Par Georges Gastaud [1], 13 septembre 2012.
L’attitude indécente de Bernard Arnault, empereur du luxe, première fortune française et quatrième fortune mondiale, qui hante depuis longtemps le quartier huppé de Bruxelles et qui vient de demander la nationalité belge, jette une lumière crue sur la haine de classe que l’oligarchie « française » voue sourdement au pays dont elle tire les bases de sa puissance planétaire.
Car la tentation de l’ « exil » fiscal (sic) gagne de plus en plus cette caste étroite de privilégiés dont l’ « élite » sable le champagne au Fouquet’s quand son commis politique accède à l’Elysée, mais qui décampe vers Bruxelles ou Genève (j’allais dire, Varennes ou… Koblenz, où fuirent les Wendel pendant la Révolution française) quand un président rosâtre feint d’effleurer la couche superficielle de ses profits, de ses plus-values, de ses dividendes, de ses stock-options, de ses retraites-chapeaux, de ses parachutes dorés, de ses dégrèvements fiscaux et de ses allègements de charges, en un mot de ses insoutenables privilèges privés et publics. Qu’importe à nos gentils sires que dans le même temps, la machine médiatique à leur dévotion somme journellement la classe ouvrière précarisées et les couches moyennes pressurées d’abaisser le « coût » (sic) de leur travail[2], de payer comptant leurs médicaments, d’acquitter des loyers extravagants, de flexibiliser leur vie familiale et d’enterrer la protection sociale et les services publics conquis de haute lutte en 1936, 1945 et 1968 ? Jadis, la plèbe romaine se retirait sur l’Aventin pour dénoncer la morgue patricienne. Aujourd’hui ce sont les oligarques « français » qui, rejetant avec mépris ce pays incorrigiblement égalitaire, frondeur et gréviculteur (sic), font physiquement, fiscalement et civiquement sécession. Tristes « élites » francophobes qui vomissent cette nation incurablement « hexagonale » et « franco-française » qui s’accroche de manière si franchouillarde au produire en France, à l’Education nationale, à la laïcité à la française et à tant d’autres « exceptions françaises » has been issues de la Révolution sans-culotte, du CNR[3] et de la force passée de la CGT et du Parti communiste français…
Car il ne s’agit plus désormais du prurit antifiscal de quelques magnats avides d’entasser toujours plus sans le moindre souci de la « France qui se lève tôt » : ouvriers s’épuisant sur les chaînes, enfants de la misère brûlés vifs dans leurs taudis sans eau courante, paysans endettés retrouvés pendus dans leur ferme, agents de France Telecom (sans accents ni trait d’union, tout-anglais oblige !) harcelés au nom du « it’s time to change ! » managérial, jeunes profs payés 1,2 fois le SMIC et guettant l’occasion de changer de métier, retraités pauvres produits à la chaîne par les contre-réformes Balladur-Fillon… Sans parler de ces millions d’ « assistés » (sic) que les délocalisations chères à Guillaume Sarkozy (le frère de l’autre…) ont exclus à jamais de l’ « employabilité »… L’expatriation fiscale, ou pis, la dépatriation patrimoniale, relève désormais d’un choix de classe affiché, celui de cette mince « élite » capitaliste qui, à travers les ténors du MEDEF et du CAC 40, s’efforce de donner le la à l’ensemble de la bourgeoisie française.
Pour faire sien ce constat explosif, il suffit de lire le Manifeste que le MEDEF a récemment publié sous le titre de Besoin d’aires. L’organisation patronale ne s’y contente pas d’encenser l’euro, d’aduler comme jamais le modèle allemand, d’exiger de Paris de nouveaux transferts de souveraineté vers Bruxelles et Francfort, ni de prêcher l’Union transatlantique sous dominance wall-streetienne ; les cercles patronaux dirigeants ne se satisfont pas davantage d’appeler à « reconfigurer les territoires » (= à substituer l’Europe des Länder à la République française une et indivisible héritée de la Révolution française). Non. Mme Laurence Parisot avait déjà annoncé la couleur dans Le Monde de décembre 2011, en tout « patriotisme économique » : il faut d’urgence, exige-t-elle en ignorant le Non français à la constitution européenne (mai 2005), instituer une « nouvelle patrie : les Etats-Unis d’Europe ». Point final, donc, à l’histoire de France ! Et le grand patronat de vendre aussitôt la mèche de ses intérêts sonnants et trébuchants : qu’enfin, débarrassé du carcan de l’Etat jacobin – le MEDE« F » – qui prétend