C’est d’abord le projet de loi UMP visant à BANALISER le travail du dimanche. Tout d’abord, on est surpris que les grands journalistes qui n’ont pas un mot pour protester contre la répression quand elle s’abat sur les étudiants ou les syndicalistes ouvriers qui outrepassent la sacro-sainte « loi républicaine » en bloquant les facs semi-privatisées ou en retenant leur patron-délocaliseur, n’aient pas un mot de protestation contre le fait que le gouvernement « légalise », selon son propre aveu, les pratiques illégales du patronat lillois, marseillais et francilien qui fait travailler son personnel tous les dimanches en violation du droit. Merci de montrer à ceux qui l’ignoraient encore que l’Etat et le droit bourgeois, qui se proclame « universel », n’est en réalité que le masque d’une dictature de classe, de moins en moins dissimulée sous le règne brutalement patronal de l’UMP : ainsi, quand une loi arrange les patrons, elle est sacrée et garanti par les matraques des CRS ; quand elle les dérange, on la change pour « légaliser » la délinquance patronale !
En outre ce projet va permettre au patronat de banaliser le travail du dimanche dans les « zones touristiques » (et à terme, qu’est-ce qui n’est pas touristique dans notre beau pays ?). Le patronat pourra y ouvrir le dimanche sans recours à cette hypocrisie du volontariat et ceux qui refuseront de démolir leur vie de famille et de cesser de s’occuper des gamins seront licenciés sans indemnité pour « faute lourde ». En outre, le dimanche sera payé comme un autre jour à l’instar de ce qui se passe déjà en Angleterre avec la bénédiction des « travaillistes » (sic).
Qui ne voit qu’il s’agit en réalité de revenir à petits pas sur une législation civilisatrice qui remonte à 1905 et aux conquêtes syndicales et laïques obtenues à l’époque à l’initiative de Jules Guesde et de Jean Jaurès, dirigeants d’un parti socialiste alors encore teinté de marxisme ?