Pôle Position du 14 février 2010
Les manips du pouvoir ne « passent » plus dans l’opinion : le monde du travail peut et doit passer à l’offensive sans rien attendre des pseudo-« sommets sociaux » organisés par Sarkozy et ses complices Chérèque, Mailly et Thibault!
Le matraquage médiatique sur « l’inévitabilité » de la réforme des retraites n’a pas les effets escomptés sur l’opinion publique. De même, la tentative récente de regonfler la côte en chute libre de Sarkozy, qui s’est attribué une émission à grand spectacle sur TF1, est un fiasco.
Un sondage récent révèle que la majorité absolue des sondés, (et la majorité écrasante des salariés) refuse la hausse des cotisations retraites, le report à 61 ou 62 ans de l’âge légal du départ en retraite, l’allongement de la durée de cotisation et plus encore, la baisse des pensions.
Après les contre-réformes Balladur (94, privé), Fillon 1 (fonctionnaires, 2003) et Fillon 2 (régimes spéciaux, 2007), les salariés comprennent mieux que ces réformes sont dictées non par le « déficit » des caisses de retraites (un déficit dérisoire en comparaison de celui que l’argent public a comblé dans les comptes des banquiers et des entreprises du CAC 40 qui s’en sont servi pour délocaliser), mais par les Accords européens de Barcelone co-signés par Chirac et Jospin en 2002 et qui prévoyaient, avant toute « crise » déclarée, de « porter à 67 ans en moyenne le départ de l’âge de la retraite dans toute l’Union européenne ». C’est sans doute ce que la social-démocratie européenne et l’euro-trotskisme appellent « l’Europe sociale »…
Quant à Sarkozy, après son récital médiatique orchestré par des journalistes aux ordres, il a… baissé d’un point dans le baromètre des sondeurs. Le peuple de France en a assez de ce commis du MEDEF et de Bruxelles qui détruit la France républicaine aux cris de « vive l’identité nationale » !
C’est pourquoi le PRCF appelle tous les progressistes à réfléchir à l’idée d’une manifestation nationale unitaire contre Sarkozy, son régime antinational et antisocial, et l’ensemble de sa politique dictée par le MEDEF et par l’Europe patronale. Mettons sous haute surveillance les Chérèque, Thibault, Le Duigou et autres Mailly qui s’apprêtent à nouveau à cautionner la farce du « sommet social » de l’Elysée ; car le but unique de cette mascarade est de programmer pour juillet, sous le rideau de fumée du « dialogue social », une contre-réforme globale des retraites tellement grave que les « pensionnés pauvres » de l’avenir seront obligés de travailler au noir pour subsister… ou de capitaliser au risque de tout perdre en Bourse.
Ils se préparent à attaquer globalement les salariés du privé, de la fonction publique, d’EDF, de la SNCF et de la RATP. Eh bien préparons-nous à riposter « tous ensemble et en même temps ». Il n’y a que cela que les directions confédérales aient toujours refusé d’essayer. Etrangement, il n’y a pourtant que cela qui pourrait marcher et stopper l’offensive anti-sociale des bouchers de l’Union Maastrichtienne Patronale!