Plusieurs candidats socialistes ou se disant tels à la « primaire » programmée par le PS sur le modèle du maître américain se plaignent ouvertement ou à demi-mots d’une entente entre Aubry et Strauss-Kahn pour se répartir les rôles dans la course à l’investiture socialiste. Constatant que la plupart des « socialistes » engagés dans cette course rivalisent surtout de servilité envers la « construction européenne », programme commun de l’UMPS visant à dissoudre la France dans l’acide sulfurique de Maastricht, nous nous garderons bien de distribuer les bons et mauvais points dans cette bataille au sommet.
Cela fait trop d’années maintenant que le PS, après avoir détruit le Parti communiste avec l’aide des dirigeants « mutants » du PCF, a abandonné la fumeuse « rupture avec le capitalisme » promise aux naïfs par Mitterrand et qu’il est redevenu tel qu’en lui-même l’un des piliers de la domination eurocapitaliste en France.
Par ailleurs, les vrais démocrates et républicains que nous sommes ne peuvent que condamner l’importation en France du modèle américain des primaires qui ne visent qu’à dessaisir les militants politiques de leurs responsabilités dans le choix des programmes et des candidats en permettant en réalité aux « faiseurs d’opinion » des médias français et internationaux (qui ont commencé la « promo » de « DSK » comme ils avaient lancé le « produit » Ségolène en 2006) de téléguider le « choix » des « électeurs de primaires », d’autant plus faciles à manipuler qu’ils ont moins d’expérience militante.
En réalité, il s’agit d’un pas de plus, sous couvert de « démocratisation » du PS, pour phagocyter toute la gauche, pour marginaliser la vraie gauche populaire et républicaine, pour parachever le système de « l’alternance » maastrichtienne en usage depuis trente ans et instaurer un pur cirque politicien comme celui qui est en usage aux USA entre les « démoblicains » et les « répucrates ».
Raison de plus pour dénoncer la misérable opération promotionnelle Strauss-Kahn qui vise à casser les luttes et à dévoyer l’immense mécontentement contre Sarkozy en conditionnant les Français à « attendre 2O12 » pour chasser le malfaisant chef de l’exécutif actuel… en le remplaçant par le patron du FMI (avec Aubry en premier ministre, ou l’inverse?), l’institution-pilote de la mondialisation capitaliste à laquelle ledit DSK a été recommandé par… Sarkozy.
Dans ces conditions, la seule manière pour ne pas se tromper pour le mouvement populaire, auquel on a promis mensongèrement une « pause » dans les réformes libérales alors que le gouvernement Fillon bis est un gouvernement de combat extrêmement réactionnaire, c’est de dire clairement: n’attendons pas 2012, tirons le bilan d’étape de l’exceptionnel mouvement de lutte pour comprendre comment, malgré sa combativité, il a été envoyé dans le mur par des directions confédérales euro-formatées par la C.E.S. et sarko-collaboratrices. Réfléchissons pour du bon à une « manif des manifs » à Paris visant à contester non seulement la politique de Sarkozy mais le régime dans son ensemble, y compris ses attendus européens et atlantistes tout en revendiquant tous azimuts sur les salaires, l’emploi, les retraites, la Sécu, l’école, la défense de la paix (rapatriement des troupes d’Afghanistan!).
Avec l’Arc Républicain de Progrès, faisons avancer cette exigence simple: reconstruire la France sur la base des principes du CNR, SORTIR DE L’UNION EUROPENNE ET DE SON DAMNE EURO avant que la France et le monde du travail n’y « restent », comme sont en train d’ « y rester » les peuples frères de Grèce, d’Irlande et du Portugal non pas « aidés » par l’Europe, mais ECRASES par l’euro-dictature des banquiers!
Et halte à la manip social-libérale de l’UMPS sur les « primaires » du parti « socialiste », plus que jamais, comme le disaient les fondateurs du socialisme, L’EMANCIPATION DES TRAVAILLEURS SERA L’ŒUVRE DES TRAVAILLEURS EUX-MEMES!