Des délégations du POI et du PRCF se sont rencontrées le samedi 25 juin 2011 au siège national du POI. La délégation du PRCF était composée des camarades Georges Gastaud, Jean-François Maison, Antoine Manessis et Benoît Foucambert. La délégation du POI était composée des camarades Jean-Charles Marquiset et Dominique Vincenot.
Rappelant que le PRCF et le POI se sont plusieurs fois rencontrés dans le passé, notamment compte tenu des éléments de convergence en particulier sur la question de la rupture avec l’Union européenne, la délégation du PRCF a présenté les grandes lignes de l’intervention du PRCF, et a soumis à la discussion des pistes de réflexion, afin d’envisager ce que l’on peut faire ensemble notamment sur l’UE. Le Pôle est engagé dans la reconstruction communiste, considérant que le PCF est mort en tant que parti communiste mais qu’il n’en faut pas moins à la classe ouvrière un vrai PC en France.
Le 2ème axe sur lequel le PRCF combat, c’est de s’adresser aux forces progressistes, républicaines, qui combattent pour la sortie de l’euro et de l’UE, considérant qu’il ne s’agit pas pour le Pôle d’un quelconque « repli national », ni d’en revenir à une situation de type 1945, mais de batailler sur ce thème, car compte tenu de l’implication étroite de l’oligarchie financière dans l’UE, sortir de l’UE peut contribuer à l’ouverture de la crise révolutionnaire. Si la France ou un autre pays sortait de l’UE, cela provoquerait une onde de choc au moins continentale. Le PRCF cherche donc à s’adresser largement à ces forces qui se regroupent sur ce terrain ; (il est d’ailleurs engagé présentement dans la démarche de l’Arc républicain de progrès) ; c’est pourquoi le PRCF transmet au POI un texte de proposition qui est également adressé à d’autres. Un autre point sur lequel le PRCF travaille c’est la défense de la langue française (G. Gastaud remercie à cette occasion Informations ouvrières d’avoir publié sa tribune libre). Le PRCF estime qu’il faut ouvrir la discussion sur des pistes d’actions communes pratiques, par exemple une grande manifestation nationale à la veille de l’échéance de 2012, qui, en rapport avec ce qui se passe en Grèce, ouvre une issue à la crise en mettant en accusation à la fois l’UE et l’ensemble des contre-réformes en cours.
La délégation du POI estime pour sa part que la situation mondiale, européenne et nationale est marquée par la crise du régime de la propriété privée des moyens de production, crise qui se manifeste par une offensive meurtrière des institutions internationales (UE, BCE, FMI…) contre les travailleurs et les peuples, et en même temps par le mouvement des travailleurs et des peuples qui cherchent les voies de la résistance (dont ce qui se passe en Tunisie représente la pointe avancée).
Du point de vue du mouvement ouvrier, il y a une situation extrêmement contradictoire, qui voit:
* la recherche partout de consensus « gauche-droite », mais également la « gouvernance » pour l’intégration des organisations syndicales. Dans certains pays (Espagne),
* les dirigeants des Confédérations syndicales signer des « Pactes sociaux » avec des gouvernements dirigés par des Partis socialistes qui mettent en œuvre les diktats meurtriers du FMI et de l’UE. Le POI, qui s’est toujours prononcé pour la rupture avec l’UE, avec le FMI, avec les institutions de la V° République, se situe sur le terrain de la lutte de classe et du combat pour l’indépendance de classe. Le POI est un parti fédéraliste, constitué par quatre courants (communiste, socialiste, trotskyste et anarcho-syndicaliste), qui combat « pour la république, la démocratie et le socialisme », c’est à dire pour la socialisation des grands moyens de production et d’échange.
La rupture avec l’Union européenne est donc une question incontournable pour qui veut aider la classe ouvrière à s’ouvrir une issue, et au plan européen, à ouvrir la voie à une union libre et fraternelle des nations d’Europe. C’est pourquoi le POI convoque le 1er octobre un meeting internationaliste sur cette question, en présence de militants ouvriers de toute l’Europe.