PÔLE POSITION du 7 SEPTEMBRE 2009
Lisez le mensuel « Initiative communiste »
abonnement 22 € par an
Taxe carbone : Non à l’impôt Sarkohn-Bendit !
Il n’y a pas contradiction, au contraire, entre l’écologie et le « produire en France ».
Exploitant les thèmes ambigus des « euro-écologistes » Cohn-Bendit, Bové et autres Hulot, Sarkozy prend prétexte du réchauffement climatique pour créer un nouvel impôt qui ponctionnera uniquement les travailleurs, l’activité productive et socialement utile et les consommateurs, sur lesquels le patronat ne manquera pas de répercuter sa facture en augmentant ses prix.
1. Dire franchement non à l’arnaque !
Le PRCF appelle à refuser ce nouveau prélèvement obligatoire qui frappera non le CAC 40, non les grosses fortunes placées en Suisse par les potes de Sarko, non les plus-values boursières reparties à la hausse à l’annonce des licenciements massifs et des suppressions de postes de fonctionnaires, mais les salariés, les artisans et les paysans, la production industrielle et la consommation des ménages (l’urbanisation capitaliste étant ce qu’elle est, la majorité des travailleurs habite loin de son travail, et n’a d’autre solution que d’aller au travail en voiture).
2. Derrière le saccage écologique, l’euro-mondialisation capitaliste
Sur le fond, la défense de l’environnement mérite mieux que cette diversion : comme Marx l’avait annoncé, « le capital ne crée la richesse pour une minorité qu’en épuisant ses deux sources : la Terre et le travailleur ». En brisant l’emploi industriel local et national, en détruisant la souveraineté nationale alimentaire des peuples, en multipliant les transports absurdes de marchandises sillonnant les mers, la terre et les airs en tout sens « à flux tendus », en déséquilibrant totalement le développement économique mondial, en se soutenant d’un libre-échangisme sauvage qui ne profite qu’aux transnationales et aux spéculateurs, la mondialisation capitaliste est la principale cause du saccage écologique de la planète.
3. L’avenir de la planète : euro-pollutions capitalistes ou éco-communisme ?
Pour stopper le saccage écologique de la planète, il faut que chaque pays recouvre son indépendance politique et économique, maîtrise ses productions stratégiques, s’extirpe de ces colliers-étrangleurs que constituent l’Union européenne, l’ALENA et autres institutions supranationales supervisées par l’OMC et par le FMI des « socialistes » Lamy et Strauss-Kahn. Il faut que, prenant appui sur le processus de libération de l’Amérique latine, les travailleurs du monde entier retrouvent la voie de la révolution socialiste : ils pourront ainsi réorganiser la production nationale et mondiale en fonction des besoins humains et non plus en fonction du profit capitalise. C’est la condition pour qu’émerge une nouvelle mondialisation progressiste fondée sur la coopération planifiée entre peuples libres et non sur la « l’économie de marché ouverte sur le monde » imposée par Maastricht. A terme, c’est une question de vie ou de mort pour l’humanité que la société com-muniste, fondée sur le développement solidaire des peuples, triomphe de l’inhumaine et anti-écologique société capitaliste, qui noie l’homme et la nature dans les « eaux glacées du calcul égoïste » (Marx).
4. Cohn-Bendit, Hulot et Cie, faux amis de l’écologie et vrais amis de l’UE du capital !
Encore faut-il pour cela mieux maîtriser scientifiquement l’étude des phénomènes environnementaux, au lieu de casser la recherche publique. Encore faut-il se défier des campagnes réactionnaires des Hulot, Cohn-Bendit, et autres créatures des sarko-médias, dont le vrai but sous couvert d’écologie mondiale est de casser le cadre national républicain, de nier la contradiction capital-travail en culpabilisant la population et en dédouanant le capital, d’aider le MEDEF à déménager l’appareil industriel français à l’autre bout du globe pour surexploiter une main-d’œuvre sans droits, contourner les normes écologiques existant en France, multiplier les transports internationaux, notamment routiers, polluants et dangereux, aggraver le déficit commercial et la dette de la France.
