Chers camarades,
Ce n’est pas la première fois que nous nous adressons à vous.
Presque toujours c’est le silence qui répond à notre invitation à l’action commune des communistes où qu’ils se trouvent.
Nous en sommes d’autant plus choqués que nous sommes des communistes comme vous, que nous avons donné mille preuves de notre attachement à notre idéal, y compris quand nous luttions en pionniers dans le parti contre les dérives liquidatrices que nous constatons comme vous.
Pourtant nous ne nous décourageons pas et, une fois de plus, nous vous demandons d’accepter une rencontre entre nous afin d’envisager des actions communes, notamment contre l’Union européenne et l’euro, et en dénonçant ensemble le terrible mensonge qui désarme les communistes et le peuple face à la fascisante politique de Sarkozy : le mensonge de « l’Europe sociale » et de la « réorientation progressiste de l’euro » que répandent Pierre Laurent et Francis Wurtz aidés par leur nouveau mentor Mélenchon.
Nous voulons espérer, malgré des années de silence, ce qui n’est pas grave, mais de refus de toute action commune, ce qui l’est plus, une réponse positive de votre part. La classe ouvrière, la nation, la République, l’avenir du mouvement communiste sont très gravement menacés et les vrais communistes ne trouvent toujours pas le chemin de l’unité d’action : c’est une grave responsabilité qui nous incombe et que nous devons d’autant plus assumer ensemble que nous avons des positions convergentes sur nombre de sujets.
Etre dans ou hors du PCF, dont le secrétaire national est aussi président du sinistre PGE, cela ne nous semble en rien un obstacle rédhibitoire : l’expérience dira si notre analyse du PCF (sa mutation est achevée, le processus est irréversible même s’il reste des vrais communistes à l’intérieur) est bonne ou si l’on peut, ce dont nous doutons de plus en plus, le « remettre sur les rails » : laissons le critère matérialiste de la pratique trancher ce différend.
Mais en attendant, notre peuple souffre, notre nation se décompose, les guerres impérialistes font rage, le FN guette, et le monde du travail est las d’attendre un signal unitaire des communistes, qui ne vient jamais. Nous espérons que, pour vous comme pour nous, l’esprit de responsabilité doit l’emporter sur l’esprit de boutique.
A la base tous les camarades réclament à cor et à cri l’action commune entre ceux qui, à défaut de partager, POUR LE MOMENT, une « carte » commune, partagent des positions proches sur l’Europe, le socialisme, l’impérialisme, Cuba, la Grèce, le « tous ensemble », la criminalisation de l’URSS et du PCF d’avant la mutation, etc. Mettons de côté toute volonté hégémonique, surréaliste dans les conditions actuelle, toute « concurrence libre et non faussée entre communistes », et entendons, entendez, car pour notre part nous n’avons pas besoin d’être convaincus, cet appel passionné à une convergence d’action communiste dans les luttes avec, par ex. des déclarations communes diffusées en commun sur la Grèce, le plan d’austérité, la Libye, l’euro, etc.
Pour les communistes il en va comme pour les travailleurs dans leur ensemble: le choix est de perdre séparément ou de gagner ensemble. Croire qu’on peut gagner seul est une illusion suicidaire.
lChers camarades,
Le PRCF veut croire que notre devoir vis-à-vis de la classe ouvrière sera plus fort que toute autre considération subalterne et que nous nous retrouverons ensemble, côte à côte, dans la lutte contre le capitalisme, pour l’indépendance nationale, pour la résistance à l’impérialisme et pour le socialisme.
Veuillez accepter, chers camarades, nos fraternelles salutations communistes.
- Léon Landini Président
- Georges Gastaud, secrétaire national.
- Antoine Manessis, responsable de l’action unitaire.