abusivement parler au nom des petits patrons vitalement attachés aux marchés local et national – ait tout loisir de renégocier les accords sociaux et les salaires aux échelons territoriaux qui seraient les plus favorables au capital : celui de l’Europe supranationale, où le travailleur d’ici (français ou immigré) serait brutalement mis en concurrence avec les travailleurs paupérisés d’Europe de l’Est (dont l’UE a préalablement pris soin de saper les industries d’Etat), ou celui des euro-régions se faisant librement concurrence : avec en prime un moins-disant social ravageur qui promet de joyeuses délocalisations « à l’interne », ainsi qu’une surenchère sans précédent entre euro-régions « transfrontalières » pour subventionner le Père-Noël patronal soi-disant pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses…
Ce n’est pas tout : pour ancrer dans les esprits cette politique de classe qui substitue à l’Etat-nation l’Empire diktatorial piloté par l’axe Merkobama, le haut patronat et l’U.E. promeuvent – sans le moindre débat public – une politique de basculement linguistique. Cet arrachage géant de la langue de Molière (et des autres langues nationales d’Europe) privilégie illégalement le tout-anglais impérial. Cet idiome « entrepreneurial »[4] fortement idéologisé est promu de concert par le grand patronat (ready for the future ! proclamait un récent congrès du syndicat patronal), par l’U.E., et même par certains services publics d’Etat comme la SNCF. Tout y passe au mépris de la constitution et de la loi Toubon : enseignes commerciales, pubs en prime time, Recherche, Grandes Ecoles et seconds cycles universitaires, et jusqu’aux enfants de maternelle immergés dès trois ans dans un bain linguistique anglais alors même que ces malheureux bambins ne maîtrisent pas encore la langue de leurs parents et de leur pays… Jusqu’à l’ex-« Grande Muette » dont certains secteurs accepteraient désormais, tout patriotisme linguistique ravalé, d’effectuer certaines prises d’armes dans une langue d’importation[5] !
Si l’on ajoute à cela l’enthousiasme affiché par la patronne du MEDEF pour le Grand Aboyeur planétaire des guerres de recolonisation travesties en « ingérences humanitaires » – j’ai nommé BHL – on constate que, dans ses profondeurs[6], la grande bourgeoisie « française » – qui s’est crue « gaulliste » tant que ses intérêts l’y poussaient provisoirement – est désormais passée d’une affectation de patriotisme à une stratégie cynique de trahison nationale qui eût fait pâlir d’envie l’évêque Cauchon condamnant Jeanne d’Arc, Adolphe Thiers quémandant l’aide de Bismarck pour écraser la Commune, ou le Comité des Forges de sinistre mémoire déclarant préférer Hitler au Front populaire: tant ce cénacle patronal féru de saine collaboration internationale s’était sincèrement épris, dans les années trente et quarante, de la première Europe allemande…
Car c’est une constante de l’histoire de notre pays : ses classes privilégiées y ont toujours préféré leur profit à leur pays ; à l’inverse, de la « Bonne Lorraine » chantée par Villon à la classe ouvrière résistante célébrée par Mauriac (« seule dans sa masse elle est restée fidèle à la France profanée ») – en passant par les très roturiers Soldats de l’An II – c’est toujours le peuple travailleur qui a risqué sa peau pour défendre la nation livrée par ses maîtres. Alors, que vivent la Françallemagne, la Françamérique et la Françafrique – en un mot, la France-à-fric – mais que s’engloutisse à jamais cette France des travailleurs chantée par Jean Ferrat « qui construisit de ses mains vos usines » et qui « répond toujours du nom de Robespierre »: et que la Douce France chère à Trenet et aux chansons de geste n’existe plus dorénavant que pour les milliardaires « persécutés » qui ont succédé au vieil Hugo tonnant de son exil belge : il est vrai que le grand écrivain républicain ne planquait pas sa bien-pensance dorée dans les somptueuses villas d’Uccle ; au contraire, ce poète patriote et ami des Misérables accueillait en Belgique, au risque des plus grands risques, les communards patriotes pourchassés par d’autres versaillais…
Cette stratégie de capitulation nationale est tellement contraire aux intérêts vitaux du peuple qu’elle n’irait cependant pas bien loin si elle ne disposait de solides courroies de transmission au sein des « élites » politico-idéologiques de l’hexagone.
