, saluait l’accord réalisé entre les communistes et la France combattante, la mise à disposition « des vaillantes formations de francs-tireurs que vous avez formées et animées »… puis il soulignait … : « au moment où sous les coups des vaillantes armées russes la puissance militaire allemande chancelle, il importe que les Français patriotes prennent leur part aux côtés de nos alliés, russes et anglo-américains, à la libération du territoire national. Je sais que la France combattante peut compter sur le Parti Communiste Français ». Celui-ci, le 30 novembre 1944, alla saluer Stalingrad la glorieuse et déclarait, en 1966, lors d’un voyage à Moscou « les Français savent que la Russie Soviétique a payé le prix principal pour leur libération ».
Avec la défaite hitlérienne à Stalingrad l’histoire clouait aussi au pilori les forces qui, par esprit de classe et anticommunisme, se placèrent sous la bannière « plutôt Hitler que le Front Populaire ».
Hitler et Mussolini purent ainsi assassiner la République espagnole, annexer l’Autriche, triompher à Munich. Les « munichois », de la cagoule à ceux qui éprouvèrent un lâche soulagement, acclamèrent Daladier et Chamberlain, et livrèrent la Tchécoslovaquie à l’entreprise nazi-fasciste qui déferlait sur l’Europe. Le tour de la Pologne approchait bien que son gouvernement se soit joint à Hilter dans le dépeçage de la Tchécoslovaquie.
L’URSS proposa l’ultime chance pour sauver la paix, mais les « munichois » torpillèrent l’alliance militaire en cautionnant le gouvernement polonais qui interdisait à l’Armée Rouge le passage sur son territoire et en ne prévoyant à l’Ouest aucun dispositif militaire en cas d’agression allemande. Le piège grossier visant à jeter Hitler contre l’Union Soviétique fut déjoué. Le cynisme des « munichois » apparut au grand jour lorsqu’ils laissèrent écraser la Pologne en laissant les 115 divisions anglo-françaises l’arme au pied, évitant la défaite à Hitler, comme le reconnurent les généraux nazis Jold et Keitel au procès de Nuremberg.
Les « munichois » firent la « drôle de guerre » et donnèrent libre cours à l’intérieur à la vraie guerre qu’ils faisaient aux communistes. Ils se déchaînèrent dans un antisoviétisme virulent préparant une agression contre l’URSS avec le bombardement des installations pétrolières du Caucase programmé pour juillet 1940. Ce gouvernement « munichois » qui décrétait en avril 1940 sur proposition du socialiste Sérol la peine de mort pour activité communiste, se révéla, en mai, le gouvernement de la défaite et, en juin, celui de la trahison en portant le félon Pétain au pouvoir.
De Munich à Vichy, la boucle fut bouclée.
La vérité historique discrédite les éructeurs de tous poils qui n’ont que le Pacte à la bouche. Ne leur en déplaise c’est bien le Pacte, lorsque la trahison des « munichois » fut avérée, qui jeta les bases de la future coalition alliée. Churchill et de Gaulle, en 1941, furent les premiers à se tourner vers Moscou.
Aujourd’hui, dans le sérail de l’Europe du grand capital, la bête immonde est de retour. Des adeptes de Mussolini et de Hitler sont au pouvoir en Italie et dans les Pays Baltes ou participent au gouvernement dans d’autres pays. En Allemagne, les nazis qui infiltrent les structures du pouvoir battent le pavé et clament leur fidélité au führer en toute impunité. Au sein des institutions de l’Union Européenne, la campagne pour la banalisation et la réhabilitation du fascisme se camoufle derrière l’entreprise forcenée visant à l’interdiction des partis communistes.
Parmi les leaders anticommunistes notons Alessandra Mussolini, petite-fille du Duce, Pozzo di Borgo, sénateur français traitant Lionel Jospin de complice des rouges, Cohn Bendit, partisan de l’envoi, à nouveau, des troupes allemandes dans le Caucase sous couvert de l’OTAN pour sauver le président de la Géorgie, marionnette de la CIA, et enfin le libéral-fasciste suédois Göran Lindblad qui, le 3 juin 2004 à 11 h 45, à Riga, s’inclina et fleurit le mémorial aux SS lettons, dont les crimes égalèrent dans l’horreur ceux de Tulle et d’Oradour-sur-Glane.
Ce négationnisme historique sert de couverture à une offensive sans précédent contre les acquis sociaux, les libertés civiques et l’indépendance des peuples. En France, un idéologue du MEDEF, félicite ouvertement le chef de l’Etat de « démonter systématiquement le programme du CNR, fruit du compromis entre gaullistes et communistes ».
L heure est venue de construire une nouvelle Résistance dans l’union des travailleurs, manuels et intellectuels, des antifascistes, des patriotes et des républicains pour un nouveau Conseil National de la Résistance. L’ampleur des luttes et la mobilisation du 29 janvier 2009 sont un encouragement.
La victoire de Stalingrad restera un puissant stimulant pour les luttes des peuples et en France pour la reconquête de notre indépendance nationale et de la totale souveraineté de notre peuple.
Léon Landini, président de l’Amicale Carmagnole Liberté;
Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, brigadiste d’Espagne, fusillé au Mont Valérien;
Georges Hage, ancien doyen de l’Assemblée Nationale ;
Pierre Pranchère, député honoraire, ancien franc-tireur et partisan de France.