Le PRCF condamne la soumission accélérée de la France à l’impérialisme allemand et à l’Union européenne de Merkel et du MEDEF.
Ainsi donc, un bataillon allemand va désormais être stationné… en Alsace (voir P.J.), avec l’appui du grand « patriote » qui siège à l’Elysée et se plaît tant, dit-on, à se faire nommer « Sarko l’Américain »…
Oubliés les crimes innombrables commis sur notre sol par l’impérialisme allemand avec la « collaboration » de ceux qui disaient « plutôt Hitler que le Front populaire » et qui firent hier sciemment le « choix de la défaite » comme le démontre le livre éponyme d’Annie Lacroix-Riz!
En réalité, la volonté manifeste de Sarkozy de Nagy-Bocsa, est de plus en plus claire: banaliser le retour sur la scène militaire européenne et mondiale de la réaction allemande, puissance tutélaire traditionnelle de la réaction française (depuis les émigrés de Coblence, depuis l’entente cordiale entre Thiers et Bismarck pour écraser les Communards et depuis Vichy), pour accoutumer l’opinion à voir la Bundeswehr « sortir de ses frontières » et pour aider le gouvernement réactionnaire allemand, qui détruit les acquis sociaux de son peuple, à reconstituer un puissant potentiel militaire agressif qui redeviendra tôt ou tard un nouveau et grave danger pour la paix mondiale, alors que la crise du capitalisme va nécessairement faire monter les tendances bellicistes de l’ensemble des Etats impérialistes.
Désormais c’est ensemble que l’impérialisme allemand et l’impérialisme français, qui casse la nation française républicaine et qui se fond de plus en plus dans la « Françallemagne » et dans la « Franceurope », s’en prennent aux peuples du Sud et font la police du capitalisme mondialisé, des Balkans à l’Afrique subsaharienne.
Il faut interpréter dans le même esprit la tentative anticommuniste de certains députés UMP, accompagnateurs des projets européens de criminalisation du communisme. En effet, pour préparer la campagne euro-maccarthyste qui accompagnera à n’en pas douter la célébration du 9 novembre 2009 (chute de la frontière berlinoise de la RDA), ces députés veulent instituer une journée anticommuniste, anti-RDA et antisoviétique pan-européenne annuelle ce même 9 novembre.
A coup sûr une telle journée ne peut qu’être une bacchanale réactionnaire tournée contre les forces anticapitalistes d’Europe, mais aussi une journée de célébration et de réhabilitation de la puissance retrouvée de l’impérialisme allemand. Un impérialisme avide sous ses airs « européens », qui ne s’est pas contenté d’absorber la RDA et de plonger des millions d’ « Ossies » dans la jungle capitaliste du chômage et de la casse sociale, mais qui n’a eu de cesse depuis le 9 novembre 1989 de diviser et de satelliser ses voisins proches ou lointains: Yougoslavie, pays baltes anciennement soviétiques (où l’on célèbre ouvertement les Waffen SS tout en persécutant les antifascistes communistes), Tchécoslovaquie, et dans un proche avenir peut-être, Belgique divisée en Flandres et Wallonie pour le plus grand profit des patronats allemand et américain qui dominent le port d’Anvers!
Que pourra être une telle journée sinon un temps fort de la mobilisation réactionnaire pour de futures croisades contre la Russie, la Biélorussie, et tous les pays comme l’Ukraine et la Géorgie, que l’OTAN et l’UE veulent annexer à leur sphère d’influence?
Quant à la France, c’est la mise aux normes du modèle fédéraliste allemand qui la guette avec le projet sarkozyste d’en finir avec les départements et avec l’Etat-nation centralisé hérités de 1793 pour mettre en place des euro-régions, véritables féodalités du grand capital qui auront tout pouvoir pour dynamiter les acquis sociaux obtenus à l’échelle nationale par la classe laborieuse de notre pays: statuts, services publics, Sécurité sociale, bref, tous les acquis du Conseil national de la Résistance que Denis Kessler, éminence grise du MEDEF, félicite Sarkozy de vouloir « démanteler » sous le nom de « rupture ».
On comprend mieux décidément pourquoi Hortefeux, l’homme qui veut encore amoindrir le droit de grève à la SNCF, a récemment réuni A VICHY les ministres européens de (la chasse à) l’immigration!
Et pendant que Sarkozy démantèle les régiments français chargés de veiller sur les frontières de notre pays, liquidant du même coup le principe même d’une défense nationale, le même homme ouvre les portes de notre pays à une armée étrangère qui a laissé tant d’horribles souvenirs aux Alsaciens-Lorrains…
Mais que se passerait-il donc demain si la France, retrouvant la voie du progrès social, de l’indépendance nationale et de la démocratie, choisissait de rompre avec l’U.E. supranationale, et s’orientait ouvertement vers le socialisme en appelant à la solidarité internationale la puissante classe ouvrière allemande, dont une bonne partie n’a pas oublié Liebknecht, Thälmann, Luxemburg et… Marx ?
