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class= »access »>Cédric Omet – Marianne | Vendredi 12 Juin 2009 à 15:15
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C’est le premier plan social en France : 92 000 emplois supprimés dans la fonction publique. En échange, 5 euros par mois d’augmentation en moyenne…
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class= »legende legende_1060479″>(photo : Henry – Flickr – cc – http://www.flickr.com/photos/schnurrbart/)
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Près de 100 000 emplois supprimés, et le ministre du budget est aux anges. Non, vous ne rêvez pas. Ça se passe en France et le ministre bienheureux s’appel Eric Woerth. Il se réjouit même d’avoir dépassé ses objectifs cette année. Le voilà engagé dans une énième opération de com’ pour agiter le spectre d’une fonction publique qui emploie trop. « On peut se faire peur avec tout » précise t-il visiblement inspiré dans les colonnes de La Croix . Les infirmières et les profs apprécieront. Les employés du Pôle emploi aussi. Eux qui s’apprêtent à manifester le 18 juin.
« Respecter le service public, oui, mais pas à n’importe quel prix, car c’est le prix que paient les Français. » Le voilà le bâton de la dépense publique que l’on agite pour faire peur, précisément. Parce que dans le même temps, on ne rappellera jamais assez tous les cadeaux faits aux plus riches. Le bouclier fiscal en tête qui limite la contribution des privilégiés. La loi Scellier qui permet à ceux qui ont déjà les moyens d’investir encore plus dans l’immobilier.
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Une politique conservatrice qui accroît les inégalités sociales
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Alors on balance des chiffres pour donner le change, « 400 millions d’économie » et « 400 millions de prime ». Selon nos calculs, ça fait 80 euros brut par fonctionnaire sur l’année. A peu près 60 euros net, donc 5 euros par mois. Voilà la Réforme selon Woerth, supprimer presque 100 000 emplois dans la fonction publique pour distribuer « trop généreusement » 5 euros par mois à ceux qui restent. Cent mille suppressions d’empois contre 5 euros par mois d’augmentation promise. Tout ça pour ça ?
Voir le texte de LA CROIX en cliquant sur LIRE LA SUITE
11/06/2009 20:05
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La fonction publique réduit encore ses effectifs
Les syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation samedi 12 juin (c’est peut-être pour cela qu’il y avait peu de monde, car le samedi c’est le 13 et non le 12 !!! note de l’administrateur). Ils demandent notamment la suspension des non-remplacements de fonctionnaires partant à la retraite, qui doit conduire l’an prochain à la suppression de 34 000 postes
Nicolas Sarkozy en avait fait l’une de ses promesses de campagne. Deux ans après, malgré l’irruption d’une crise sévère, marquée par une augmentation spectaculaire du nombre de chômeurs, l’objectif reste le même : réduire le nombre de fonctionnaires, en obéissant à la règle du non-remplacement d’un départ en retraite sur deux. Pour les syndicats, qui ont décidé d’une nouvelle journée d’action samedi 13 juin, la suspension de cette mesure est un point essentiel. Mais ils se sont toujours heurtés à une fin de non-recevoir. Le chef de l’État l’a rappelé lors de son intervention télévisée du 5 février : « Si j’arrive à faire [cela] sous mon quinquennat, on reviendra au nombre de fonctionnaires que nous avions en 1992, époque de François Mitterrand. » Et de souligner : « Je n’ai pas le souvenir que la France était sous-administrée. »
La mesure, qui s’inscrit dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), est d’ailleurs déjà entrée en application. En 2008, le nombre de suppressions de postes avait été établi à 22 921 en équivalents temps plein (ETP). Finalement, ce sont 28 000 ETP qui n’ont pas été reconduits, soit un taux de non-remplacement de 33 %. Même constat en 2009, où le taux passe à 44 %. Ce ne sont pas des planchers mais des plafonds d’autorisation d’emploi que vote le Parlement dans le cadre des lois de finance, explique Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’UGFF-CGT (l’Union générale des fédérations de fonctionnaires), si bien que « le nombre d’emplois supprimés est largement supérieur à celui qui est voté ». L’application stricto sensu de la règle dite du « un sur deux » ne devrait intervenir qu’en 2010. Le ministre du budget Éric Woerth prévoit près de 34 000 postes en moins pour environ 68 000 départs.
