Chers camarades,
En vous apportant ici le salut des communistes français, de ceux qui sont restés fidèles au marxisme-léninisme, je voudrais remercier sincèrement le Parti communiste de Grèce pour son invitation. Soyez assurés que la teneur de vos débats, l’approfondissement de votre ligne théorique seront pour nous une aide précieuse dans notre travail pour la renaissance d’un vrai parti communiste dans notre pays.
En ces temps de crise du capitalisme, chefs d’Etat ou de gouvernements de l’Union européenne parlent de « réformer le capitalisme ». Dans notre pays, fausse gauche et vraie droite réalisent déjà « l’union nationale ». Ils rivalisent de discours « anti-libéraux », ils vont même jusqu’à dénoncer les « spéculateurs » et autres « dirigeants irresponsables » qu’ils ont pourtant royalement servis depuis des années.
Mais ils sont tous d’accord pour camoufler la responsabilité du système capitaliste, de l’Union Européenne, tous d’accord pour faire payer leur crise aux salariés, aux assurés sociaux et aux retraités ; tous d’accord pour accélérer la politique du capital la casse des acquis sociaux, l’intégration européenne flanquée d’une politique xénophobe.
L’anticommunisme est le principal vecteur de cette offensive réactionnaire mondiale. Cet anticommunisme prend appui sur une campagne permanente de négationnisme historique diabolisant l’URSS, salissant les communistes, occultant la 1ère expérience humaine de construction du socialisme et son apport progressiste à l’histoire de l’humanité, blanchissant le nazisme et tous ses complices et promouvant partout l’ultra-droite.
C’est sur cette base idéologique que se développe l’euro-maccarthysme, c’est-à-dire la campagne européenne visant à criminaliser l’histoire, les idées communistes, les organisations et les militants communistes et, au-delà d’eux, le mouvement anticapitaliste, progressiste ou simplement démocratique.
Malgré la crise qui ébranle les bases du capitalisme, alors que son caractère criminel apparaît aux yeux des peuples, alors que les guerres impérialistes ensanglantent le monde, les rois de la finance et du capital tentent une fois encore de nous faire le très fameux « coup de l’homme au couteau entre les dents ».
Par l’intermédiaire d’une bande de politiciens allant des sociaux démocrates à l’extrême droite, ils proposent de faire du 23 août, date de la signature du Pacte de non agression germano-soviétique, la journée, je cite, des « victimes du stalinisme et du nazisme ».
Car malgré la défaite subie en URSS et l’effondrement du bloc socialiste, les capitalistes et leurs pantins ont peur. Peur de la renaissance communiste, peur des Partis Communistes demeurés fidèles à leurs principes, peur des peuples et de leurs luttes pour un monde meilleur, plus juste, pacifique et démocratique c’est-à-dire le socialisme.
Ils osent amalgamer les vainqueurs de Stalingrad qui libérèrent le monde du fascisme et les SS qui luttaient contre le « Bolchevisme » ! Ils osent insulter les 25 millions de soviétiques morts pour la liberté. Ils osent criminaliser le combat des millions de communistes à travers le monde pour la justice, la paix et la démocratie .Eux, qui firent le lit du fascisme à Munich osent amalgamer l’aspiration et le combat pour l’émancipation humaine avec le plus criminel des régimes capitalistes, le nazisme. Eux, qui sont responsables des millions de morts des guerres mondiales ou locales, des millions de morts par misère et exploitation ils osent insulter les meilleurs combattants du bien-être et de la liberté des peuples.
Nous ne devons pas le tolérer.
Il est indispensable que tous les communistes, ceux qui n’ont pas renié leur histoire et leurs principes s’unissent pour combattre cette tentative odieuse de criminalisation du communisme.
Le capitalisme en difficulté va se déchaîner à l’occasion du 20° anniversaire de la chute du mur de Berlin. Face au danger que constitue la « tenaille » dans laquelle les euro-maccarthystes et les dirigeants liquidateurs de l’euro-révisionnisme veulent broyer les organisations communistes, il serait bon que les ripostes aient une dimension internationale.
Chers camarades,
Comme vous nous luttons contre les méfaits du capitalisme, pour la sortie de notre pays de l’Union Européenne et contre l’illusoire idée d’une « Europe sociale » ; comme vous nous pensons que l’unique voie de salut est la transformation révolutionnaire de la société actuelle.
Je vous souhaite grand succès dans les travaux de votre 18è congrès.
Vive le Parti communiste de Grèce !
Vive la solidarité internationaliste !
Zito o kommunismos !