La proposition de loi tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d’association…. sera discutée et votée le 15 juin à l’Assemblée Nationale.
Je vous invite à lire la discussion en commission, très instructive sur l’attitude de nos parlementaires, sur le site :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r1705.asp
Pour vous aider dans cette lecture, je vous indique ci-dessous les noms et appartenance aux différents groupes des participants au débat hors majorité :
MM MMES Amiable (PC), Delaunay (PS), Neri (groupe PS, radical etc..), Durand (groupe PS, radical etc.), Issindou (PS), Billard (verts), Ibora (PS), dans l’ordre chronologique de leurs interventions.
Vous pourrez constater qu’un seul groupe annonce qu’il refusera le texte. Il semble qu’un autre groupe proposera des amendements. Plusieurs députés ont soutenu l’école publique et les communes, mais le mot « LAICITE » n’a jamais été prononcé.
La loi de 1959 apparaît comme acceptée définitivement et intangible. Pourtant, à l’époque, elle avait provoqué des réactions importantes : pétition et manifestations énormes, serment de Vincennes… Les anciens n’ont certainement pas oublié et les vrais laïques continuent à réclamer son abrogation pour non-conformité à l’article 2 de la loi de 1905 et à notre constitution.
Jean Cornec, créateur de la FCPE, a pu noter dans son livre « l’heure laïque » que Michel Debré avait réussi un miracle : « retrouver Vichy sous de Gaulle ».
Cette loi doit être promulguée dans la précipitation puisqu’elle doit être applicable à la rentrée. Je rappelle que les circulaires d’application de l’article 89 (à l’origine de ce coup de force) ont été annulées par le Conseil d’État, certes pour vice de forme, ce qui a permis que le Conseil d’État n’ait pas à se prononcer sur le fond.
Mais un autre recours, sur le fond cette fois, attend une réponse de cette juridiction. La majorité parlementaire n’a même pas attendu cette décision pour passer par la voie législative.
Amis laïques, je vous propose de faire circuler cette information en demandant aux citoyens d’agir auprès des députés, de prévenir les associations de défense de l’école publique et de la laïcité que vous connaissez. Je fais cela parce que je reste fidèle au serment de Vincennes et à l’adage : « argent public à l’école publique, argent privé à l’école privée ». La seule école libre, c’est notre école républicaine, qui refuse tout « caractère propre » et, par là, s’oppose au communautarisme.
Je rappelle, enfin, cette phrase de Jules Renard : »L’oiseau ne sent rien quand on coupe les plumes de ses ailes,… mais il ne peut plus voler. » Nous ne pouvons pas accepter d’en être arrivés à cette échéance. Il est encore temps de réagir, demain il sera trop tard.
Merci et amitiés à tous. Danièle Dugelay.