A ce propos, il faut d’abord dénoncer cette ultra-droite pseudo-patriote, encore provisoirement partagée entre le Front « national » et l’Union Maastrichtienne Patronale (UMP). Rivalisant de xénophobie et d’islamophobie indécentes, les deux grands partis de la réaction ne sont-ils pas voués à converger pour construire l’équivalent « français » d’un Tea Party usurpant le drapeau de Valmy ? Alors même que l’oligarchie capitaliste déménage nos usines, qu’elle casse notre langue et désosse des services publics d’Etat fondés par Sully et Colbert, le rôle de la future UM’Pen sera, à n’en pas douter, de brandir à tout crins le drapeau tricolore et de bramer à tous vents la Marseillaise, non pas pour accuser Arnault et ses pareils de déserter leur pays, mais pour stigmatiser la partie la plus exploitée du peuple : l’ouvrier maghrébin « venu de son plein gré vider les poubelles à Paris » et les Lily africaines qui « crient pour vendre les choux-fleurs », comme le dit une superbe chanson de Pierret Perret. Xénophobie, autophobie nationale et haine de soi ne font qu’un, comme le soupçonnait déjà Sartre dans un article des Lettres françaises clandestines…
Et pour compléter cette « tenaille » politico-idéologique et mieux prendre le pays en étau entre bobos et beaux-beaufs, l’oligarchie peut aussi compter sur cette « gauche » euro-béate et atlantico-formatée. Bien qu’elle esquisse parfois de mâles postures montebourgeoises de « résistance » à l’encontre de l’hégémonie germano-américaine et de la mondialisation néo-libérale, la gauche établie, anticommuniste et antijacobine, forme depuis des décennies[7] le pilier « progressiste » du Parti Maastrichtien Unique ; depuis trente ans, ce PMU des bien-pensants condamne notre pays à la politique unique, à l’économie unique, à la langue unique et à la pensée unique – c’est-à-dire, si l’on veut bien pour une fois extraire ce vocable ronflant de son sempiternel contexte anticommuniste – au totalitarisme insidieux et à la mascarade pseudo-démocratique d’une « alternance » à vide qui gonfle les voiles bleues marine alors même que bonnets bleus et bonnets roses feignent de dénoncer en chœur le racisme de l’extrême droite.
Il conviendrait aussi d’évoquer un certain euro-gauchisme qui, en faisant profession d’antipatriotisme virulent, prend le risque irresponsable d’abandonner la nation aux sarko-lepénistes. Cet euro-gauchisme pseudo-révolutionnaire ne fait qu’entériner le dispositif idéologique mortifère qui, le Premier mai 2012, livrait sans bataille le drapeau national à la démagogie néo-pétainiste du « vrai travail » (sic) tandis que les drapeaux rouges défilaient seuls ou presque dans les cortèges syndicaux : de la sorte, le rouge du prolétariat international et le tricolore de la République étant savamment opposés par la vraie droite et par la gauche établie, l’oligarchie a tout loisir d’exploiter les emblèmes nationaux pour diviser la classe laborieuse tandis qu’à l’inverse, le mouvement ouvrier paralysé par ses états-majors « euro-constructifs » est mis hors d’état de diriger la lutte patriotique pourtant si urgente. Comment oublier pourtant que cette alliance des deux drapeaux, portée par Maurice Thorez et par Jacques Duclos dès le meeting fondateur du Front populaire[8], fit du PCF la première force politique du pays au sortir des combats de la Libération ? La mâchoire bleue-marine et la mâchoire bleue-rose du caïman euro-atlantique peuvent alors avidement se refermer sur leur proie : le peuple français, lequel n’a plus à sa disposition pour s’orienter qu’une social-eurocratie repue, qu’une direction du PCF décaféinée et euro-assagie, sans parler des pseudo-gaullistes à la Villepin totalement ralliés au « saut fédéraliste » en cours…
Mais la violence extraordinaire de ce dispositif tyrannique constitue aussi son talon d’Achille. Exception faite de l’infime minorité de monstres moraux qui sabotent leur pays pour accroître sans fin leur fortune démesurée, qui donc en France a vraiment intérêt à cette « construction » européenne terriblement ravageuse ? Qu’une nouvelle avant-garde de travailleurs et de citoyens courageux parvienne à s’unir pour « chercher la vérité et (pour) la dire » (Jaurès), et notre peuple aura tôt fait de se réapproprier la Constitution de 1793 qui proclamait: « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » ?
Au fond, l’oligarchie nous montre le chemin, qu’il nous suffit presque d’inverser pour saisir le fil rouge de la future rupture révolutionnaire avec la dictature des financiers. Pour écraser le monde du travail, l’anti-France oligarchique[9] démolit le pays et détricote la République ? Dès lors œuvrons tous à remettre la classe travailleuse au cœur de la vie politique en reconstituant une force franchement communiste tournée vers les entreprises et les quartiers populaires. L’oligarchie oppose les drapeaux rouge et tricolore, la Marseillaise et l’Internationale ? Elle camoufle son autophobie nationale derrière une déshonorante xénophobie d’Etat ? Réunissons nos deux étendards révolutionnaires comme surent le faire les combattants du Front populaire et de la Résistance antifasciste armée – notamment les FTP de la Main-d’œuvre Immigrée ; et construisons de manière plurielle un nouveau Conseil national de la Résistance luttant pour l’indépendance nationale, pour le progrès social, pour la coopération internationale entre Etats souverains, tous objectifs qui obligent à sortir notre pays de la nouvelle prison des peuples européenne. Sur les ruines de cette Sainte-Alliance réactionnaire que sont l’UE et sa funeste monnaie unique, pourraient alors émerger de nouveaux traités internationaux progressistes défaisant la mondialisation néo-libérale et planifiant le co-développement de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique – notamment de cette Amérique latine qui, unissant patriotisme et internationalisme, s’est solidarisée autour de l’Alternative Bolivarienne des Amériques (ALBA).
