Le cas des Cinq: la justice de nouveau à l’épreuve
(Roberto Pérez Betancourt)
La Cour Suprême des États Unis a maintenant entre ses mains la demande d’examen du cas des cinq cubains antiterroristes injustement jugés et condamnés dans ce pays. C’est le 30 janvier dernier que les avocats de la défense on présenté la pétition. A la tête de ce groupe se trouvait l’expert Thomas C. Goldstein. Il était accompagné des prestigieux juristes Richard Klugh y Michael Krinsky, qui tous participent depuis longtemps à leur défense.
C’est pour défendre leur Patrie que Gerardo Hernández, René González, Ramón Labañino, Antonio Guerrero y Fernando González, réalisaient la mission d’informer les autorités cubaines des plans d’activités terroristes conçus au sud de la Floride contre Cuba et même contre les États-Unis, et c’est pour cela qu’ils ont été arrêtés et emprisonnés en Septembre 1998.
Le procès a été instruit et s’est déroulé à Miami malgré les preuves apportées par leurs avocats de l’impossibilité d’obtenir l’impartialité dans une ville où régnait un climat évident de chantage politique et économique maintenu par la Maffia d’origine cubaine installée et protégée par le propre gouvernement des États-Unis.
Après une instruction marquée par de nombreuses incorrections, en janvier 2001, le Juge Joan Lenard a émis la sentence la plus draconienne possible, malgré le manque de preuves pour l’appuyer, comme l’ont souligné de nombreux juristes internationaux de renom. Cette opinion était également celle de plusieurs des juges des instances de la cour d’appel et, en 2005, le critère du groupe de travail sur Détentions Arbitraires des Nations Unies.
René a été condamné à 15 ans de prison, Gérardo à deux condamnations à perpétuité plus 18 ans, Fernando à 19 ans de réclusion et Antonio à perpétuité plus 10 ans.
Depuis, plusieurs procédures d’appel ont donné aux défenseurs la possibilité de démontrer que les imputations étaient fausses et n’étaient guidées que par l’intention préméditée de sanctionner, mais sans le souci de se plier à la loi. Ces procédures avaient été présentées dans les formes et les délais légaux mais elles ont conduit à des conclusions contradictoires.
C’est maintenant un autre chapitre qui s’ouvre devant la plus haute instance du système judiciaire nord-américain avec la pétition de cerciorati par laquelle est demandé que soit réexaminé le cas sur la base d’une Loi Juridique du Congrès des États-Unis datée de 1891 qui concède à la Cour Suprême l’autorité et la faculté d’accepter ou de refuser de réviser certains procès.
Si cette pétition est acceptée, la Cour Suprême instruira une Cour inférieure afin qu’elle certifie et qu’elle élève le dossier qui sera alors examiné par la plus haute instance judiciaire du pays.
A l’heure actuelle se font entendre les protestations de centaines de Comités de Solidarité avec Cuba dans plus de 100 pays et l’appel réitéré d’écrivains, d’artistes, d’étudiants, de parlementaires et de congressistes du monde entier et celui de plusieurs chefs de gouvernement. La mobilisation mondiale en faveur de la libération des Cinq est aujourd’hui plus importante que jamais.
Título en español – Caso de Los Cinco: la justicia a nueva prueba
Daniel Antonini
Pôle de Renaissance Communiste en France
https://www.initiative-communiste.fr