Dans le prolongement de la mobilisation du printemps dernier dans les universités, le mouvement étudiant avait été fortement réprimé : à Paris, Lyon, Pau, etc. se sont enchaîné les arrestations arbitraires et les procès. à Toulouse, un militant de la Fédération Syndicale Étudiante a reçu un tir flashball dans l’oeil. Et la répression cessé durant les vacances.
Ainsi, cet été à Toulouse, plus d’une dizaine d’étudiant-e-s ont été convoqués au commissariat central car leur est reproché des « vols de gâteaux » ( pour plus de 2000 euros !), des « tentatives de vol d’électroménagers » , des « porte cassée ». Ils risquent de fortes amendes.
A l’Université de Saint-Etienne, neuf étudiants sont passés en commission disciplinaire le 10 juillet. Ils devront attendre le 28 septembre pour connaître leur éventuelle sanction. Il leur est simplement reproché d’avoir participé au mouvement et aux piquets de grève sur leur Université, comme plusieurs centaines d’autres.
A Caen, une étudiante a écopé de 4 mois de prison avec sursis, accompagné d’une inscription sur son casier judiciaire qui lui empêche de passer des concours de la fonction publique. Pourtant, les témoignages des agents de police ne concordent pas.
Après l’affaire de l’élève du lycée Ravel de Paris, dont le principal a menacé de refuser l’inscription s’il ne s’engageait pas à cesser de militer sur l’établissement, il s’agit là de nouveaux exemples des représailles envers ceux qui se sont battus pour un enseignement public, gratuit, ouvert à tous et indépendant de tout intérêt privé.
La Fédération Syndicale Étudiante dénonce cette politique de répression généralisée envers lycéens et étudiants en lutte. Plus généralement, nous réaffirmons notre soutien inconditionnel à tous les militants de lutte, lycéens, étudiants ou salariés, victimes de la répression de la part de gouvernement, du patronat ou de leur complices. D’ailleurs, la FSE mènera cette année, au sein d’un collectifs d’organisations syndicales et politiques, une campagne unitaire contre la répression généralisée du mouvement social.
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
Pour la FSE, le président porte parole, Thomas Miele