Et dans l’immédiat, déjouons ce piège idéologique mortel dans lequel veulent nous précipiter ceux qui assassinent la France au nom de l’Argent-roi : non, être patriote, ce n’est pas faire bloc avec ce PMU, avec cette UM’Pen en formation, et derrière eux, avec un MEDEF et une UE qui, sous couvert de « sauver l’euro », plongent le pays dans la récession au risque d’accélérer tous la décomposition nationale et sociale. Être patriote, c’est alors dire non au TSCG, non au « saut fédéral » européen, non à l’UE et à l’euro. Tout en refusant l’illusion, que propagent hélas MM. Mélenchon et Laurent, que « l’Europe est à nous » ( !) et que « l’euro est notre monnaie » (!!), tendons la main aux autres peuples d’Europe du sud et de l’est qui, de plus en plus, veulent en finir avec le cauchemar de l’UE et de sa funeste monnaie unique. Si nous ne sortons pas de ces carcans en choisissant la voie d’une résistance progressiste à l’oligarchie, alors oui, nous « y resterons ».
Et les générations françaises parvenues à l’âge adulte porteraient alors devant l’histoire l’accablante responsabilité d’avoir laissé détruire le grand héritage humaniste dont notre pays reste comptable aux yeux de tous les progressistes du monde.
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[1] G. Gastaud est philosophe, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France. Il est notamment l’auteur de Mondialisation capitaliste et projet communiste (1997), de Sagesse de la révolution et de Patriotisme et internationalisme.
[2] Le travail ne « coûte » pas, il est l’unique source de la richesse, comme l’ont prouvé bien avant Marx les économistes libéraux Ricardo ou Destutt de Tracy. C’est le profit capitaliste qui « coûte » cher à la société ; et ce sont les milliardaires fainéants et écumeurs qui sont les assistés parasitaires de la société, pas les travailleurs privés d’emploi…
[3] … que M. Denis Kessler, grand patron et grand idéologue e du MEDEF, invitait cyniquement Sarkozy à démanteler dans un édito cynique de Challenge, paru en novembre 2007.
[4] Prédécesseur de L. Parisot à la tête du MEDEF, puis président de Business-Europe, le syndicat des grands patrons de l’UE, le Baron E.-A. Seillière avait provoqué la sortie du président Chirac, indigné d’entendre l’héritier De Wendel déclarer devant lui en tout discourtois incivisme : je ne vous parlerai plus désormais qu’en anglais, la langue des affaires et de l’entreprise.
[5] Il est vrai que sur requête de Sarkozy, l’armée s’est retirée des frontières de notre territoire pour mieux se projeter, aux coups de sifflet de l’OTAN, sur de lointains pays qui ne nous ont rien fait,
[6] Bien entendu, des individus peuvent toujours faire exception, nous parlons ici non des personnes, mais des dynamiques de classes.
[7] Sans rappeler l’après-guerre, où la SFIO était à la pointe de l’atlantisme, chacun se souvient du tournant deloriste de la rigueur, suivi de la politique déflationniste du « franc fort, du soutien apporté à Maastricht par Mitterrand, de l’union sacrée des « oui-ouistes » Sarkozy-Hollande, de l’entente cordiale actuelle entre le PS et l’UMP pour faire avaliser par le parlement un traité félon instituant le fédéralisme budgétaire…
[8] Le 14 juillet 1935 au stade Buffalo. Rappelons que le drapeau rouge, repris par les ouvriers parisiens au sanglant Lafayette, fut dès les origines – et contre le drapeau blanc du royalisme et de la capitulation nationale – le frère d’armes du drapeau tricolore
[9] Accompagnée de la couche parasitaire des « pipauls » du sport-spectacle, de la chanson hyper-américanisée, des potentats de la pub et de la com… Il est par ex. exaspérant que chaque référence à M. Jean-Philippe Smet fasse référence à « notre Johnny national ». Alors que cet homme a pris un pseudo américain, qu’il vit aux Etats-Unis, qu’il a demandé la nationalité belge, même si la majorité du public qui le fait vivre se trouve dans l’hexagone… Du moins Johnny n’exploite-t-il directement personne et fait-il montre de talent dans son domaine professionnel, à la différence de ces grands patrons et banquiers qui ont détruit notre industrie, pillé les finances publiques et mis dans le noir la balance commerciale de la France.