Communiqué du secrétariat du PRCF – 10 octobre 2009
* Il est un pays où le chef de l’État ne peut être contesté par des opposants sans que ceux-ci ne soient tenus à des kilomètres de distance du grand homme, sans que la police ne les noie sous les lacrymos, sans qu’elle ne procède à des arrestations en nombre, sans que des centaines de jeunes ne soient durement condamnés par la « justice ».
* Il est un pays où le chef de l’État nomme à sa guise les patrons des chaînes publiques pendant que les chaînes privées et les journaux sont accaparés par les milliardaires amis du pouvoir.
* Il est un pays où l’on se donne pour but d’expulser 27000 travailleurs étrangers par mois et où, pour y parvenir, on n’hésite pas à venir « cueillir » les parents à la sortie de la maternelle.
* Il est un pays où les syndicalistes qui défendent l’emploi écopent de lourdes sanctions pendant que ceux qui licencient sont décorés. Il est un pays où 570 000 gardes à vue sont pratiquées chaque année et où la
« brigade anti-crim » joue les cow-boys à tous les carrefours pour intimider la jeunesse.
* Il est un pays où le peuple souverain venait de se prononcer contre un bouleversement de sa constitution et où on lui a imposé ce bouleversement dans son dos, par voie parlementaire, avec la complicité
d’une « opposition » faire-valoir.
Dans ces conditions, Monsieur le Président du Kazakstan,vous avez commis une grave faute contre la morale politique et vous méritez d’être vilipendés par toutes les personnalités et officines vertueuses qui défendent les droits humains:
* Reporters Sans Frontières,
* Bernard Kouchner,
* S.S. (Sa Sainteté) Benoît Ratzinger, etc.
Et nous comprenons que votre bon peuple kazakh vous blâme d’avoir reçu chez vous en grande pompe et en talonnettes un homme qui bafoue ainsi chez lui la liberté, tout en faisant la leçon au monde entier sur les « droits de l’homme »… partout ailleurs sauf dans son propre pays !