Le PRCF n’a jamais ménagé ses critiques contre le régime iranien et il soutient évidemment les forces communistes, patriotiques, féministes et laïques qui, sans se laisser manipuler par certains « opposants » proches de l’impérialisme occidental, luttent courageusement pour les libertés démocratiques et syndicales. Il n’en reste pas moins que tout le peuple iranien soutient le droit du peuple iranien à maîtriser les technologies nucléaires à des fins civiles.
Il est inadmissible que seuls les grands pays impérialistes, qui ont déjà causé deux guerres mondiales et dont le chef de file mondial, les USA, a utilisé la bombe à Hiroshima, prétendent se réserver ces technologies, ferment les yeux sur la possession d’armes nucléaires par les régimes ultra-réactionnaires de Tel Aviv et d’Islamabad parce qu’il s’agit là de deux suppôts de la politique états-unienne. La réalité, c’est que les Etats-Unis et leurs vassaux de l’Union européenne veulent se débarrasser du régime iranien, non pas pour rétablir les libertés (on a vu ce qu’il en est en Irak après la « libération » du pays par l’Armée US), mais pour dominer tout le Moyen-Orient et consolider leur domination mondiale aux dépens de tous les peuples et au seul bénéfice du système capitaliste prédateur.C’est pourquoi c’était une excellent chose que deux pays émergents, le Brésil de Lula et la Turquie (échappant pour une fois à la tutelle de Washington), aient pris une initiative publique et pacifique pour rouvrir le dialogue avec Téhéran sur la question nucléaire.
Au lieu de prendre appui sur cette initiative pour amorcer une détente politique, les USA du « gentil » Obama, aussitôt suivi par l’UE et bien entendu, par le petit télégraphiste de Washington Kouchner, ont torpillé l’initiative turco-brésilienne. Avec l’appui hélas, de la Chine et de la Russie, ils ont fait voter de nouvelles sanctions contre Téhéran, alors même que sur ce sujet la majorité des membres de l’ONU est beaucoup plus
réservée, voire hostile. Un pas de plus vers la confrontation est effectué au nom de la prétendue « communauté internationale » alors que l’immense majorité des habitants de la planète savent bien que le danger principal pour la paix mondiale n’est pas à Téhéran mais dans le complexe militaro-industriel états-unien, qui a causé près d’une guerre par an depuis 1945! Cela dit, les prédateurs associés de l’impérialisme ne pourront cacher la réalité: de grands pays nouveaux émergent dans le monde. Les « grands pays »dont les classes dominantes s’autoproclament les maîtres du monde sont et seront toujours plus contestés; et cela ne les rendra que plus dangereux.
C’est pourquoi, tout en appelant le peuple français à refuser d’avance toute implication de l’armée française contre l’Iran, et tout en réclamant le rapatriement immédiat des troupes françaises d’Afghanistan, le PRCF invite tous les vrais progressistes à se souvenir de cette vérité: l’ennemi principal de la paix et de la démocratie est l’IMPERIALISME.