5. Produire en France au lieu de promener les yaourts sur toutes les mers et autoroutes du monde !
Il serait en effet moins polluant de produire en France que d’importer des produits que nous fabriquions ici naguère en valorisant le savoir-faire de nos ouvriers et ingénieurs, de nos chercheurs, de nos paysans, marins-pêcheurs et artisans. Pour cela il ne faut pas « plus d’Europe », comme le réclame Sarkohn-Bendit ; au contraire, il faut sortir la France du broyeur capitaliste de l’UE et de son libre-échangisme débridé, avant que celle-ci n’ait fini de détruire notre pays, ses services publics, ses acquis, sa langue, son héritage laïque et républicain… et l’environnement de ses habitants, terre, eaux et air…
6. Oui à la taxe professionnelle, non à la taxe carbone !
Quant à la taxe carbone, elle n’a d’autre sens que de défrayer le patronat aux dépens du peuple. Si le budget français bat des records de déficit, c’est que Sarko a puisé dans les poches du contribuable pour sauver ses amis financiers, qui se sucrent derechef monstrueusement. C’est que notre pays, désindustrialisé par le MEDEF, importe bien plus qu’il n’exporte ; c’est que l’Etat-UMP, aggravant les défraiements accordés par Fabius, baisse l’impôt direct des riches sans toucher aux impôts indirects (CSG, RDS, créées par l’inusable Rocard), dont l’impôt carbone serait un nouvel avatar, et qui frappent également le riche et le pauvre. Enfin, c’est pour asphyxier les communes ouvrières accueillant des usines, et pour faire un nouveau cadeaux au patronat, que Sarko liquide la taxe professionnelle payée par le patronat… et que remplacerait l’impôt carbone. Celui-ci rendrait la vie encore plus dure aux salariés alors que l’Etat-MEDEF visse les salaires et que la consommation populaire est au plus bas.
7. Taxer l’euro-camionnage, re-localiser les productions, ré-industrialiser le pays !
Pourquoi ne pas plutôt taxer l’euro-camionnage massif, qui transbahute via la France des produits faits ailleurs, ce qui constitue la 1ère cause de pollution atmosphérique… et d’insécurité routière dans notre pays ? Pourquoi ne pas développer le ferroutage, le fret ferroviaire sous l’égide d’une SNCF redevenant monopole public, au lieu d’envisager la mise en circulation de camions de 25 m ? Certes, la sacro-sainte U.E. interdirait toute taxation de la « libre circulation des marchandises »… Mais qu’alors, les Cohn-Bendit, Hulot et Cie ne la ramènent pas avec leur défense de l’air pur : à genoux devant l’euro-libre-échangisme, ils se moquent de l’intérêt national comme de la qualité de l’air ! Sinon, que ne proposent-ils de taxer les trusts pétroliers qui se gavent sur le prix de l’essence, ou les grandes surfaces, les « Carrefour Market » et autres « Simply Market », qui étranglent les producteurs français de lait et légumes, qui multiplient les importations à bas coût, se sucrent sur les marges, sous-paient leurs salariés et favorisent indirectement la ruine des productions vivrières en Afrique ?
8. Sortir de l’éco-broyeur euro-mondialiste, rompre avec le capitalisme !
La classe ouvrière, les jeunes, la nation, l’humanité n’ont que faire d’une éco-taxe alibi visant à renflouer l’Etat-MEDEF.
C’est donc à la fois pour défendre l’environnement partout et pour reconquérir le « produire en France » que les travailleurs, les vrais écolos et les francs républicains devront sortir la France de l’éco-broyeur européen pour rompre avec le capitalisme, fauteur de surexploitation de l’homme et de la nature.
Le secrétariat du PRCF