De plus en plus il est clair que la défense de la nation, écorchée vive par Sarko-MEDEF et par l’UE du capital, va de pair avec la renaissance d’un puissant mouvement ouvrier anticapitaliste et d’un large front populaire anti-union européenne, comme il est clair que vont de pair la domination du grand capital sur la France et le sarko-arasement de moins en moins caché de la France républicaine issue des Lumières, de 1789 et de 1945.
Le PRCF sait qu’il peut compter sur les communistes allemands pour condamner cette intrusion de l’armée allemande sur le sol français. Il en appelle aussi aux résistants antifascistes, à tous les amis républicains de l’indépendance nationale pour fustiger cette décision antinationale de Sarkozy. Par indifférence et par hostilité déplacée avec la nation, qu’il ne faut pas confondre avec l’impérialisme français qui la détruit, l’ euro-gauche officielle et l’ euro-extrême-gauche trotskiste du NPA approuveront-elles tacitement ce fait très grave pour l’avenir de la paix et du droit du peuple français à disposer de lui-même pour se débarrasser de l’UE et du capitalisme?
Les communistes véritables, les républicains de progrès doivent en tout cas s’unir pour dénoncer ensemble avec vigueur la décision de Sarko-Merkel.
Le PRCF est prêt à tout contact utile pour donner à cette dénonciation le retentissement qu’elle mérite.
LA CE DU PRCF
AFP Un bataillon allemand en France, pour la première fois depuis 1945
Le ministère français de la Défense l’a officiellement annoncé mardi: un « accord de principe » a été conclu sur cette installation qui s’effectuera « dans le cadre de la Brigade franco-allemande ».
Créée en octobre 1989 à l’initiative de François Mitterrand et d’Helmut Kohl, celle-ci se voulait un nouveau symbole de la réconciliation entre leurs deux nations.
Les détails de l’accord, notamment le lieu précis de l’installation de ce bataillon, tout comme ses effectifs et sa nature, pourraient être annoncés samedi à l’issue d’une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.
Tous deux se retrouveront lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, sorte de « Davos de la défense ».
Le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense, a cependant affirmé « ignorer si cette question sera à l’ordre du jour » de leur entretien dans la capitale bavaroise. « Les conversations se poursuivent pour définir le point d’implantation de ce bataillon », a-t-il tout juste précisé.
« C’est la première fois depuis la Seconde guerre mondiale qu’une unité allemande constituée sera amenée à tenir garnison en France « , a relevé le général Baptiste.
Selon des sources proches du dossier, les noms de Strasbourg, Bitche, Metz, Dieuze ou Colmar ont circulé parmi les villes susceptibles d’accueillir le bataillon allemand, Berlin semblant avoir une préférence pour Strasbourg.
Plusieurs centaines de soldats allemands, surtout des officiers, sont déjà présents en France au quartier général de l’Eurocorps à Strasbourg, mais il ne s’agit pas, à proprement parler, d’unités militaires constituées.
Des échanges et des formations communes ont également lieu au sein du Collège interarmées de défense (CID) ou de l’école franco-allemande de formation des équipages de l’hélicoptère de combat Tigre, installée dans le sud de la France.
La Brigade franco-allemande (BFA), l’une des composantes de l’Eurocorps, compte aujourd’hui près de 2.800 soldats allemands et 2.300 français, tous stationnés dans le sud-ouest de l’Allemagne, à Donaueschingen, Immendingen et Villingen.
Dans le cadre de la réduction des effectifs des armées, décidée par Nicolas Sarkozy, Paris avait envisagé de rapatrier ou de dissoudre les deux unités françaises de la BFA, le 3e régiment de Hussards d’Immendingen et le 110ème régiment d’infanterie de Donaueschingen.
Deux autres régiments devaient se substituer à eux au sein de la BFA mais en étant stationnés en France.
En juillet 2008, Mme Merkel avait toutefois jugé qu’il serait « très dommage » de dissoudre la BFA, « noyau d’une politique de sécurité et de défense européenne ».
Le Premier ministre François Fillon avait jugé pour sa part « tout à fait intéressante et symbolique » l’hypothèse d’une implantation en France d’unités allemandes.
Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, M. Sarkozy devrait conserver en Allemagne le régiment d’infanterie à Donaueschingen et rapatrier en France les hussards d’Immendingen.