800 millions d’euros d’économie par an
Par ailleurs, les ministères ne sont pas touchés de façon identique. La fonction publique hospitalière, par exemple, en est exclue. « Globalement, le nombre de fonctionnaires à l’hôpital augmente », a précisé en mai la ministre de la santé Roselyne Bachelot. Même traitement pour la justice. « Nous avons fait le constat que la justice devait être renforcée dans ses moyens », indique-t-on au ministère du budget. Cette année, le ministère devrait être doté de 512 postes supplémentaires. Chiffrée à 450 en 2009, la suppression de postes dans l’enseignement supérieur sera nulle en 2010 et 2011, comme s’y est engagé le premier ministre François Fillon. En revanche, l’éducation nationale, la défense ou encore le budget sont parmi les plus concernés. À Bercy, le taux de non-remplacement serait même de l’ordre de 60 %.En contrepartie, le gouvernement espère réaliser 800 millions d’euros d’économie par an, dont la moitié sera « rendue aux fonctionnaires », explique-t-on à Bercy. La mesure sert par exemple à financer le versement d’une prime de 1 500 € pour les jeunes enseignants. Brigitte Jumel, secrétaire générale de l’UFFA-CFDT, craint pour sa part que l’« on troque des emplois contre des améliorations salariales ».
Sur le terrain, la mise en place d’une telle mesure dépend de nombreux paramètres – le maintien ou non de telle ou telle mission –, mais aussi des contraintes données par les directions des ressources humaines aux chefs de service. En outre, « certains ministères ont une culture de décision qui laisse une vraie marge de manœuvre au niveau local », explique Frédéric Petitbon, directeur général délégué d’IDRH, cabinet de conseil en ressources humaines. D’autres sont plus centralisés, comme la culture ou le ministère des finances. Pour l’expert, il est « très important de mettre en place une gestion prévisionnelle des ressources humaines ».
« Les suppressions d’emploi ne reposent sur aucun fondement »
Si la suppression d’un poste sur deux « se faisait de manière mécanique, systématique et homogène quel que soit le contexte territorial, cela pourrait mettre en danger les capacités d’exercice des missions à un moment donné ». Le cabinet IDRH n’est pas le seul à être associé à la mise en œuvre de la RGPP. « Dans le cadre de cette démarche, interviennent des grands corps de contrôle, qui peuvent travailler avec des cabinets », explique-t-on à Bercy. À la culture, « une grande partie de la réforme a été coordonnée avec Cap Gemini », raconte Nicolas Monquaut, secrétaire général de la CGT-culture. Joint par téléphone, le cabinet de conseil a déclaré ne pas être « habilité à communiquer » sur ce sujet.
Du côté des syndicats, la diminution du nombre de postes est mal acceptée. « Sur le fond, les suppressions sont préjudiciables à la fonction publique », souligne Jean-Marc Canon. « Faute de bilan partagé, ajoute Brigitte Jumel, de l’UFFA-CFDT, nous considérons que les suppressions d’emploi ne reposent sur aucun fondement ». Autre grief : impossible ou presque de savoir en amont « qui est remplacé ou pas », note Jean-Marc Canon.
À la culture, où il est prévu de couper « 250 emplois » à l’administration centrale d’ici à 2011, selon Nicolas Monquaut, « ils n’ont aucun plan d’affectation ou de redéploiement des postes », indique le responsable CGT, dénonçant le manque de transparence du « processus de désignation de ceux qui partent, de ceux qui restent ». « Nous faisons de la gestion d’emploi, comme dans toute grosse maison », plaide-t-on à la direction générale des finances publiques (DGFIP).
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Cécile de CORBIERE |