Globalement, les cantonales offriront peu de points d’appui politiques aux travailleurs qui veulent construire la résistance populaire et l’alternative progressiste au régime fascisant de l’UMP, à l’essor dangereux du FN ainsi qu’aux forces néo-libérales de la fausse gauche (PS, Verts) et de l’euro-trotskisme, qui soutiennent la « construction européenne », synonyme de casse de l’héritage du CNR et de démolition des acquis de la Révolution française (principes de souveraineté nationale et populaire, de laïcité, de République une et indivisible…).
Certes, il y a des cas particuliers où des candidats associés au PRCF, combattent clairement l’U.E. sur des bases anticapitalistes: c’est le cas de Laurent Nardi, animateur de la Coordination communiste de Haute-Savoie, qui se présente dans le canton de Passy. Dans d’autres cas, comme à Douai, une militante du PRCF (Odile Hage) est suppléante d’un élu PCF particulièrement combatif.
En revanche, et sauf cas particulier à évaluer sur le terrain-, les candidats du « front de gauche », ne militent pas pour une rupture politique nette avec le ps ; pourtant la social-démocratie n’est plus aujourd’hui que le pilier « gauche » du plan d’austérité continental qui, sous couvert de « sauver l’euro », vise à écraser les acquis sociaux et la souveraineté des peuples. on chercherait d’ailleurs en vain une remise en cause de l’euro dans les tracts du pcf : pourtant, la monnaie unique chère à sarkozy, dsk et merkel, n’est rien d’autre qu’une machine à broyer les salaires, les acquis, les services publics et le « produire en france ».
il est antinomique de défendre l’euro, comme le fait m. laurent (nouveau patron du parti de la gauche européenne et secrétaire national du pcf-pge) et de prétendre combattre les contre-réformes d’inspiration européenne qui détruisent la fonction publique, l’education nationale, les départements et les libertés communales héritées de 89. qui accepte la « construction européenne » doit nécessairement approuver et co-gérer la mise en place des « euro-pôles » destinés à faciliter le démantèlement du territoire national au profit des « euro-régions ». entre la défense de la république, des départements et des communes, et l’attachement à la « construction européenne » et à la « monnaie unique », m. laurent, il va vous falloir choisir très vite sous peine de creuser comme jamais le lit du « fn », auquel il est irresponsable d’abandonner le drapeau tricolore !
Certes le prcf comprend les électeurs qui veulent voter « le plus à gauche possible » pour infliger une défaite à l’ump. qu’ils n’oublient pas cependant la manière dont le ps, flanqué de ses satellites de l’ex-« gauche plurielle », a stérilisé et dévoyé le vote protestataire dont il a bénéficié aux régionales : en réalité, le ps accompagne la casse de la france ; par ex., DSK se prononce pour une « euro-gouvernance mondiale » qui mettrait un point final à ce qui reste de l’indépendance nationale française, et les « socialistes » n’ont pas pipé mot contre la décision de merkel-sarkozy de soumettre le budget national de la france à bruxelles avant même de le présenter devant le parlement national ! cet euro-accompagnement de la casse par le ps est facilité par le fait que le pcf veut à tout prix participer aux exécutifs régionaux et départementaux, ou du moins aux majorités locales des conseils généraux et régionaux, sans aucune condition politique réelle de programme et de contenu.
Dans ces conditions, le PRCF fait confiance à ses structures départementales et/ou locales, ou à défaut à ses militants de terrain, pour déterminer au cas par cas s’il est possible (comme c’est le cas à Lens et à Liévin pour deux candidats du PCF ouverts au dialogue, et qui ont l’appui des sections locales du PRCF) de soutenir tel ou tel candidat proche des luttes et soucieux de défendre le cadre national républicain contre Sarkozy, l’UE et le système capitaliste.
L’essentiel pour autant n’est pas là : il est dans le travail militant « en bas » pour reconstituer une grande organisation franchement communiste, pour diffuser les positions anti-UE et pro-CNR du PRCF, pour appeler les travailleurs à ne pas privilégier ces élections piégées par le pouvoir de l’argent. Mettons le meilleur de notre énergie à construire, avec le PRCF, l’unité d’action des vrais communistes, l’union des syndicalistes de classe et le rassemblement des patriotes antifascistes et républicains dont l’Arc Républicain de Progrès est un ferment important.